Après un mois d'avril très prometteur, mai s'est avéré assez décevant. En effet, les données du marché des capitaux au mois d'avril 2013, recueillies par Bank Al-Maghrib, indiquaient la poursuite du redressement des cours boursiers et des principaux indicateurs de valorisation. En effet, les indices Masi et Madex s'étaient accrus de 1,2% en glissement mensuel, ramenant ainsi leurs contre-performances respectives à 2,3 et 2,1% depuis le début de l'année. De même, la capitalisation boursière avait progressé de 1,7% d'un mois à l'autre, atteignant 439 milliards de dirhams. Parallèlement, le volume des transactions avait augmenté de 2,6 milliards de dirhams, totalisant 5,1 milliards. S'agissant des autres indicateurs de valorisation, le Price Earnings Ratio et le Price to Book Ratio étaient passés respectivement à 15,6 et 2,23 après 15,2 et 2,19 en mars, des niveaux qui continuent d'être relativement élevés par rapport à ceux de certains pays émergents. En effet, ailleurs, les places boursières affichent des évolutions différentes de leurs indices, avec des baisses allant de 2,6% pour la Chine à 4,1% pour le Mexique et des hausses comprises entre 0,2% pour la Turquie et 13,8% pour l'Argentine. Pour revenir au Maroc, Bank Al-Maghrib relève, dans son analyse de l'évolution des indices sectoriels, des accroissements allant de 1,5% pour les distributeurs à 7,4% pour les sociétés de portefeuilles-holding et des diminutions variant de 1% pour l'industrie pharmaceutique à 22,8% pour les équipements électroniques et électriques. Aussi, les indices des secteurs des transports, chimie, assurances et boissons étaient restés quasiment inchangés d'un mois à l'autre. En ce qui concerne l'évolution des valeurs du secteur bancaire, elles avaient connu, à l'exception de la BCP qui a régressé de 2,6%, des hausses comprises entre 0,6% pour BMCI et 14,1% pour BMCE Bank. Pour ce qui est des sociétés de financement, les cours de Taslif et Eqdom avaient diminué respectivement de 2,7, et 9,1%, alors que ceux de Maghrebail, Axa crédit et Maroc leasing s'étaient accrus de 28,2, 6% et 2,5%. Les valeurs de Salafin et Sofac n'avaient pas connu de variations significatives. En outre, les valeurs d'Atlanta, Agma et CNIA Saada s'étaient appréciées respectivement de 10,7, 3,9 et 1,27%, celle de Wafa Assurance ayant, en revanche, accusé un repli de 3,2%. Par ailleurs, l'actif net des OPCVM, valorisé au 19 avril, avait augmenté de 7,8% par rapport au mois précédent, se chiffrant à 248,6 milliards de dirhams, en liaison principalement avec l'accroissement de 29,1% de l'encours des fonds monétaires. Sa structure continue d'être dominée par les fonds obligataires, avec une part de marché située à 57,8%. Les émissions de bons du Trésor par adjudication s'étaient établies à 13,3 milliards de dirhams, en quasi-stagnation par rapport au mois précédent et en accroissement de 70,1% en glissement annuel. Pour ce qui est des titres de créances négociables, six banques avaient effectué en avril des émissions des certificats de dépôt, pour un montant global de 6,6 milliards de dirhams, en augmentation de 190,6% comparativement au mois précédent, alors que les émissions des bons de sociétés de financement s'étaient chiffrées à 40 millions de dirhams. Concernant les billets de trésorerie, cinq sociétés avaient levé un montant supérieur de 24,1% par rapport à celui du mois précédent, se situant à 1,8 milliard. Les remboursements étant de 6,5 milliards, l'encours s'était établi à 74,4 milliards, en hausse mensuelle de 1,4%. Tout portait donc à croire en une reprise très attendue, mais le bilan des trois premières semaines du mois de mai n'est pas tout à fait concluant.