Abdelkader Aâmara brise le mur de glace avec les différentes Chambres de commerce du Maroc. Une première rencontre a été tenue récemment à Rabat où le ministre de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies a dressé les principales priorités de sa vision étalée sur la période 2013-2017. Conformément aux dispositions du Plan Rawaj, les quatre piliers identifiés par le ministre répondent à un besoin vital des commerçants marocains. Citons en premier la couverture médicale pour la communauté des commerçants et leurs familles. La concrétisation de cet objectif est tributaire de la création de la fondation des œuvres sociales qui, selon M. Aâmara, ne tardera pas à voir le jour. La seconde priorité intéresse l'agencement du marché. Le ministre évoque à cet égard la réforme des marchés de gros des fruits et légumes. Une vision moderne a été développée dans ce sens et transcrite à travers trois expériences pilotes menées à Meknès, Berkane et Rabat. De même, des marchés de gros nouvelle génération seront bientôt opérationnels. Citons dans ce sens celui de Rabat qui s'étalera sur un terrain de 27 hectares pour un investissement de 320 millions de dirhams engagé d'ici 2020. Le département de Aâmara s'attaque également au phénomène du commerce ambulant. Une nouvelle approche est envisagée afin d'intégrer ce commerce dans le secteur formel et de réduire davantage son impact négatif à la fois sur le tissu commercial et le paysage urbanistique. La ville de Kénitra sera la première à appliquer cette démarche à travers une action conjointement entreprise par le ministère de l'industrie, le ministère de l'intérieur et les autorités locales et territoriales de la ville. Le développement de l'attractivité du commerce de proximité et sa compétitivité se veut la quatrième priorité du ministre de l'industrie et du commerce. M. Aâmara dévoile dans ce sens l'élaboration d'un nouveau programme de modernisation des entreprises commerciales, notamment la modernisation du commerce de proximité et le développement des réseaux des enseignes commerciales marocaines. En établissant un panorama général du secteur, la productivité du commerce a atteint en 2011 un chiffre avoisinant 14 milliards de dirhams drainant un investissement de 1 milliard et une valeur ajoutée de l'ordre de 4,8 milliards de dirhams. La région de Rabat a réussi dans ce sens à attirer l'attention des acteurs du secteur. Un bureau d'étude sera bientôt sélectionné pour élaborer une étude stratégique de la région en vue d'évaluer son positionnement au niveau industriel, de renforcer les mesures et de développer le secteur. Se référant au département de Aâmara, l'étude en question s'articulera autour de deux axes. Le premier vise à définir les secteurs pouvant représenter une locomotive du développement industriel dans la région. Alors que le second concerne la mise en place d'une feuille de route pour la création de plates-formes industrielles à moyen et long termes et la définition des sites devant les accueillir.