Je vous demande de ne pas trop m'en vouloir si vous trouvez mes derniers jeux de mots pas terribles. Croyez-moi, c'est vraiment malgré moi. Comme vous ne le savez peut-être pas, pour pouvoir vous livrer des billets plus ou moins à la hauteur de ce que vous attendez de moi, j'ai besoin de nourrir mon esprit tordu, essentiellement de mon environnement. En vérité, mon espace de prédilection n'est qu'autre que le «champ» politique. C'est là en général où je me régale. Plutôt : où je me régalais. En effet, les politiques me fournissaient le plus gros de ma matière première que j'essayais de transformer en matière rigolote et ce, grâce à ma modeste mais néanmoins pétillante matière grise. Hélas, je dois vous avouer que ces derniers temps, mes «fournisseurs» me déçoivent au plus haut point. Au fond, je ne leur demandais pas d'être «bons» dans ce qu'ils font, mais juste qu'ils ne soient pas trop nases. Oui, on dit souvent qu'on peut plaisanter de tout, mais, franchement, il y a des limites à la bêtise humaine. En tout cas, votre humble serviteur, tout cabotin et coquin qu'il prétend être, a quand même des règles de conduite, ou si vous préférez, des «lignes rouges» même si je déteste ce mot doublement détestable. Pour être plus précis et plus clair, si j'adore me fendre la gueule sur le dos des politiques et en particulier les nôtres, c'est parce que j'adore la politique et, bien sûr, pas forcément que la nôtre. ça peut vous paraître paradoxal, mais il y a une explication à cela. Moi, contrairement à beaucoup de plaisantins pas comme moi, j'ai… comment dire… un passé politique. Pour tout vous avouer, j'ai été un militant politique au sens le plus subversif du terme. C'est vrai, ça fait très longtemps, et il y a sûrement prescription, mais, vous savez la politique, c'est un peu comme la varicelle : on en garde parfois quelques séquelles. En tout cas, c'est mon cas. Et c'est la raison pour laquelle, même si j'ai raccroché les crampons depuis un bail, je continue de me cramponner à la politique, par nos politiques interposés. En un mot comme en mille, je fais de la politique en m'amusant sur le dos de ceux qui la font. Cela dit, chers lecteurs et chères lectrices, et tout-à-fait entre nous, ça vous amuse bien vous aussi que je m'amuse comme ça sur nos pauvres hommes et femmes politiques. Mais, tout cela, c'était avant. En effet, je sais que depuis quelques jours, je suis beaucoup moins marrant qu'avant, mais je vous assure que ce n'est pas de ma faute, mais, plutôt de la faute de mes «fournisseurs» qui sont en train, l'un après l'autre, de me laisser tomber. C'est tout simple: soit ils font n'importe quoi, soit ils disent n'importe quoi. Dans un cas comme dans l'autre, ils me déçoivent à un point tel que je n'ai vraiment plus aucune envie de rigoler, ni encore moins, vous faire rigoler. Bien sûr que ça m'embête, mais j'ai quand même un espoir que ça va bientôt changer. En effet, notre classe politique, que ce soit la soi-disant dirigeante ou la prétendue opposante, étant un fouillis et un mix pas possible - ceci expliquant sûrement cela - je suis sûr et certain que tout ça va bientôt s'arrêter pour repartir sur un meilleur pied. En tout cas, c'est ce que j'espère de tout cœur. Il y va de notre avenir à tous, et surtout du mien, car moi, je vis un peu de ça. Alors priez pour moi et pour vous, et si vos prières sont exaucées, je vous promets qu'on va reprendre la rigolade comme avant. Personnellement, je suis très optimiste. Après tout, je ne leur demande pas la Lune, mais juste qu'ils ne soient moins nuls. Est-ce trop leur demander ? En attendant, bon week-end à tous les optimistes. Quant aux autres…