La distinction du romancier marocain Fouad Laroui, qui a remporté le prestigieux Prix de l'Académie Goncourt de la Nouvelle, montre que la culture marocaine peut très bien se faire une place sur la scène internationale. Cette victoire vient surtout confirmer le talent marocain qui porte l'étendard de la culture marocaine avec les Tahar Ben Jelloun, Abdelatif Laâbi (lauréats du Goncourt respectivement dans les catégories roman et poésie), Abdellah Laroui, Moubarak Rabie, Zakia Daoud, Mohamed Berrada, Khnata Bennouna… mais également ceux qui nous ont quittés comme Driss Chraibi, Mohamed Choukri, Mohamed Zefzaf... Cependant, cette nouvelle consécration d'un écrivain marocain doit pousser notamment le gouvernement à réfléchir sur notre politique culturelle nationale. Les réflexions doivent commencer par des questions. Pourquoi l'édition au Maroc rencontre-t-elle des problèmes? Pourquoi le livre paraît-il comme le dernier souci ? Pourquoi les Marocains ne lisent-ils pas? Autant de questions auxquelles il va falloir répondre. Car le développement n'est pas uniquement une croissance économique et des chiffres, le développement passe aussi par la culture.