Le regain d'intérêt pour les deux bancaires, BCM et Wafabank, trouve assurément son origine dans les modalités de l'offre publique d'achat (OPA) et celle d'échange (OPE) sur les titres Wafabank, révélée lunidi. Les conditions proposées par BCM font état d'un prix de 825 DH par action pour l'OPA par action Wafabank, soit une prime de 25,6%. Après une semaine de suspension, les valeurs BCM et Wafabank, ont de nouveau coté à la Bourse de Casablanca. La journée du lundi 1er mars a vu Wafabank réserver à la hausse, c'est-à-dire, son cour a affiché le maximum autorisé qui est de +6%. De son côté, la BCM a affiché un cours identique à celui de la clôture, une semaine auparavant, de 965 DH. À noter, cependant, une transaction sur le marché de bloc portant sur l'action BCM de 317 000 titres à 950 DH. Ce regain d'intérêt pour les deux bancaires trouve assurément son origine dans les modalités de l'offre publique d'achat (OPA) et celle d'échange (OPE) sur les titres Wafabank, révélée le même jour. Le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM a en effet fait savoir, par communiqué, qu'il a pris acte des modalités mises en place par la BCM. Sa réponse, à moins de son visa, devrait bientôt tomber. Les conditions proposées par le conseil d'administration pour l'OPA et pour l'OPE font état d'un prix de 825 DH par action pour l'OPA par action Wafabank, soit une prime de 25,6% sur la base d'une période significative avant la date de l'annonce du rapprochement. Pour l'OPE, la parité serait de 7 actions BCM offertes pour 8 actions Wafabank présentées. «L'OPE fera l'objet d'une augmentation de capital de la Banque Commerciale du Maroc qui sera décidée par une assemblée générale extraordinaire prévue pour le 12 avril 2004. Le lancement de l'OPA-OPE interviendra à partir de cette assemblée générale, sous réserve de l'obtention du visa du CDVM sur la note d'information y afférente», précise le communiqué BCM. Ainsi, la volonté du conseil d'administration de la BCM d'associer le plus grand nombre d'actionnaires au projet de création d'un ensemble bancaire et financier porteur de valeur ajoutée. Selon le communiqué, «les actionnaires de référence de Wafabank ont d'ores et déjà marqué leur intention d'apporter leurs titres à l'OPE traduisant ainsi leur confiance dans ce projet ». Auparavant, la Banque Commerciale du Maroc a posé les fondements d'une fusion réussie. En acquérant la totalité des actions d'OGM (holding financière portant les participations dans Wafabank et Wafa Assurance) dans l'objectif de constituer, grâce à une fusion entre la Banque Commerciale du Maroc et Wafabank, le «Champion National» de la banque et de la finance, un nouveau positionnement est trouvé. Ce nouvel ensemble devient la première banque du Maghreb, avec un objectif prioritaire d'être l'un des principaux supports de l'économie nationale, capable de rivaliser avec les grandes banques internationales. «Le conseil d'administration a enregistré avec satisfaction le bon déroulement du programme de rapprochement et a décidé de soumettre à l'approbation de l'assemblée générale extraordinaire qui sera réunie à cet effet, une offre publique d'achat (OPA) et une offre publique d'échange (OPE) visant à acquérir la totalité du capital de Wafabank», est-il mentionné à l'issue du conseil d'administration qui s'est réuni vendredi 20 février 2004, sous la présidence de Khalid Oudghiri, pour arrêter les comptes de l'exercice 2003 et statuer sur les résolutions soumises à son approbation. L'évolution de l'activité BCM s'est traduite par une augmentation significative des encours qui se sont accrus de 12,3% dans les ressources clientèle et de 11,2% dans les créances sur la clientèle. Cette évolution a permis à la BCM d'améliorer ses positions de marché qui gagnent 0,53 point dans les ressources clientèle à 17,54% et 1,4 point dans les créances sur la clientèle à 17,84%. Bénéficiant du bon comportement de la marge sur commissions ( +13% à 294 millions de dirhams) et du résultat des opérations de marché (+11% à 160,2 millions de dirhams), le produit net bancaire est en progression de 1,8% à 2,470 milliards de dirhams et ce malgré une marge d'intérêt en retrait ( -0,87% à 2,042 milliards de dirhams) du fait principalement de la baisse des taux d'intérêts. «Il y a lieu de noter à ce niveau que la croissance significative des créances sur la clientèle a compensé l'effort consenti par la banque en termes de déclassement de créances contentieuses non productives d'intérêts», explique le commentaire de la banque. La BCM a maintenu sa politique volontariste de maîtrise du risque engagée en 2002. Pour l'exercice 2003, la dotation nette aux provisions pour risques a été de 814 millions de dirhams. Dans le même temps, le déploiement d'une démarche pro-active en matière de récupération de créances a donné lieu à des reprises de provisions d'un montant de 303,4 millions de dirhams. Le résultat net de l'exercice 2003 ressort à 429,3 millions de dirhams contre 27,587 millions de dirhams pour l'exercice 2002. Ce résultat renoue avec la tradition de la Banque Commerciale du Maroc de création de valeur pour ses actionnaires. Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale ordinaire qui statuera sur les comptes de l'exercice 2003, la distribution d'un dividende de 27 dirhams pour une année de jouissance.