La compétitivité et le développement équitable et durable, la transparence, la bonne gouvernance et l'efficacité ainsi que l'amélioration de la qualité et de la sécurité de transport au Maroc sont les trois axes qui fédèrent toutes les actions de tous les acteurs concernés, selon une approche participative et à travers une implication effective. C'est ce qu'a affirmé Aziz Rabbah, ministre de l'équipement et du transport, lors de la séance d'ouverture de la cinquième édition du séminaire international organisée, mercredi 10 avril, autour du thème «La maîtrise de la sécurité et de la sûreté assure le maintien de l'atout du transport ferroviaire». En capitalisant sur les avancées du secteur ferroviaire, «une réflexion est en cours pour examiner la pertinence de créer une agence nationale qui se chargera notamment du management intégré de la sécurité du transport terrestre», a-t-il indiqué. Le ministre a poursuivi que l'Office national des chemins de fer (ONCF), qui ne cesse de réaliser des performances économico-financières remarquables en dépit d'un contexte environnemental contraignant, constitue un acteur de taille dans cette nouvelle stratégie. «En témoigne son engagement au quotidien pour l'amélioration des paramètres de satisfaction de ses clients et le progrès enregistré aussi bien au niveau de la qualité du service que dans le domaine de la sûreté et la sécurité des trains», a affirmé M. Rabbah. Organisée par l'ONCF en partenariat avec l'Union internationale des chemins de fer (UIC), cette cinquième édition qui se poursuit jusqu'au 12 avril a connu la participation de 25 pays. Cette manifestation constitue une occasion de discuter des nouveautés liées à la sécurité et la sûreté, qui constituent, selon les organisateurs, une priorité du système d'exploitation ferroviaire. Dans le cadre du nouveau contrat-programme couvrant la période 2010-2015, l'ONCF a mobilisé une enveloppe budgétaire de l'ordre de 3 milliards DH qui «a été allouée pour un important programme d'investissement, comportant parmi ses composantes, outre le projet-phare de la première ligne à grande vitesse reliant Casablanca à Tanger, des opérations de grande envergure pour le renforcement et la modernisation de nos installations de sécurité et de sûreté», a précisé Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l'ONCF et président de l'UIC-région d'Afrique. Ce responsable a tenu à faire souligner qu'une part de 25% du budget consacré au réseau conventionnel a été réservée au chapitre jugé prioritaire. «Cela concerne notamment la poursuite du projet d'équipement de notre réseau en installations et automatismes de dernières générations, l'accélération de la cadence de suppressions des Passages à niveau (PN) dans le cadre de la nouvelle stratégie de leur suppression et leur sécurisation, la clôture des emprises ferroviaires dans les zones à risque et la construction de passerelles pour piétons à travers différents points du réseau», a dit M. Khlie. Il est à noter que le programme de cette édition comporte des thèmes d'actualité portant sur «Etat de la recherche dans le domaine de la sécurité et de la sûreté ferroviaire», «Système de management et culture de la sécurité ferroviaire», «Gestion de l'exploitation, signalisation ferroviaire» et «Sécurité civile et accidents de personnes».