Explication. M'hamed Aouzal a décidé de démissionner de son poste de premier vice-président de la FRMF. La nouvelle s'est propagée comme une drainée de poudre. Objet de tirs croisés depuis plusieurs semaines, Mohamed Aouzal a décidé de se retirer de la fédération royale marocaine de football. Ce n'est qu'une simple question de temps pour ce membre fédéral, chargé de la commission d'appel, qui attend la tenue de l'assemblée générale ordinaire pour rendre son tablier. Si ladite décision va surprendre plus d'un, les raisons, elles, étaient palpables depuis bien longtemps. À chaque fois que le Wydad de Casablanca recevait au Complexe Mohammed V, le public des Rouge et Blanc n'arrêtait pas de lancer des propos indécents à son encontre. À l'origine de tout cela : l'affaire WAC-GNF. Ce climat, qui tire vers le bas l'image de notre football déjà ternie par les résultats, ne promet guère un avenir radieux. Ceux qui limitent la crise du football national aux seuls problèmes de moyens, d'infrastructures, de sponsors, d'idées…ont devant eux un exemple concret d'un autre problème, d'une autre dimension : les mentalités. Mohamed Aouzal, quel qu'il soit, n'est qu'une victime parmi d'autres. Cette saison, un autre dirigeant, mais d'une autre structure, a vécu le même calvaire. Ahmed Amor, président du club Raja de Casablanca, a été traité de tous les noms, alors qu'il était en compagnie de sa progéniture. Conscient de l'ampleur du phénomène, il a décidé de démissionner de son poste. Une décision que le comité du Raja allait, par la suite, refuser. Ce n'est qu'après intervention de toutes les composantes du club que le dirigeant rajaoui est revenu sur sa décision. Mais pas pour longtemps. Lors de l'émission « le Monde Sportif », diffusé sur la TVM, Ahmed Amor a annoncé qu'il allait définitivement quitter le Raja de Casablanca en fin de saison. Chez nous, le football n'est jamais un long fleuve tranquille !