Au Maroc comme dans les autres pays étrangers, il sera désormais possible d'obtenir plus facilement un visa dit de «circulation». Les ministères français des affaires étrangères et de l'intérieur ont annoncé, lundi 25 mars, que les conditions d'obtention des visas de court séjour ou «de circulation» vont être facilitées pour «les talents étrangers». Selon un communiqué conjoint des deux ministères, cette nouvelle mesure cible les hommes d'affaires, les universitaires, les scientifiques, les artistes ou les touristes ayant la France comme destination privilégiée. Cette mesure devrait être bien accueillie par les Marocains qui figurent parmi les principaux bénéficiaires des visas de court séjour. Rappelons à ce sujet que selon les derniers chiffres officiels, la France a délivré en 2011, 1.947.251 visas de court séjour dont 1.879.386 ordinaires et 67.865 officiels. Derrière la Russie (302.047) et la Chine (217.070), le Maroc est le troisième pays auquel la France accorde le plus de visas par an (157 000 en 2011). Le ministre des affaires étrangères et le ministre de l'intérieur «ont donné instruction au réseau diplomatique et consulaire d'améliorer, partout où cela est possible, le taux de délivrance des visas de court séjour dits «de circulation» ainsi que leur durée de validité», peut–on lire dans le communiqué. Ces visas de circulation permettent à leurs titulaires d'entrer et de sortir à plusieurs reprises de l'espace Schengen sans être contraints de demander un nouveau visa à chaque déplacement. Leur durée de validité, entre 6 mois et 5 ans, permet de séjourner en France et dans l'espace Schengen 90 jours par période de six mois. Cette décision conjointe vise à concrétiser l'engagement pris par le président François Hollande, durant sa campagne électorale, de simplifier l'octroi de visas de courte durée aux personnes étrangères voulant «créer des emplois, développer des échanges, participer à l'effort de recherche ou de création artistique». Le communiqué conjoint précise que les ministres proposeront prochainement de nouvelles mesures destinées à améliorer l'accueil des demandeurs de visas mais aussi à simplifier et rationaliser les dispositifs d'accès au séjour pour les compétences recherchées.