Une gestion défectueuse au niveau de Tamesna. Les responsables l'ont bien reconnu, mercredi 20 mars, lors d'une rencontre consacrée au programme de relance de cette ville. A cet effet, ils ont affiché la claire volonté de pallier ces écueils en rattrapant le temps perdu et en s'engageant à assurer la bonne gestion d'un montant de 538 millions de dirhams destiné à insuffler une nouvelle dynamique à cette ville. Une somme allouée en vertu d'une convention signée, le jour même, entre le ministère de l'habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, et le holding d'aménagement Al Omrane, ainsi que plusieurs départements ministériels. Cette bonne gouvernance a été vivement suscitée par le minsitre d'Etat, Abdellah Baha, qui a martelé que «nous nous sommes rencontrés pour amorcer une nouvelle manière de gestion de ce projet créé il y a six ans». Mohamed Nabil Benabdellah, ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, lui, a abondé dans le même sens que M. Baha. Le numéro un de l'habitat a de plus reconnu qu'«il est normal qu'une durée de six ans soit marquée par des défaillances. Mais il est temps de les surmonter». Ces écueils ont été soulevés par Miloud Belcadi, représentant de la société civile à Tamesna. A cet égard, il a cité l'inexistence d'infrastructures importantes à l'instar de l'éclairage et l'absence de cimetière entre autres. Chose qui provoque l'indignation des habitants de la ville s'estimant à 25 mille. Pour surmonter ces manquements, le ministère de tutelle envisage, entre autres, de mettre en place un cadre financier et institutionnel, assurer l'accès aux services publics que ce soit au niveau de Tamesna ou dans les autres villes nouvelles. Ces nouvelles orientations ont été renchéries par Badre Kanouni, président du directoire du Groupe Al Omrane, qui a précisé que les travaux au niveau de Tamesna prendront fin à l'horizon 2020. Il a également avancé qu'un programme est en cours d'élaboration, destiné à être mis en œuvre à compter de cette année afin de mettre en exergue les priorités convenues dans le cadre de la convention signée mercredi. Ce partenariat rentre dans le cadre d'un programme qui s'étalera sur 5 ans (2013-2017). Celui-ci permettra la réalisation de 23 projets structurants et de proximité dont le réaménagement de 5 axes routiers, un campus universitaire, un hôpital local, trois centres médicaux, un centre d'accueil et de conférences, un complexe culturel et un parc. Le programme comprend également la création de 3 maisons de jeunes, 3 foyers féminins, 2 terrains de sport, 2 mosquées, l'exécution de travaux d'aménagement paysager, minéral et mobilier urbain, le renforcement de la gestion et de l'entretien de la ville (collecte des déchets ménagers, éclairage public, gardiennage et entretien).