Inaugurer une nouvelle approche en matière de gouvernance * Baha : une nouvelle approche de gouvernance fondée sur la convergence et l'entraide * Benabdellah : assurer un développement cohérent et équilibré de la ville Le ministre d'Etat, Abdellah Baha, a affirmé mardi à Tamesna (à une vingtaine de kilomètres au sud de Rabat), que le lancement du programme de relance de la nouvelle ville de Tamesna, dont les travaux de construction ont débuté il y a six ans, offre au gouvernement l'occasion d'inaugurer une nouvelle approche en matière de gouvernance de tels projets fondée sur la convergence et la solidarité entre tous les intervenants et non plus sur les conflits d'intérêts et l'anarchie, valeurs totalement étrangères à la culture marocaine. Pour la réussite de tels projets, il est nécessaire d'adopter une nouvelle approche visant la conjugaison des efforts de tous les opérateurs et l'harmonisation des actions de tout le monde dans le but de mobiliser les énergies et ressources humaines et financières disponibles, a ajouté M. Baha, soulignant que le Maroc recèle d'énormes capacités humaines qu'il convient de mieux capitaliser. Selon lui, une gestion réussie des ressources disponibles est de nature à rendre les projets lancés plus attrayants non seulement aux yeux des habitants, mais également des bailleurs de fonds, auxquels le Maroc fait appel pour financer ses projets structurants. Un projet structurant Abondant dans le même sens, le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, Mohamed Nabil Benabdellah, a indiqué que le programme de relance de la ville de Tamesna, dont l'élaboration a été lancée il y a trois ou quatre mois avec la participation de toutes les parties concernées, vise à redresser la situation et corriger les dysfonctionnements et insuffisances ayant entaché le processus de réalisation et de gestion de ce projet. Le coût de ce programme quinquennal (2013-2017) s'élève à 538 MDH, montant requis pour financer les 23 projets qu'il comporte et qui ont pour objectif majeur le développement harmonieux, cohérent et équilibré de toutes les composantes urbaines de la ville de Tamesna, et à assurer sa bonne liaison avec les territoires environnants. Ces projets ont été élaborés en coordination avec tous les départements impliqués (Habous et affaires islamiques, Intérieur, Economie et finances, Enseignement supérieur et recherche scientifique, Transport et équipement, Santé, Solidarité, Culture, Haut commissariat aux eaux et forêts, Al Omrane). Selon le ministre, des programmes similaires sont en cours d'élaboration pour les autres villes nouvelles (Tamensourt, Charafate, Khyata). Pour la relance de Tamesna, 23 grands projets structurants seront donc réalisés. Ils portent notamment sur le réaménagement de 5 axes routiers visant à assurer un équilibre de la circulation à moyen et long termes, et la réalisation d'un campus universitaire, d'un hôpital local, de trois centres médicaux, d'un centre d'accueil et de conférences, d'un complexe culturel et d'un parc. Un centre attractif Seront également mis sur pied dans le cadre de ce programme trois maisons de jeunes, trois foyers féminins, deux terrains de sport et deux mosquées. Il sera également procédé dans le cadre de cette action à l'exécution de travaux d'aménagement paysager, minéral et mobilier urbain et au renforcement de la gestion et de l'entretien de la ville (collecte des ordures ménagères, éclairage public, gardiennage et entretien). Le programme en question vise donc à corriger les erreurs commises et à assurer aux interventions des départements ministériels et des organismes concernés le degré de convergence requis, a dit le ministre, appelant les habitants de Tamesna et des communes avoisinantes à accompagner et à participer de manière plus intense à la réalisation de toutes les phases de ce programme ambitieux. C'est grâce à la vitalité du tissu associatif et des habitants que Tamesna va être en mesure de jouer pleinement son rôle et devenir un centre plus attractif, selon N. Benabdellah. Le projet de Tamesna avait été lancé en 2006 sur une superficie de 840 hectares et pour un coût de 22 milliards de dirhams. Il était destiné à accueillir quelque 250.000 habitants contre 25.000 à l'heure actuelle. Le taux actuel de réalisation du projet ne dépasse pas 23%. Selon le ministre, le retard qu'accuse le projet est dû notamment au fait qu'il n'y a pas qu'une seule partie responsable de tels projets et au manque d'un cadre financier et institutionnelle et surtout d'un guichet unique. La faiblesse des moyens financiers des communes rurales ne leur permet pas non plus de suivre de tels projets grandioses, a-t-il ajouté, soulignant la nécessité d'associer les communes de Sidi Yahia des Zaërs et d'Ain Aouda à cette action visant à intégrer parfaitement la ville de Tamesna dans son environnement. Pour sa part le président du Conseil de la Commune de Sidi Yahia, Larbi Kharbouche, s'est félicité de la signature d'une convention avec le ministère de l'habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville pour la mise à niveau de sa commune à travers le renforcement et le développement des équipements de base et du raccordement routier avec Tamesna. Une autre convention a été également signée, à l'issue de cette rencontre dans le but de mettre à niveau le boulevard principal du centre de Ain Aouda à travers la réalisation de travaux du mobiliser urbain et d'aménagement du cadre bâti. Cette rencontre s'est déroulée en présence de plusieurs ministres et représentants d'institutions et organismes publics dont le holding Al Omrane, d'élus et d'organisations de la société civile.