Les négociations entre les pharmaciens et le ministère de la santé concernant la 2ème étape de la baisse des prix des médicaments se poursuivent. Dans un communiqué publié le 26 février 2013, la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM) indique être «arrivée au stade de négociation des marges de compensation du pharmacien». Une réunion devrait avoir lieu à ce sujet dès la semaine prochaine entre les pharmaciens d'officine et le ministre. Les pharmaciens sont convaincus que cette étape sera très difficile vu le nombre important de médicaments concernés par la baisse. Rappelons à ce sujet que la réduction des prix concernera 1.000 à 1.500 médicaments. Cette baisse sera opérée à la sortie du nouvel arrêté du ministère de la santé qui est toujours en cours d'élaboration, et tiendra compte de mesures compensatoires pour maintenir la viabilité économique des pharmacies. Notons que la baisse des prix en question n'entrera en vigueur qu'après compensation des marges des officinaux. Pour la survie des pharmacies dont un grand nombre est en crise, la FNSPM appelle les pharmaciens à arrêter et annuler toute commande de marché en raison du chamboulement des prix qui aura lieu avec le nouvel arrêté. A ceci s'ajoute le problème de surstockage des médicaments. Lors de la première baisse des médicaments, les pharmaciens ont rencontré de nombreux problèmes dans la gestion des stocks. La FNSPM souligne que «certains laboratoires ont soudoyé et augmenté leurs conditions commerciales afin de liquider leurs stocks avec l'ancien prix, créant ainsi des problèmes entre les confrères et leurs patients». La Fédération a également constaté que les conditions commerciales diffèrent d'une ville à l'autre et ne sont pas «équitables» pour tous les pharmaciens. Dans son communiqué, celle-ci dénonce «les pratiques non éthiques de certains laboratoires qui essaient de contourner les pharmaciens en motivant leurs employés. Pour ces différentes raisons», la FNSPM demande aux pharmaciens de surseoir et d'annuler toutes commandes de marché jusqu'à stabilisation des prix et harmonisation des conditions commerciales pour tous les pharmaciens et dans toutes les villes. Une réunion est prévue avec les industriels pour résoudre ce problème. Rappelons que la politique pharmaceutique nationale figure en troisième position parmi les priorités du ministère de la santé. 320 médicaments ont vu leurs prix baisser alors que le chiffre d'affaires de ces médicaments se chiffre à 827 millions de dirhams.