Les dépenses du budget général ont clôturé 2012 sur un trend haussier. La ventilation à fin décembre est estimée à 13,6% par rapport au même mois de l'année précédente. L'encours pour sa part a dépassé les 280 milliards de dirhams. Cette évolution mise en relief par le ministère des finances, dans son dernier bulletin des statistiques des finances publiques, résulte essentiellement de l'augmentation des dépenses de fonctionnement qui ont affiché une progression de 17,3% pour un total de 197,4 milliards de dirhams. Dans la même optique, les dépenses de matériel se sont chiffrées à 28,1 milliards de dirhams, en hausse de 20,7%. De même, les charges en intérêts de la dette ont suivi la même cadence. Pour un encours de 19,2 milliards de dirhams, ces charges ont marqué une progression de 9,8% par rapport au même mois de l'année précédente. En revanche, les dépenses d'investissement ont connu un léger repli estimé à une baisse de 0,2% pour un total de 47,6 milliards de dirhams. Le ministère des finances a par ailleurs souligné que le Trésor a eu recours au financement intérieur et ce pour un montant de 52,2 milliards de dirhams contre 33,3 milliards de dirhams versés une année auparavant. «Ceci intervient en tenant compte du besoin de financement de 64,8 milliards de dirhams et d'un flux net positif de 12,7 milliards de dirhams provenant du financement extérieur», relève-t-on du bulletin du ministère des finances. Le Trésor a eu également recours en décembre dernier au marché des adjudications pour 42,5 milliards de dirhams. La hausse des dépôts au Trésor s'est élevée à 4,1 milliards de dirhams à fin décembre 2012 pour atteindre un total de 49,2 milliards de dirhams. Dans le même contexte, l'encours de la dette intérieure s'est situé autour de 358,4 milliards de dirhams, en amélioration de 13,7% par rapport à décembre 2011. Notons que les recettes ordinaires ont grimpé de 3,6% à fin décembre 2012. Leur encours a atteint pour la même période les 198,9 milliards de dirhams. «Cette progression est due à la hausse des recettes fiscales de 6,4% et celle de monopole de 9,4% provenant notamment du versement par l'OCP de 4,1 milliards de dirhams de dividendes», relève-t-on du ministère des finances. En contrepartie, les recettes non fiscales ont atteint un volume de 21,8 milliards de dirhams. Ces dernières ont connu une dépréciation de l'ordre de 13,7% due principalement à la hausse des recettes de monopole et la réalisation d'une recette de privatisation de 3,3 milliards de dirhams à fin décembre 2012.