Le ministre des Affaires étrangères libérien, Dee-Maxwell Saah Kemayah et le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, ont souligné, vendredi à Casablanca, la nécessité de promouvoir le partenariat maroco-libérien dans le secteur privé. S'exprimant à l'issue d'une rencontre bilatérale, Saah Kemayah s'est félicité du partenariat « solide » entre le Maroc et le Libéria, comme en témoignent les échanges commerciaux et les liens profonds entre les deux pays, ajoutant que ce partenariat devrait également permettre d'élargir la coopération mutuellement bénéfique dans les domaines de l'agriculture, des mines, de l'énergie, du tourisme, de l'éducation et de la formation professionnelle. Après avoir rappelé que le Libéria dispose de potentiel dans plusieurs secteurs, tels que l'agriculture, les mines et le tourisme, il a affirmé que les secteurs privés des deux pays peuvent tisser des relations économiques solides et fructueuses et créer des synergies à même de stimuler les investissements et ce, dans l'objectif de réaliser une « croissance socio-économique durable ». Le ministre libérien a également fait part de son souhait d'avancer sur le projet relatif au Forum d'investissement maroco-libérien qui permettra de réunir les investisseurs du secteur privé dans les deux pays pour promouvoir l'échange d'expérience en matière de « business » en plus de mener une réflexion commune pour faire émerger des solutions plus propices à la prospérité et au bien-être durable des deux pays, en matière d'investissement. De son côté, M. Alj s'est dit fier de l'évolution positive des relations entre les deux pays ces dernières années, attestée par la Commission mixte de coopération tenue en 2019, l'ouverture du consulat du Libéria à Dakhla en 2020 et la signature de plusieurs accords dans les domaines de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de l'agriculture et de la santé. Saluant le « Pro-poor agenda » (programme pour les pauvres) du président libérien George Weah visant à combler les lacunes en matière d'infrastructure et à promouvoir l'accès aux services publics de base, le président de la CGEM a souligné l'impératif d'établir plus de synergies entre les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) des deux pays, en encourageant davantage l'investissement et le co-investissement. Il a aussi rappelé le contexte pandémique où la coopération est fondamentale pour faire face ensemble aux défis mondiaux existants et émergents, mettant en avant la nécessité de poursuivre la dynamique entamée par les deux pays et de porter les échanges économiques et commerciaux à un niveau supérieur. « Les opportunités sont là et l'intérêt est certain, c'est à nous de commencer les travaux dès maintenant », a dit M. Alj. Il a, par ailleurs, mis en exergue l'importance de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui constitue « une excellente opportunité » qui donnera accès à un marché de 1,2 milliard de consommateurs et devrait être un catalyseur du « Made in Africa », ouvrant ainsi des perspectives importantes pour les entreprises à l'international, notamment pour les PME et créant des pôles de croissance régionaux interconnectés. Ont pris part à cette rencontre, notamment l'Ambassadeur du Libéria au Maroc Jarjar M. Kamara, le président de la Commission Afrique, Abdou Diop et son vice-président, Ali Zerouali, le président de la Commission économie Verte de la CGEM Said El Hadi, le directeur général Adjoint en charge de la Banque de financement et d'investissement à Attijariwafa bank, Youssef Rouissi et le président de l'ASMEX Hassan Sentissi El Idrissi.