Abdelilah Benkirane, ancien chef du gouvernement marocain et secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement, a remis la question du "Sahara oriental" sous les projecteurs. Les déclarations de Benkirane, perçues par certains Algériens comme une forme de "populisme politique", ont exposé son point de vue sur la souveraineté de ces régions. Lors de son intervention, Benkirane a affirmé que le "Sahara oriental" est une terre marocaine et que ses habitants sont Marocains, expliquant que la France l'a amputé du Maroc pendant la période coloniale. Il a précisé que l'Algérie en a pris possession après que la France s'était engagée à le restituer avant l'indépendance de l'Algérie. Il a également ajouté que Ferhat Abbas, premier président du gouvernement provisoire algérien, a refusé par la suite de restituer ces terres au Maroc après l'indépendance, laissant ainsi ce sujet ouvert à la controverse. Ces déclarations, centrées sur des aspects historiques, ont ravivé le débat autour du différend frontalier entre les deux pays, dans un contexte sensible marqué par une tension sans précédent dans leurs relations, notamment avec la rupture diplomatique qui dure depuis 2021. Cette tension reflète des complexités historiques et politiques profondes, mêlant des questions d'identité et de souveraineté nationale aux différends frontaliers. En commentant ses déclarations, Benkirane a souligné que ses propos étaient simplement un "récit historique simple" sans intention d'escalader ou de créer de nouvelles tensions. Il a précisé qu'il cherchait uniquement à mettre en lumière des "vérités historiques établies", estimant que la question se limitait à une discussion calme sur un sujet historique nécessitant des éclaircissements, loin de tout surenchérissement politique. De son côté, le chercheur marocain Ahmed Nour Eddine estime que les déclarations de Benkirane reflètent des données historiques documentées, notant que l'Algérie adopte depuis longtemps une politique hostile envers le Maroc. À ses yeux, de telles déclarations font partie des tensions persistantes entre les deux pays.