Les participants à une table ronde organisée lundi à Agadir, ont appelé au renforcement de la recherche scientifique qui joue un rôle important dans le développement et la valorisation de l'arganier. Les intervenants au cours de cette rencontre organisée à l'occasion de la célébration de la première journée internationale de l'arganier initiée par le Maroc et les Nations Unies, ont passés en revue les efforts entrepris par le Royaume pour la promotion de la recherche scientifique à travers notamment les axes de la stratégie du Plan Maroc Vert dédiés au développement de l'arganiculture.. Dans ce sens, le directeur de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), Faouzi Bakaoui, a indiqué que la recherche scientifique portant sur l'arganier connaît actuellement une dynamique soutenue, notant à cet égard que cinq éditions du congrès international de l'arganier ont été organisées avec succès en présence de 600 participants dont des professeurs et des professionnels. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, des eaux et des forêts, Abderhaim Houmi, a mis l'accent sur l'importance de la recherche scientifique, soulignant que le Maroc a lancé dans le cadre du Pan Maroc Vert, une nouvelle dynamique axée sur le développement de l'élément humain et vise la réhabilitation de 400.000 hectares d'arganier d'ici, ainsi que la plantation de 50.000 hectares, la production de 10 tonnes d'huile d'argan et la commercialisation de 5000 tonnes. De son côté, le directeur général de l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier (ANDZOA), Brahim Hafidi, à fait savoir que les investissements réalisés entre 2012 et 2020 pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier s'élèvent à 31 MMDH, ajoutant que ce secteur emploie 25.500 personnes avec un chiffre d'affaires annuel de 1,2 MMDH. La cérémonie organisée à l'occasion de la première célébration de la journée internationale de l'arganier, a été diffusée à travers le monde, en live sur la web TV des Nations Unies, ainsi que sur YouTube et sur les réseaux sociaux. Elle a rassemblé des intervenants de haut rang dont Omar Hilale, ambassadeur Représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, VolkanBozkır, Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire Générale de l'ONU et présidente du groupe des Nations Unies pour le Développement Durable, Audrey Azoulay, Directrice Générale de l'UNESCO, Tedros Ghebreyesus, Directeur Général de l'OMS, Anita Bathia, Directrice Exécutive Adjointe de l'ONU-Femmes, Maria Henela Semedo, Directrice Générale Adjointe de la FAO, et Yannick Glemarec, Directeur Exécutif du Fonds Vert pour le Climat. La proclamation de cette journée internationale fait suite à l'adoption d'une résolution, présentée par le Maroc, à l'Assemblée Générale des Nations Unies à New York le 3 mars 2021. Une résolution adoptée par consensus de tous les Etats membres et par laquelle le Maroc a mobilisé la communauté internationale autour de cette cause de la sauvegarde et du développement de l'Arganier. Cette résolution onusienne reconnaît la contribution colossale du secteur de l'arganier dans la mise en œuvre des 17 objectifs de l'agenda 2030 et la réalisation du développement durable dans ses trois dimensions: économique, sociale et environnementale. Elle met également en exergue le rôle de ce secteur dans l'autonomisation et l'émancipation de la femme rurale, le renforcement de l'économie solidaire, l'éradication de la pauvreté et le développement humain à travers le soutien et la promotion du rôle des coopératives et autres formes d'organisation agricoles actives dans le secteur de l'arganier. La proclamation par l'ONU de la journée internationale de l'arganier est ainsi une reconnaissance à l'échelle internationale des efforts du Royaume, sous les Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI dans la protection et la valorisation de l'arganier. Cette célébration vient couronner les efforts du Royaume du Maroc dans la promotion de l'Arganier en tant que patrimoine culturel immatériel de l'humanité et source ancestrale du développement résilient et durable.