Construit sur un socle solide de valeurs et de vision, le partenariat stratégique qui lie le Maroc et l'Union européenne continue de déployer son potentiel et se consacrer, au fil des ans et des épreuves, en référence dans la politique de voisinage de l'UE. Rabat et Bruxelles ont continué en 2023 l'exploration et le développement de nouvelles voies de consolidation de la résilience industrielle et économique, l'exploitation des opportunités qu'offrent les nouvelles chaînes de valeurs industrielles, la concrétisation de leur ambition climatique, la promotion des valeurs de paix et l'immunisation de leur partenariat contre toute forme de parasitage. Reflet de cette dynamique partenariale vertueuse ancrée dans le temps, les contacts au plus haut rang n'ont jamais tassé. Derniers en date, les entretiens tenus par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, en octobre dernier, avec les plus hauts responsables européens. Aussi bien avec la Présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, le président du Conseil européen, Charles Michel, et le Commissaire européen au voisinage et à l'élargissement, Oliver Varhelyi, le renforcement du partenariat stratégique fort entre le Maroc et l'UE a été examiné. En effet, ces échanges s'inscrivent dans le nouvel essor que connaissent les relations entre Rabat et Bruxelles, depuis la Déclaration politique conjointe adoptée en 2019, et qui a jeté les bases du Partenariat euro-marocain de prospérité partagée et consolidé le climat de confiance, les intérêts mutuels et les valeurs communes. D'autant plus que le Maroc est le premier partenaire économique et commercial de l'Union européenne au niveau du continent africain, tout comme l'UE est le premier partenaire commercial du Royaume. Les échanges réguliers qu'entretiennent les responsables marocains et européens témoignent de la centralité du partenariat multidimensionnel qui lie les deux parties et consacrent leur volonté commune de le renforcer davantage dans plusieurs secteurs structurants, dans un contexte marqué par de nombreux défis. Et les réalisations sont légion, notamment dans les domaines du Partenariat Vert, le premier du genre conclu par l'UE avec un pays de son voisinage Sud, du Partenariat Numérique, de l'aérien, de la pêche, de la recherche ou du commerce. Sur le Partenariat vert, une initiative qui sonne comme une reconnaissance par l'UE du "rôle de leadership" que le Royaume joue en matière d'adaptation climatique et de transition énergétique, l'UE y voit "une lueur d'espoir dans la lutte contre le changement climatique", selon la Commissaire européenne à l'énergie, Kadri Simson, qui s'exprimait récemment lors d'un séminaire à Bruxelles sur le partenariat vert Maroc-UE. Ce Partenariat est, en effet, le plus approfondi et le plus complet axé sur la durabilité avec un pays partenaire de l'UE. Il est même devenu un modèle pour des engagements similaires de l'UE avec d'autres pays partenaires. Concrètement, l'UE assure mobiliser tous ses différents outils pour garantir la mise en œuvre de ce partenariat vert, avec plus de 260 millions d'euros de subventions rien que pour 2022-2023. Les responsables européens misent aussi sur "l'énorme potentiel" de l'hydrogène vert dans la coopération entre Rabat et Bruxelles. Le Maroc fait valoir à cet effet ses atouts clés et avantages compétitifs pour développer ce marché, notamment son important potentiel en matière d'énergie éolienne et solaire et son pipeline de projets d'investissement dans les énergies renouvelables. Un potentiel que l'institution de financement de l'UE s'engage à accompagner l'exploitation. "La BEI est disposée à soutenir des projets solaires, éoliens, d'efficacité énergétique et d'hydrogène vert au Maroc et entend renforcer son soutien aux PME et au secteur privé dans divers domaines, entre autres la décarbonation, la protection de l'environnement et la finance verte", a assuré le vice-président de la Banque européenne d'investissement, Ricardo Mourinho Felix. Multidimensionnel, le partenariat entre Rabat et Bruxelles dépasse le seul champ économique. Fin novembre, le Maroc et l'UE ont co-présidé les travaux de la Conférence virtuelle de lancement de l'initiative du Forum Global de Lutte Contre le Terrorisme (GCTF), portant sur "l'Education pour la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent conduisant au terrorisme". Une initiative qui a pour objectif principal d'identifier les défis émergents, les réussites et les meilleures approches dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent dans le domaine éducatif. Lors de son lancement officiel, en mai 2023, par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, et le Haut Représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Joseph Borell, les deux parties avaient témoigné du partenariat privilégié et de l'engagement commun entre le Royaume et l'Union européenne pour la promotion de la paix, la sécurité et le développement. Autre domaine, même dynamique. Dans le processus de raffermissement de leur partenariat, l'UE a apporté cette année une nouvelle pierre à l'édifice de ses relations avec le Maroc, en réitérant "la plus haute importance" qu'elle accorde à son partenariat avec le Royaume en matière de pêche, et "l'intérêt essentiel" qu'elle attache à sa poursuite "dans un esprit de confiance, de solidarité et d'intérêt mutuel". L'occasion de cette affirmation, la tenue à Bruxelles de la 5ème session de la Commission Mixte chargée du suivi de l'Accord de Partenariat dans le domaine de la pêche durable, qui a permis de faire une évaluation globale des quatre années de mise en œuvre du Protocole de pêche du 18 juillet 2019, et qui est arrivé à son terme le 17 juillet dernier. Au grand dam de certaines voix dissonantes qui s'efforcent à coups de harcèlement judiciaire à parasiter cette marche commune, le Maroc et l'UE ont convenu de poursuivre leur coopération comme le prévoit l'Accord de Partenariat dans le domaine de la pêche durable, qui "demeure en vigueur", de manière à approfondir leur partenariat bilatéral. Cette qualité du partenariat entre le Maroc et le bloc européen a été, par ailleurs, soulignée, il y a quelques semaines à Rabat, lors d'une visite de travail au Maroc du Commissaire Varhelyi, qui avait réitéré la place du Royaume pour l'UE, en tant que "pays phare et pilier de stabilité dans la région". Joignant les paroles aux actes, le Maroc et l'Union Européenne ont signé à cette occasion 5 programmes de coopération d'un montant total de 5,5 milliards de dirhams pour appuyer les grands chantiers de réforme du Royaume, lesquels comprennent l'appui au renforcement de la protection sociale, à la transition verte, à la réforme de l'administration publique, à la gestion des migrations et au renforcement de l'inclusion financière. Les échanges continus entre les deux partenaires ont été aussi couronnés cette année par le retrait du Maroc de la liste grise de l'UE des pays sous surveillance en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Une décision qui tenait compte des informations du Groupe d'action financière (GAFI) et qui reconnait les efforts du Maroc, qui a mis en œuvre le plan d'action convenu avec le GAFI. Rabat et Bruxelles avaient également franchi un nouveau pallier dans un autre domaine dans lequel le partenariat maroco-européen ne s'est jamais démenti, à savoir le partenariat migratoire. La Commission européenne et le Maroc avaient ainsi lancé un partenariat rénové en matière de migration et de lutte contre les réseaux de trafic de personnes. Un partenariat venu prouver, une fois de plus, le partenaire fiable, engagé et responsable que le Royaume a toujours été. Les différents programmes lancés et les visites effectuées de part et d'autre s'inscrivent, en fait, dans le cadre des contacts réguliers qu'entretiennent les deux parties. Des Contacts illustrés par, outre la visite au Maroc de Josep Borrell, en janvier 2023, les précédents déplacements de six autres membres du Collège des commissaires pour la seule année 2022, dont la Présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen. Aldar: map