La gestion au sein du Raja de Casablanca continue toujours d'être critiquée, parfois sévèrement, par des membres adhérents du club. L'assemblée générale de cette saison a été encore une fois l'occasion propice pour certains inconditionnels et habitués à jouer le rôle de l'Opposition et de malmener certains dirigeants même quand il s'agit d'un bilan globalement positif. Une chose est sûre et certaine, si l'Assemblée générale qui a débuté sur une chaudière après pratiquement une heure de négociations sur le droit ou non de quatre adhérents de participer aux assises, elle s'est terminée sur une entente entre l'assistance et la présidence en ce qui concerne le point principal de l'ordre du jour, à savoir l'élection du tiers sortant dont le président Abdeslam Hanat a été chargé d'en faire le choix. Tout le monde s'est exprimé, tout le monde a dit son point de vu, d'une façon ou d'une autre, les opposants bien qu'ils soient minoritaires mais agitateurs et les adeptes qui sont majoritaires. L'AG s'est déroulée démocratiquement bien que parfois les choses ont dépassé les limites se croyant dans un souk et non pas dans un meeting d'un club pour évaluer son bilan annuel et tracer le chemin à emprunter pendant l'avenir. Parmi les interventions fracassantes, on cite les accusations graves d'un adhérent qui a qualifié la majorité des membres du Bureau dirigeant de voleurs. Pour lui, seul le président et 3 à 4 membres du Bureau bossent et travaillent dans l'intérêt du club, les autres ne font rien et sont tous des malfaiteurs. Ces accusations sans preuves sont pourtant restées suspendues et sans réponses jusqu'à nouvel ordre. D'autres intervenants ont fait des critiques objectives concernant les rapports moral et financier délivrés aux assistants le jour même de l'AG, ce qui n'est pas conforme à la loi qui stipule un délai d'au moins 15 jours pour être à leur disposition. Ils ont exprimé leur grande inquiétude quant au déficit du Raja qui a frôlé cette saison la barre de 700 millions de centimes au moment où il était de 170 millions environ, la saison écoulée. On reproche aux responsables surtout l'argent jeté par la fenêtre pour faire des recrutements de joueurs faibles et d'autres qui n'ont guère de place au sein du club des Verts. On reproche également aux décideurs leur manque de communication et leur incapacité de trancher dans les affaires de certains joueurs rajaouis appelés à rendre au club ses dus comme Mohcine Iajor (52, 500 euros) pour indemnité de résiliation de contrat, Abderrazzak Traore formé au club avant de le quitter pour rejoindre l'équipe de Rosenberg à l'âge de 18 ans, Younes Al Houassi parti librement au MAT pour cause de perte des documents concernant son appartenance au club, les dossiers chauds et suspendus entre le Raja et le HUSA concernant les transferts de Khalid Sbaï et Abdelali Semlali… Plusieurs sujets ont été également abordés comme la commission d'organisation qui laisse à désirer, le manque d'une commission de réconciliation, la resquille qui frappe les matches du Raja à domicile, le manque de sponsors à la hauteur du club, le manque du directeur technique depuis plusieurs saisons… Le problème de l'entraîneur M'Hamed Fakhir qui, parait-il, n'a pas signé un contrat officiel. Fakhir et le Raja ne sont liés que par un contrat moral pour une durée d'une année. Les deux parties se sont ainsi mises d'accord en attendant le statut de l'entraîneur qui sera prochainement délivré par la FRMF. Aussi le problème de sanction de certains joueurs non disciplinés a été soulevé comme celui de Lambarki suspendu par l'entraîneur Fakhir. On parle de la même chose pour Metoualli. Ce qui pourrait perturber et secouer le moral de l'équipe en stage à Agadir, à moins d'une douzaine de jours du premier match décisif de la phase des groupes de la Ligue des Champions contre Coton Sport du Cameroun… Le moment est à la concentration de tous les Rajaouis pour continuer le chemin qui est encore long vers l'objectif principal de renouer avec les titres africains de la Ligue des Champions tout en pensant au championnat national pour défendre leur titre. Les Rajaouis n'ont également pas oublié d'aborder les points positifs de leur groupe, les séniors comme les jeunes, toutes catégories confondues. Youssef Rossi, l'ancien international rajaoui qui est en train de se recycler pour diriger et former les jeunes, a fait un travail encourageant cette saison pour remettre sur rails le train des jeunes de son club. Il est bien là pour un avenir meilleur des jeunes qui sont déjà proches d'atteindre des places sur le podium. En somme, le Raja a réussi une saison globalement positive mais ne peut pas pour autant cacher les failles restant à remédier…