Des hommes politiques ont affiché leur satisfecit du déroulement du référendum constitutionnel de vendredi, particulièrement le taux de participation, tout en faisant part de leurs voeux pour la prochaine étape qu'ils souhaitent radieuse pour le parachèvement de l'édification démocratique. Aux yeux de ces dirigeants partisans, il est temps de se mettre au travail pour traduire dans les faits les avancées générées par la nouvelle Constitution, dans un élan fédérateur où tout un chacun sera appelé à apporter sa pierre à la construction démocratique, après le franc succès remporté par le «oui». Les résultats du scrutin référendaire confirment «la détermination du peuple marocain qui est conscient de vivre un moment important de son histoire», a affirmé à la MAP le président du Rassemblement National des Indépendants (RNI), Salaheddine Mezouar, ajoutant que le taux de participation annoncé «réconcilie le Marocain avec la chose politique». Et de poursuivre: «Maintenant, la balle est dans le camp des partis politiques qui doivent comprendre que le Maroc a changé et que les Marocains ont changé et qu'il ont des attentes vis-à-vis des représentants et des forces politiques pour qu'ils s'adaptent à la nouvelle réalité du Maroc». «La pratique politique traditionnelle devra évoluer vers plus de rationalité, d'ouverture, de démocratie et de modernité», a souhaité le ministre de l'Economie et des Finances. Le président du Parti Libéral Marocain (PLM), Mohamed Zian, a estimé que «dans une démocratie, un taux de participation de 70 pc (ndlr : résultats partiels) est un taux fort, important et mobilisateur». Il a émis le voeu de voir cette échéance déboucher sur l'émergence «d'une nouvelle élite politique capable de gagner le pari» de la démocratisation, critiquant les parties ayant appelé au boycott du scrutin. Le président du conseil national du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Saad Eddine Othmani, a souligné que le taux de participation est «très satisfaisant», ce qui reflète «une prise de conscience» de la part des Marocains de l'importance de cet instant. Cette consultation «augure d'une nouvelle étape, celle d'une deuxième monarchie au vrai sens du terme», a-t-il assuré, faisant observer que la mise en Œuvre de la nouvelle Constitution est «la responsabilité de l'ensemble des forces vives de la Nation» sur la voie de l'édification du Maroc «de la démocratie, du développement, de la justice sociale et des droits de l'Homme». Tout en se félicitant de l'affluence massive sur les urnes, malgré la courte période de la préparation du scrutin, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc, Hamid Chabat, voit que le Maroc est «entré dans une nouvelle étape, celle de la construction d'un Etat de droit». Jamal Rhmani, membre du bureau exécutif de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), a qualifié le taux de participation de «très très satisfaisant», un résultat qui «devra réjouir surtout tous ceux qui ont appelé à voter +oui+». «La nouvelle Constitution n'est que le début d'un processus démocratique encore long. Le grand travail commencera dans les prochains jours. Il s'agira de mettre en place de tout un arsenal juridique relatif notamment à la mise en place d'un nouveau code électoral et d'une loi sur les partis politiques», a-t-il expliqué.