La Libye n'a pas été au menu des discussions entre le Maroc et l'OTAN, ou si elle l'a été , c'est incidemment, au cours du déjeuner qui nous a réunis, a laissé entendre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères au cours d'un point de presse conjoint donné vendredi après-midi à l'issue de la visite officielle effectuée au Maroc par le secrétaire général adjoint de l'OTAN, Dirk Brengelmann. Youssef Amrani qui répondait aux interrogations des journalistes a déclaré que la position du Maroc à ce sujet est celle qui a été annoncée officiellement et qui affirme clairement le souhait du Maroc d'une solution pacifique et globale qui préserve la stabilité et l'intégrité de ce pays et qui reconnaisse au peuple maghrébin de Libye le droit souverain de se doter du système de gouvernement le plus à même de réaliser ses aspirations. Il a également jugé que l'ONU s'étant saisie du cas syrien, c'est à elle qu'il revient de se prononcer sur cette affaire. En fait, a précisé le secrétaire général du MAE, nos entretiens avec l'alliance atlantique ont porté sur notre coopération bilatérale et sur les moyens de l'approfondir dans les différentes directions qui ont été authentifiées lors de nos nombreuses et fréquentes réunions. Il a ainsi énoncé les trois domaines principaux que sont les situations de crise, la coopération scientifique et la lutte contre le terrorisme. Au demeurant tous trois axes de coopération qui entrent dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions de la conférence de Lisbonne et de la politique méditerranéenne de l'alliance. Parce que la nouvelle politique stratégique de l'OTAN offre davantage de perspectives et d'opportunités à l'action commune, a-t-il déclaré en substance, nous avons eu avec le secrétaire général adjoint de l'OTAN chargé des questions politiques et de sécurité des discussions multidimensionnelles auxquelles ont participé différents départements. Nous avons donc examiné l'état de nos relations bilatérales et inventorié les moyens de les renforcer dans la perspective du nouveau concept développé par l'alliance en matière de stratégie. Ces travaux ont été marqués par une convergence de vue qui a facilité notre recherche de moyens aussi bien pour contribuer à asseoir la paix et la stabilité que pour entreprendre pour davantage de développement économique. C'est donc d'un dialogue politique multidimensionnel et d'une coopération globale qu'il s'agit, a conclu Youssef Amrani. L'ambassadeur Brengelmann qui s'est félicité de la qualité du dialogue politique entre l'OTAN et le Maroc a également fait l'éloge de la participation marocaine aux différentes opérations de paix et de stabilité menées dans le monde. Il a cité à cet égard l'exemple des Balkans et de l'Afrique subsaharienne où cette contribution s'est signalée par son caractère foncièrement humanitaire. En fait, a-t-on précisé, l'objet de la visite du secrétaire général adjoint de l'OTAN est de «présenter aux autorités civiles et militaires marocaines les nouvelles possibilités de coopération politique et pratiques du Maroc en tant que pays du dialogue méditerranéen avec l'OTAN et ce, à la lumière des dispositions contenues dans la nouvelle politique des partenariats entérinée lors de la dernière réunion ministérielle». Dirk Brengelmann a parlé à ce propos de plus grande flexibilité de la politique de l'OTAN qui ouvrirait des perspectives multidimensionnelles à la coopération bilatérale. De source proche du ministère on a tenu à indiquer que la qualité des relations unissant le Maroc à l'OTAN tient au fait que les services de l'Alliance considère le Royaume comme un partenaire sérieux, ce qui lui a valu d'avoir «été le premier pays à avoir obtenu un statut d'associé auprès de l'assemblée parlementaire (européenne)».