Dans le cadre de la mise en œuvre d'une série d'initiatives politiques pour aboutir à un consensus à propos des réformes constitutionnelles, comme il a été décidé lors de la dernière réunion de son bureau politique, le parti du progrès et du socialisme (PPS) a entamé dès mardi son processus de négociations, de concertations et de tractations avec les principaux partenaires sociaux et politiques. La première étape de ce processus était mardi durant l'après-midi au siège de l'Union marocaine du travail (UMT) à Casablanca. Une délégation du bureau politique du PPS, conduite par le secrétaire général du parti, Nabil Benabdallah, a eu des entretiens avec le secrétaire général de l'UMT, Miloudi Moukharik et des membres du secrétariat général de sa centrale syndicale. Dans un climat empreint de franchise et de sérénité, les responsables des deux parties ont passé en revue la situation politique dans le pays et dans le monde arabe, le mouvement politique et social dans le pays, le discours du 9 mars qui inaugure à une nouvelle ère dans l'histoire contemporaine du Maroc, les conditions de la classe ouvrière et d'autres problématiques autour desquelles il faudrait y avoir un certains consensus, ont-elles laissé entendre. Lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part, Abdelouahed Souheil et Ahmed Salem Latafi, tous deux membres du B.P du PPS, les deux parties ont également abordé le prochain rendez-vous qui réside dans l'organisation du référendum populaire autour de la nouvelle constitution. Dans ce cadre, les deux délégations ont évoqué la problématique de la reconfiguration de la Chambre des conseillers, mettant en exergue le rôle important qu'ont toujours joué les représentants des salariés au sein de cette institution en matière législation et d'enrichissement des débats autour des projets de lois touchant directement ou indirectement la classe ouvrière. Eu égard à ce rôle, les deux délégations ont conclu à maintenir la représentativité des salariés au sein de la deuxième Chambre, d'autant plus que la feuille de route tracée par le Souverain au sujet des réformes constitutionnelles laisse la porte ouverte aux propositions. Enfin, les deux parties ont convenu de tenir d'autres réunions approfondies en vue de débattre de cette question de reconfiguration de la deuxième Chambre dans le sens de renforcer la représentativité de la classe ouvrière et de dégager d'une manière générale une vision consensuelle au sujet des réformes lancées dans le pays.