L'étau se resserre de plus en plus autour du colonel Mouammar Kadhafi. Depuis lundi, il est sous le coup d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité. C'est le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo qui a demandé aux juges de cette instance de délivrer des mandats d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le dirigeant libyen, Mouaammar Kadhafi, son fils Seif Al-Islam et le chef des renseignements libyens, Abdallah Al-Senoussi, qui est en même temps gendre de la famille Kadhafi. «Les preuves recueillies montrent que Mouammar Kadhafi a personnellement commandé des attaques contre des civils libyens non armés», a déclaré Luis Moreno-Ocampo, lors d'une conférence de presse à La Haye. Avec ce «verdict» de la CPI et l'intensification des raids aériens contre Tripoli, des experts internationaux soulignent que les jours du colonel Kadhafi sont comptés. Juste après la tombée du «verdict», la rébellion libyenne est montée au créneau pour saluer la demande formulée par le procureur de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt contre le dirigeant libyen, tout en souhaitant «qu'il soit d'abord jugé en Libye, avant de l'être à l'étranger». Si le colonel Kadhafi est accusé d'usage de violence contre les civils non armés et son beau frère Abdallah Al-Senoussi est soupçonné d'avoir personnellement ordonné certaines attaques, alors Seif Al-Islam, «Premier ministre de facto» est inculpé de recrutement des mercenaires. Plusieurs médias internationaux ainsi que des témoins oculaires sur les lieux des combats ont affirmé que de nombreux mercenaires recrutés par le régime libyen sont issus du Front Polisario. L'opposition libyenne l'a déjà confirmé et pointé du doigt l'Algérie. Les mêmes sources, rapportent que les mercenaires du Polisario sont recrutés en échange de grandes sommes d'argent. Ce dossier qui a fait couler beaucoup d'encre livrera tous ses secrets avec la chute du régime libyen. L'on se demande dans ce cas la communauté internationale infligera si des sanctions aux dirigeants du Polisario ?