La balance commerciale a terminé le premier trimestre avec un déficit de 42,9 milliards DH, en raison notamment du renchérissement des importations de pétrole et de la hausse des acquisitions des produits alimentaires. D'après le dernier rapport de Bank Al-Maghrib -BAM-, les importations se sont inscrites en hausse plus importante que celle des exportations. Nos ventes à l'étranger ont totalisé 7,6 milliards DH, alors que nos achats ont dépassé le montant de 16 milliards DH, soit au final un taux de couverture de 48,6%, légèrement en repli en comparaison avec celui enregistré un an auparavant. L'Institut d'émission a relevé, par ailleurs, une bonne tenue des recettes des voyages, qui ont atteint 11,1 milliards, en hausse limitée de 6,9% au lieu de 14% l'année précédente. De même, les transferts des MRE ont rapporté 12,1 milliards DH, en quasi stagnation par rapport à l'année dernière. De même, les recettes des investissements et prêts privés étrangers se sont inscrits en baisse de 5,5% à 5 milliards DH. En parallèle, les investissements directs ont accusé, à leur tour, une baisse de 5,6%, revenant à 4 milliards DH. Au terme des trois premiers mois de l'année 2011, le déficit commercial s'est élevé à 42,9 milliard DH, en hausse de 24,7% par rapport à la même période de l'année précédente, contre seulement 1,7% une année auparavant. Cette évolution est liée à la progression de 23,9% ou 16,1 milliards DH des importations, plus importante que celle de 23,1% ou 7,6 milliards DH des exportations. Dans ces conditions, le taux de couverture s'est établi à 48,6% contre 48,9% à fin mars 2010. L'accroissement des importations s'explique par la hausse de 30,3% ou 4,4 milliards DH de la facture énergétique et celle de 22,1% ou 11,7 milliards DH des importations hors énergie. C'est ainsi que les achats de pétrole ont crû de 18,9% pour atteindre 6,5 milliards, suite essentiellement à la progression de 28,5% du prix moyen de pétrole brut qui s'est élevé à 5.851 DH, le volume importé ayant, à l'inverse, accusé une baisse de 7,4%. Les importations de gasoils et fuel-oils se sont également renforcées, passant de 3,9 milliards à 6,3 milliards DH. De même, les importations de demi-produits, chiffrées à 17,4 milliards de dirhams, se sont accrues de 20,8%, en liaison notamment avec l'augmentation de 23% des achats de matières plastiques et celle de 17,2% des importations de produits chimiques. Parallèlement, les acquisitions de produits alimentaires se sont accrues de 66,9%, s'établissant à 11,4 milliards DH, en relation particulièrement avec la hausse des approvisionnements en blé, qui sont passés de 1,5 milliard à 4,5 milliards, ceux en sucre et en maïs, ont enregistré des hausses respectives 63,8% et de 52,4%. De même, les achats de biens de consommation, s'élevant à 14,4 milliards DH, ont augmenté de 9,2%, suite notamment à l'accroissement des acquisitions de tissus de fibres synthétiques, passant de 655,8 millions à 1,1 milliard de DH. Pour leur part, les biens d'équipement se sont inscrits en progression de 9,4%, consécutivement à la hausse des achats de machines et appareils divers et à celle de fils et câbles, respectivement de 31,1% et 59,5%. Les phosphates dopent les exportations En regard, la progression des exportations est attribuable tant aux ventes hors phosphates qui ont atteint 30,3 milliards DH, en accroissement de 15%, qu'à celles de phosphates et dérivés, qui se sont renforcées de 55,6%, atteignant 10,2 milliards DH. Ainsi, les expéditions d'engrais et de phosphates ont enregistré des hausses respectives de 120% et de 67,2%, atteignant 4,6 milliards et 2,6 milliards DH. Pour leur part, les ventes de fils et câbles, de vêtements confectionnés, de composants électroniques, et d'articles de bonneterie ont marqué une augmentation respectivement de 41,7%, de 16,5%, de 22,7% et de 10,8%. En revanche, les ventes d'agrumes et celles des produits de la mer ont connu une régression de 6,1% et 1,9%, respectivement. Les recettes au titre des voyages se sont, quant à elles, renforcées de 6,9%, atteignant 11,1 milliards DH, contre une hausse de 14,1% un an auparavant. De leur côté, les transferts des marocains résidant à l'étranger ont totalisé 12,1 milliards DH, en légère augmentation de 0,9% par rapport à la même période de 2010. Pour leur part, les recettes des investissements et prêts privés étrangers se sont établies à 5 milliards DH, en diminution de 5,5% par rapport à la même période de 2010. Représentant 79,8% de ces recettes, les investissements directs ont accusé une baisse de 5,6%, revenant à 4 milliards DH. Quant aux dépenses au titre des investissements et prêts privés étrangers, elles se sont limitées à 2 milliards DH, au lieu de 17,2 milliards durant la même période de l'année précédente, soit une entrée nette de 3 milliards de dirhams, contre une sortie nette de 11,9 milliards en 2010. L'excédent des services à 43,1 milliards DH Pour l'ensemble de l'année 2010, le solde déficitaire des biens, chiffré à 126,9 milliards DH, résultant pour l'essentiel de la baisse de 3,6% de la balance des marchandises générales s'est atténué de 3,3%. Concernant l'excédent des services, il s'est inscrit en légère baisse de 0,8%, se limitant à 43,1 milliards DH. En revanche, le solde des transferts courants a connu une progression de 2,7%, atteignant 61,2 milliards DH, attribuable principalement à la hausse de 7,8% des recettes MRE. Dans ces conditions, le compte des transactions courantes a enregistré un déficit de 33,2 milliards DH contre 39,9 milliards DH à l'issue de l'année 2009. Le compte de capital et d'opérations financières s'est soldé, quant à lui, par un excédent de 34,5 milliards DH, en baisse de 21,6% par rapport à l'année précédente, suite essentiellement au repli de 48,7% de l'excédent des investissements directs, évalué à 6,1 milliards DH. Cette évolution s'explique par l'accroissement de 11,9 milliards des opérations de désinvestissements qui se sont chiffrées à 21,4 milliards DH, tandis que les recettes d'investissements directs ont augmenté de 28%, s'élevant à 32,3 milliards DH. Pour sa part, le solde des autres investissements a progressé de 22,4% pour atteindre 37,5 milliards DH, en liaison en partie avec l'émission par le Trésor d'un emprunt obligataire équivalent à 11 milliards DH sur le marché international. Au total, les avoirs extérieurs nets sont restés quasiment stables à 192,7 milliards DH en 2010. Aussi, les réserves de change ont-elles représenté près de 7 mois d'importations de biens et services, au lieu de 7,6 mois en 2009. Bonne tenue du tourisme A fin mars 2011, le flux touristique, chiffré à plus de 1,8 million de personnes et constitué à hauteur de 38% de MRE, a marqué une amélioration de 6%, rythme légèrement inférieur à celui enregistré un an auparavant. De même, les nuitées recensées dans les hôtels classés au niveau des principales destinations touristiques ont augmenté de 7%, suite à la hausse de 12% et de 5% de celles effectuées respectivement par les touristes nationaux et étrangers. En outre, le taux d'occupation est passé de 39% à 41%. Dans ces conditions, les recettes de voyages se sont élevées à 4 milliards de dirhams contre 3,8 milliards de dirhams un an auparavant.