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Le Comité central du PPS entérine le mémorandum adressé par le Bureau politique à la CCRC : Une monarchie parlementaire garantissant la bonne gouvernance
Les 501 membres du Comité central du PPS qui ont participé à la 4ème réunion de cette instance samedi à Rabat ont dû faire débattre avec conviction pour boucler dans les temps le toilettage des premières propositions que le Parti a adressées à la Commission consultative de révision de la Constitution. Quasiment ad hoc, ces nouvelles assises de l'organe délibérant du Parti qui avaient pour but principal d'actualiser les « idées d'amendement » produites par le Bureau politique, avaient failli se fourvoyer dans des questions de procédures qui auraient retardé, voire, selon le secrétaire général, raté un rendez-vous déterminant avec l'histoire. Devant les exigences des militants qui avaient multiplié les points d'ordre sur la validité du raccourci qui avait sauté le passage obligé du comité central - ce qui les a amenés à en contester la légitimé au prétexte que le comité est seul habilité dans ces cas-, Nabil Benabdallah, qui dans un premier temps a fait rapport à l'assemblée des propositions du PPS, a dû revenir à la barre pour plaider la cause du commencement des travaux et l'ouverture immédiate des débats. Il a ainsi fait remarquer que le Parti a été mis dans l'obligation de dire son mot sur la nouvelle constitution dans un temps trop court pour convoquer une réunion du comité central et qu'au demeurant, le Bureau politique étant une émanation directe de ce dernier, on peut valablement penser qu'il a qualité pour agir de lui-même dans l'exception et, d'en référer par la suite à l'instance qui l'a élu. « Je vous conjure de commencer nos travaux, car les enjeux sont historiques et le temps presse, a-t-il conclu.» Le secrétaire général du PPS a alors lancé un vibrant appel aux militants les pressant de se mobiliser et de participer activement au processus de réformes engagé en direction d'un Maroc démocratique et moderniste. Rappelant la tradition militante dont le PPS a reçu le legs, il a appelé à la perpétuer en se mettant aux avants postes de la quête de progrès économiques, de justice sociale et de développement culturel souhaités par le peuple marocain. C'est dans cette perspective qu'au Parti nous n'avons eu de cesse de multiplier les rencontres et les occasions de débat aussi bien avec nos militants qu'avec tous les citoyens qui ont bien voulu répondre à notre invitation pour dialoguer sur les grandes questions de l'heure, a-t-il déclaré, promettant de pousser plus avant dans cette voie étant données les nombreuses consultations électorales qui se profilent à l'horizon proche. Quelque temps plus avant, en présentant les premières propositions du Parti soumises à la commission de révision, Nabil Benabdallah en avait résumé l'esprit qu'il a lié tout autant à la tradition de militantisme au service de la démocratie du parti qu'aux recommandations de récentes assises de ses congrès - le 7ème et le 8ème notamment. Il a dans ce contexte fait remarquer que les idées véhiculées aujourd'hui ‘hui par les mouvements de jeunesse sont celles-là mêmes qui avaient animé le Parti Communiste Marocain, qui dès les années quarante du siècle dernier, a revendiqué une constitution démocratique et l'élargissement des libertés publiques. C'est entre autres fondements, dans cette logique que le PPS a soutenu les revendications légitimes de ces mouvements et, qu'il n'y a pas contrarié la participation de ses militants pour peu qu'elle l'ait été à titre personnel, a-t-il dit. Quand au parti, on comprendra aisément qu'en tant que formation politique légale, il s'interdise de s'exprimer au moyen de manifestations dans la rue, a-t-il souligné. Il a alors rappelé les points cardinaux qui ont guidé les propositions du Parti et qui, à partir du souci de consolider les acquis démocratiques, établissent que la devise du Maroc nouveau sera désormais : Dieu, la Patrie, le Roi, la Démocratie. Ce qui, du point de vue du Parti, revient à poser que la religion d'Etat est l'Islam tolérant à permettre la liberté des autres cultes, que l'intégrité territoriale et l'unité de la nation sont inaliénables, que la Monarchie parlementaire est une nécessité vitale au Maroc nouveau et que la démocratie y est essentielle en même temps qu'irréversible. Ce qui signifie également que ces propositions établissent la séparation des pouvoirs et qu'elles préconisent une institution monarchique qui symbolise et garantit l'unité, arbitre et oriente ; un exécutif qui gère les affaires de l'Etat avec à sa tête un Premier ministre proposé par les urnes et qui est responsable de l'action du gouvernement et de l'administration, un législatif qui légifère et qui contrôle l'exécutif , un judiciaire autonome et qui n'est tenu à nulle considération qui n'est celle de dire le droit et, la constitutionnalisation des droits naturels et démocratiques. Ce que du reste le communiqué final publié à l'issue de la session- lequel a entériné le mémorandum adressé par le Parti à la CCRC- , a résumé en termes de demande de Constitution nouvelle garantissant la séparation des pouvoirs et la bonne gouvernance.