Le FC Barcelone et le Real Madrid, ont démontré, de par leurs dernières victoires au niveau de la Liga et de la Champion´s League, leurs capacités de faire face à la forte pression à laquelle ils sont soumis avant de croiser le fer, le 16 avril, dans le classico, qui se disputera au stade madrilène du Santiago Bernabeu. Dans la Liga, ils ont écrasé, samedi dernier sur leur passage leurs respectifs rivaux, Almeria et Athletic de Bilbao. Le Barça a dû remonter la marque pour finir la partie sur un score de 3 buts à un. Le Real Madrid a remporté le match face à son amphitryon, le coriace Athletic de Bilbao, sur un score de trois buts à zéro. Les deux résultats démontrent à quel point, la rivalité se joue coup sur coup entre les deux grands du football espagnol. Les deux clubs avaient également passé avec une grande aisance aux demi-finales de la Champion´s League. Le Barça s'est défait, mardi dernier au match retour des quarts de finales, du Shakhtar Donezk sur un score de 0-1 but (5-1 à l'aller) alors que le Real Madrid a surclassé, mercredi le Tottenham sur un score identique (4-0 à l'aller). Ces résultats sont un prélude à un duel Barça-Real Madrid aux demi-finales de la Champion´s League qui a la saveur d'un super-classico. En l'espace de trois semaines, les deux clubs vont se voir à quatre reprises, un fait qui ne s'est jamais produit dans la ligue espagnole de football. D'abord, ils vont disputer, samedi 16 avril à 22:00 un match comptant pour la 32 ème journée. Les blancs aspirent à effacer l'humiliation subie lors de leur match aller au Nou Camp lorsqu'ils avaient encaissé cinq buts à zéro (13ème journée, 29 novembre 2010). Avec un écart de huit points en sa faveur, le Barça va tenter de son côté de donner le coup de sacre à la Liga et se déclarer champion avant terme dans le fief des « blancs ». Le Real, va se contenter de réduire la différence et insuffler plus d'espoirs à ses fans en perspective des futurs et décisifs duels entre les deux clubs. Une victoire sur les catalans leur donnerait plus de confiance et démontrer à leur public qu'ils méritaient autant que les catalans le titre de champion de la Liga. Ensuite, sur un terrain neutre, ils disputeront la finale de la Coupe du roi, le 20 avril à Valence. C'est le deuxième titre en lice que les deux clubs convoitent pour justifier leurs pharamineux budgets. D'autant plus, le Real Madrid a soif des titres et ses joueurs, aux contrats astronomiques, aspirent à se réconcilier avec le public en privant leur rival, le Barça, d'un deuxième titre de la saison. Enfin, après leurs triomphes aux matchs-retour des quarts de finale de la Champion´s League, ils se verront, encore une fois, les 26/27, pour l'aller des demi-finales à Santiago Bernabeu et les 3-4 mai pour le retour au Nou Camp. Le Barça se qualifie pour la quatrième année consécutive aux demi-finales alors que le Real Madrid le fait pour la première fois depuis huit ans. Lors des matchs de la Liga, disputés samedi (31ème journée), le Real Madrid avait opté pour la prudence en appliquant une tactique défensive (4-4-2) pour verrouiller tous les espaces devant l'Athletic de Bilbao qui excelle dans le jeu de tête et les débordements par les ailes. Son coach, José Mourinho avait recouru à sa recette qui avait apporté ses fruits lors de son passage par l'Inter de Milan. Il a engagé un ensemble truffé de défenseurs et suppléants. Seuls quatre habituels titulaires furent alignés au départ. C'est un test qui serait valable pour stopper, samedi prochain, l'avance de la ligne d'attaque du Barça au Santiago Bernabeu. Avec peu de risque et moins d'effort physique, le Real Madrid a inscrit trois buts et préservé intacts tous ses joueurs décisifs (sans blessures ni expulsion). Le Barça, qui avait joué avec l'avantage de connaître le résultat du choc Athletic de Bilbao-Real Madrid disputé deux heures auparavant, avait souffert dans la construction du jeu face à Almeria, la lanterne rouge de la Liga. Avec une tactique de 4-3-3, le Barça a laissé de côté le jeu spectaculaire pour se concentrer sur la recherche d'un résultat positif. Sur une contre-attaque, Almeria réussit à surprendre toute la défense catalane et inscrire le premier but de la partie. Le Nou camp avait tremblé mais trois minutes plus tard, Messi se convertît en le sauveur en battant sur pénalty le gardien des buts d'Almeria. Le match entra dans une autre dynamique avec une circulation plus rapide de la balle au milieu du terrain. La domination était totale à tel point que les joueurs ont dû échanger entre eux, en un moment du jeu, 139 passes continues avant de perdre la balle. Avec 84 points, le Barça affrontera le classico espagnol, samedi prochain, avec une avance de huit points sur le Real Madrid (76 points) dans l'espoir de préserver toutes ses chances de leader. C'est le prélude à une carrière d'obstacles pour la conquête de la Coupe du roi et du super classico européen, la Campion´s League. Le Barça est le grand favori pour la conquête des trois titres en lice, mais le Real Madrid aspire à grignoter quelques moments de gloire. La différence est que le Barça dépend de ses propres mérites. Le Real, qui doit parier sur les erreurs que pourrait commettre son rival, se trouve désormais dans une situation sans pression mais plein d'illusions pour préparer les futurs chocs (Coupe du roi et Champion´s League). Barça ou Real, le football espagnol sera finalement présent à la finale du championnat européen. Les matchs disputés, samedi dernier, ont donc relancé le super classico alors que les deux grandes étoiles du football mondial, Leo Messi y Cristiano Ronaldo, se disputent le titre de meilleur buteur de la Liga (pichichi). Ils sont à égalité avec 29 buts chacun mais ils sont sur le point, au cas où ils maintiennent la même tendance, de battre de nouveaux records. L'actuel record le portent toujours Telam Zarra et Hugo Sanchez qui ont été les grands buteurs de l'histoire de la Liga avec 38 buts chacun. A sept matchs de la fin de la saison footballistique, les deux génies pourront convoiter ce titre, bien qu'il s'agisse d'un objectif quasi impossible d'atteindre. Le petit argentin compte déjà un total de 48 buts inscrits dans les 45 matchs qu'il avait disputés, alors que le portugais en a fait 41 dans 44 matchs. La lutte entre les deux rivaux n'a pas de limite.