Le Festival “World Nomads” initié par le “French Institute Alliance Française” (FIAF) à New York consacre sa 4ème édition au Maroc, invitant le public à découvrir et explorer, tout au long du mois de mai, en différentes places de la “ Grande Pomme “, l'identité et la culture du Royaume à travers les arts. C'est dans la profondeur de l'exceptionnelle diversité du legs culturel et identitaire, que le FIAF, en partenariat avec l'” Association Essaouira-Mogador” et la “ Fondation Esprit de Fès” , se propose de promener son public new yorkais, pour lui faire découvrir toutes les notes et toutes les valeurs portées par “ nos musiques”, à Essaouira et Fès, aller à la rencontre de la créativité des femmes marocaines, le cinéma et la littérature d'avant-gardes, l'architecture au service du développement durable, ou tout simplement s'asseoir et écouter battre le cœur de Tanger, Marrakech ou Rabat, à travers des sons de la vie quotidienne. “ J'ai voulu apporter, ici à New York, un peu de ce riche brassage des idées et des hommes qui donne cette spécificité à la culture marocaine, à la fois séculaire et sacrée, ancienne et contemporaine”, explique à la MAP, Zeyba Rahman, Commissaire du festival. De fait, en feuilletant la brochure colorée, illustrée en couverture d'une fontaine traditionnelle, ornée d'entrelacs et de Zelliges, un clin d'œil aux artisans marocains, le lecteur se retrouve projeté de plain-pied dans le Maroc profond, sur la route de Tafraout en pays berbère, à l'abri d'un amandier en fleurs, une “façon de s'imprégner”, dit-elle, avant de prendre la direction de la capitale spirituelle. Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le festival, inaugure cette “grande célébration” sous le signe arabo-judéo-andalou avec l'Orchestre de Fès sous la direction de Mohamed Briouel, accompagné de la chanteuse d'origine sépharade Françoise Atlan, Directrice artistique du Festival des Andalousies Atlantiques d'Essaouira. Le public ira à la découverte d'Essaouira, pour écouter la musique gnaoua interprétée par les célèbres Maalems, Mustapha Bakbou et Mahmoud Guinea, accompagné de Hassan Hakmoun, un artiste maroco-américain, qui apportera des notes contemporaines de funk, hip-hop, et reggae à la tradition musicale classique. Ce sera également l'occasion d'approfondir l'histoire des Gnaoua et du “World Music Festival” de la cité des alizée et de scruter Fès, la capitale spirituelle à travers ses musiques sacrées racontées dans un “spécial evening” par André Azoulay, Conseiller de SM le Roi et Président-Fondateur de l'Association Essaouira-Mogador, et Faouzi Skalli, directeur général de la “Fondation Esprit de Fes”. Les deux orateurs partageront leurs expériences de plusieurs années dédiées à la culture mise au service du développement et à la promotion de valeurs de modernité et de convivialité portées par la diversité culturelle du Maroc. Dans cette balade nomade, les femmes et les jeunes occupent une place de choix. L'on retiendra Soultana, jeune rapeuse de 26 ans, primée au festival de Mawazine 2008, les artistes-peintres Amina Agueznay, Safaa Erruas, Najia Mehadji qui exposeront en avant-première une œuvre dédiée spécialement au festival. Ces mêmes femmes se retrouveront autour de Assia Bensalah Alaoui, ambassadeur itinérant, pour discuter de leur vie et de leur art. Le compositeur vocaliste et multi-instrumentaliste Brahim Frigbane, proposera de chanter ses racines arabo-berbères et le jeune pianiste Marouan Benabdallah, donnera un récital au Carnegie hall, temple de la musique classique à New York. “World Nomads”, une plate-forme d'échange et de dialogue mettant à l'honneur le multiculturalisme, trouvera écho dans toute la ville, car “nous travaillons en partenariat, cette année encore, avec de nombreuses institutions culturelles New Yorkaises”, souligne à la MAP, Lili Chopra, directrice artistique du FIAF. En effet, cette célébration se déroulera en différentes espaces new yorkais parmi les plus prestigieux aux Etats-Unis, comme le Lincoln Center, une institution des arts et du spectacle, le Joe's Pub Theater, un must de la “world music” ou encore la “Cooper Union University”, renommée pour le design et l'architecture.