Un week-end mauvais, un week-end bon pour le football marocain. Après le coup dur de l'équipe nationale sévèrement battue en Algérie, le week-end du 27 mars, aux éliminatoires africaines de la CAN 2012, les clubs marocains ont réagi de la belle manière, le week-end écoulé, pour rendre confiance au football national. Le cinq sur cinq réalisé par les cinq représentants marocains en compétitions africaines, le Raja et le Wydad en Ligue des Champions, le FUS, le DHJ et le MAS en Coupe de la CAF, constitue un bon signe pour la suite des compétitions africaines. Chaque club a fait l'essentiel selon ses moyens et ses conditions. Ceux qui ont eu à s'imposer dans leur fief comme ceux qui ont eu à chercher le salut à l'extérieur. Chapeau à eux et à leurs entraîneurs. Tous ont véritablement préparé et négocié les débats avec les moyens de bord qu'ils ont, tout en prenant en considération les conditions dans lesquelles se déroulent leurs rencontres et en estimant les capacités de leurs adversaires et leurs entraîneurs qui avaient également leurs chances de s'imposer. La qualification des cinq mousquetaires marocains si elle était plus ou moins difficile, elle reste pleine de conséquences pour l'avenir des clubs marocains dans l'espoir de retrouver la place qu'ils méritent dans le gotha africain. Sur les cinq clubs marocains qualifiés, seul le WAC vainqueur (2-0) lors du match «aller» a pu jouer avec moins de risque au Nigeria pour arracher le nul de (0-0) au détriment du club Kano Pillars. Le Raja battu à Bamako par (2-1) a souffert pour réussir le petit but qualificatif à domicile face au Stade Malien. Le FUS vainqueur dans son terrain (2-0) a fait l'essentiel à Dakar même avec une défaite devant le club sénégalais de Touré Kunda (2-1). Le MAS accroché chez lui par le Sahel du Niger (0-0) est allé se racheter à l'extérieur par (2-1). Le DHJ dominé en Tunisie par (2-0) s'est révolté dans son terrain pour rendre la monnaie à l'Olympique Beja sur un beau score de (3-0). Une bonne chose pour les clubs marocains qui sont en train de faire beaucoup mieux que l'équipe nationale, du moins pour le moment en ce qui concerne les compétitions africaines. Les clubs marocains avec des joueurs locaux du championnat national et sous la houlette des entraîneurs typiquement marocains sont mieux performants que l'équipe nationale des professionnels menés par un entraîneur, Eric Gerets, qui n'a pas encore justifié ses qualités et ses capacités alors que les responsables marocains lui ont réservé un salaire mensuel imaginaire et qui ne veulent pas divulguer. Un entraîneur étranger débutant qui ne respecte pas la valeur réelle du football dans le pays qui lui a ouvert ses bras et qui doit s'estimer heureux de prendre les reines de son équipe nationale. Un entraîneur qui, au lieu de se mêler de ses affaires et tenir à sa promesse de s'imposer dans son premier test africain avec le Maroc, préfère tout simplement la fuite en avant. Après sa défaite en Algérie à la tête de l'équipe A, il a programmé une rencontre amicale avec la sélection des locaux qui a été accrochée par le Botswana, en perspective du championnat africain des joueurs locaux. Un match qui n'a aucune utilité puisque les phases finales du CHAN 2013 sont encore loin. Un match qui a tout simplement privé les clubs marocains de leurs meilleurs joueurs en compétions africaines du week-end. Gerets trouve comme prétexte l'occasion pour les locaux marocains de s'acclimater à jouer entre eux en équipe nationale. Mais ce qui fait rire c'est son jugement concernant le rendement technique de ces joueurs qui, selon ses dires, galopent dans leurs matches avec leurs clubs alors qu'ils ont tiré profit de leur match amical international pour commencer à apprendre à jouer au foot et à circuler le ballon comme il faut. Voilà une insulte au football marocain, à son championnat national, à ses joueurs et ses entraineurs. Une insulte à ne pas laisser passer inaperçue par les techniciens et cadres marocains qui sont en train de servir le football national à l'échelon africain. Des techniciens qui veulent renouer avec les victoires des clubs champions comme le Raja et le WAC en Ligue des Champions, le MAS et le DHJ qui ont leur place parmi les meilleurs d'Afrique et le FUS qui veut rééditer l'exploit de la récente édition en Coupe de la CAF. En somme, plusieurs entraîneurs marocains avaient le mérite de remporter des coupes africaines à la tête de leurs clubs respectifs et avec des joueurs du championnat national. Les clubs c'est comme l'équipe nationale, eux aussi représentent les couleurs nationales et ils le font avec brio. Que Gerets s'en inspire. Que ses poulains, les pros d'Europe essayent de se manifester et de riposter comme les locaux du championnat national.