Le tennis marocain souffle le chaud et le froid. Il est entre espoir et désespoir. Ces dernières années, il ne marche pas bien. Les nouveaux responsables de la fédération se contentent seulement d'organiser différents tournois internationaux sur le sol marocain. Des rendez-vous s'ils se déroulent dans de bonnes conditions comme leurs organisateurs le veulent, ils ne portent en contrepartie, aucun bonheur pour les joueurs marocains absents sur toute la ligne. Le Grand prix Hassan II de cette édition comme celui de la saison écoulée en est un. S'il est marqué cette année par une affiche relevée de joueurs internationaux dont 19 sont classés parmi les 100 premiers au monde, il reste cependant orphelin de la participation marocaine souhaitée. Seul le jeune espoir du RUC bénéficiant d'une wild card sera au tableau final pour tenter les seules chances du Maroc à partir de ce lundi dans ce prestigieux trophée qui soufflera sa 27e bougie, cette année du 4 au 10 avril. Une autre occasion se présente pour Reda El Amrani, number one du tennis national, qui souhaite faire mieux que lors de sa première participation, l'année dernière. La problématique du tennis national c'est que les responsables d'aujourd'hui n'arrivent pas à préparer le champion souhaitable, le champion de demain, capable de réussir la relève de la belle époque comme ce fut le cas lors des trois mousquetaires Younes El Aynaoui, Hicham Arazi et Karim Alami. En un seul mot, le tennis national est en crise de résultats. Jamais une situation aussi inquiétante que celle d'aujourd'hui n'a été enregistrée dans le tennis national. Toutes les manifestations internationales organisées au Maroc ont été ratées cette année. Nos joueurs ont tôt quitté les compétitions des quatre étapes du circuit international Mohammed VI et l'équipe nationale a reçu un coup dur en Coupe Davis après son élimination dans son fief, elle se voit donc contrainte de recommencer à zéro. Même chose pour la majorité absolue des clubs marocains qui ne brillent pas dans leurs tournois ITF juniors qui sont au nombre de 24. Sans parler des jeunes marocains en mauvaise situation au championnat africaine du Botswana… Dans ces conditions alarmantes, plusieurs acteurs dont les clubs et parents de joueurs, en colère, comptent effectuer un sit-in devant le siège de la FRMT à Casablanca. C'est pour la première fois que le tennis national se trouve sur un toit brûlant. Le courant ne marche pas bien et le torchon brûle, semble-t-il. On reproche aux décideurs de la FRMT leur mauvaise gouvernance de la petite balle jaune. A partir du président de la FRMT, préoccupé par d'autres choses que le tennis, en passant par son ami, le directeur technique national, jusqu'au directeur du Grand prix Hassan II… Tous sont les cibles de protestations surtout M le DTN qui n'a réussi à former aucun jeune champion ni en équipe nationale ni même à son club du Wifaq alors qu'il touche un salaire mensuel de faramineux. Pour le responsable du GP Hassan II, il se contente de la simple organisation des rendez-vous internationaux dans son pays sans avoir aucune idée sur l'éventuel rebondissement de la raquette marocaine qui n'a que trop duré… Affaire à suivre...