Encore une fois le Raja de Casablanca se trouve victime du sabotage de ses enfants. Le comportement honteux et scandaleux de ses joueurs Mohcine Metoualli et Hassan Taïr à Bamako, dans la soirée de vendredi dernier, à la veille du match capital perdu (2-1) devant le Stade Malien pour le compte de la phase aller du 2e tour de la Champion's league, nécessite plus d'une réflexion et exige plus d'une mesure disciplinaire. Les deux joueurs concernés, titulaires et sur lesquels le Raja comptait beaucoup, ont été, croit-on savoir, surpris en flagrant délit dans un état d'ébriété en compagnie de filles dans une chambre d'hotel où logeait l'équipe, alors qu'ils devaient être dans leur lit, se concentrant sur le match du lendemain… ! Ce comportement abject a, non seulement, négativement influencé sur le rendement des hommes de Mahamed Fakhir qui auraient pu arracher la victoire ou du moins le nul, mais constitue une première dans la vie du club et ses joueurs indisciplinés. Le Raja, une école, un club, un établissement… est aussi un patrimoine qui appartient, non seulement aux Rajaouis et Casablancais, mais à tous les Marocains qui voient en les Verts un de leur représentant en Ligue des Champions d'Afrique. Comment se fait-il donc qu'il y ait encore de tels comportements négatifs émanant de tels joueurs qui bénéficient de tous leurs droits mais qui, en contrepartie, ne respectent pas leurs obligations envers leur club et leur pays… ? Des joueurs, pourtant chanceux, qui tournent chacun avec des centaines de millions des primes de signature, qui réçoivent des primes de matches et des salaires mensuels honorables payés à temps , qui sont tellement gâtés mais qui ne font que porter atteinte à leur club qui respecte ses engagements envers les joueurs et à leur public qui les chérit beaucoup. Des joueurs qui peuvent s'estimer heureux, car les sanctions infligées par le club à leur encontre ne sont pas à la hauteur et ne justifient pas la gravité de tels comportements vilains. Selon le site du Raja, la commission de discipline du club qui a été obligée de se réunir à deux reprises, le matin et le soir dans la même journée au début de cette semaine, a condamné Mohcine Metoualli à une suspension de seulement 13 matches dont deux ferme et 11 en sursis concernat l'actuelle saison, toute compétitions confondues. Une amende 230.000 dirhams dont 140.000 dhs ferme et 90.000 dh en sursis et un blâme ont été aussi infligés au même joueur qui devra présenter des excuses écrites et enregistrées auprès de toutes les composantes du club. Par contre, Hassan Tïr est suspendu jusqu'à nouvel ordre pour approfondissement de l'enquête, après son comportement jugé irrespectueux lors de son audition devant la commission de discipline. Taïr infirme et nie toute accusation, il se dit victime de Metoualli qui, lui, reconnait ses « crimes » … Taïr, lui aussi, devrait payer une amende de 180.000 dhs dont 150.000 dhs ferme et 30.000 dhs en sursis. Il a été également blâmé et éloigné de l'équipe première, il devrait s'entraîner avec l'équipe « espoirs » jusqu'à nouvel ordre. Est-ce suffisant pour sanctionner de tels comportements des plus graves… ? On ne le pense vraiment pas. Ils méritent plus et voilà pourquoi. Rien que pour le rendement, les deux joueurs ne sont pas à la hauteur d'un club qui vise les titres, national et africain de cette saison. Le Raja qui a formé de grands footballeurs tout au long de son histoire, n'a guère besoin de tels joueurs qui ne sont que l'ombre d'eux mêmes. Metoualli qui n'est plus productif est pourtant récidiviste. Il vient juste de purger une sanction de six mois infligée par la CAF quand il a agressé l'arbitre du match perdu en Ligue des champions de la saison écoulée contre Petro Angola, en causant même du tort à d'autres joueurs comme Salhi et Zerouali également sanctionnés… Les scandales de Metoualli et compagnie ne se comptent plus. Y a-t-il anguille sous roche… ? Certains milieux du Raja écoeurés, commencent à en doûter et s'interrogent si ces joueurs ne sont-ils pas payés pour destabiliser leur club… ? Les jalous, voire les ennemis du Raja sont nombreux, aussi bien au sein du club qu'ailleurs… Des enquêtes s'imposent donc… pour le bien du club. Si les saboteurs sont à éloigner, définitivement, le Raja n'aura rien à perdre. Au contraire, il aura tout à gagner.