Le mauvais comportement de certains joueurs a toujours sa place dans le championnat national de football. Le match ayant opposé le FUS de Rabat au Raja de Casablanca (1-1), dimanche dernier, a été le théâtre d'un geste obscène de la part d'un joueur du FUS. Il s'agit de Hicham Fatihi qui, après avoir donné l'avantage à son club, et au lieu de manifester la joie habituelle et en vigueur, s'est adressé au public rajaoui, non seulement pour le vexer, le gifler et l'insulter mais surtout pour faire un geste des plus honteux. Un geste digne des voyous et clochards. Un geste qui n'a rien à voir avec le sport, symbole de la bonne éducation et de la compétitivité honnête. Un geste qui a irrité la colère du public rajaoui et qui a failli provoquer le pire. Un geste qui porte atteinte à la dignité du football marocain et ses grands joueurs dont ceux du FUS ayant marqué, aussi bien les stades nationaux qu'internationaux. Un geste à combattre, car, tout simplement, il ne fait qu'aviver la violence dans les stades, en ces moments de la réforme du football national. Cela s'est malheureusement passé devant l'œil bienveillant de l'arbitre du match, l'international Khalil Rouissi, qui n'a eu aucune réaction. Sachant bien qu'un tel comportement émanant d'un tel joueur comme Hicham Fathi nécessite, non seulement le carton rouge sur le champs et sans aucune hésitation, mais exige surtout un rapport de l'arbitre concerné, un rapport à adresser aux instances concernées et soutenu par le délégué du match. Le Conseil disciplinaire de la Fédération est le premier à devoir trancher dans cette vilaine affaire de Hicham Fatihi qui n'est d'ailleurs pas à sa première bévue. Il est récidiviste. En dix mois, il vient de refaire le même geste, après celui de la saison écoulée, en mai dernier, quand il évoluait avec son équipe, l'IZK de Khemisset, et toujours contre le Raja en s'adressant à son public, également après avoir marqué le but de l'égalisation. Un but qui avait privé le Raja d'une victoire qui valait son pesant d'or, puisqu'il allait rater le titre en fin de compte. Au terme de son coup bas, Fatihi, le récidiviste, avait écopé d'une suspension de quatre matches, ce qui a pesé lourd sur son équipe, reléguée en division inférieure. Qu'en sera-t-il cette saison avec ce joueur qui ne mérite vraiment pas de mettre les pieds sur les stades marocains. Sa place réelle se trouve aux foyers et pensionnaires pour délinquants, dans l'espoir d'une rééducation possible. Les dirigeants du FUS, un des plus anciens clubs au Maroc, sont directement concernés pour faire appeler à l'ordre son enfant gâté, avant que les choses ne périssent. Qu'en pense le président du club, Ali Fassi Fihri, qui est aussi le premier responsable de la FRMF… ?