Le directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), M. Pascal Boniface, a souligné, mardi à Tanger, que le Maroc a su donner de lui une image positive sur le plan international durant ces dernières années. Lors d'une conférence sur «Les relations internationales et les perspectives de 2011», initiée notamment par la chambre Française de Commerce et d'Industrie au Maroc, M. Boniface a ajouté que le Royaume bénéficie d'une image très positive sur le plan international, grâce à un ensemble de réformes introduites depuis les dernières années du règne de Feu SM Hassan II. L'expert en relations internationales a fait remarquer que cette image positive constitue un facteur essentiel en matière des relations internationales et a permis, de ce fait, au Maroc de consolider ses relations avec les grandes puissances et les pays européens, de drainer des investissements et de promouvoir le secteur touristique eu égard à la crédibilité dont il jouit. Les réformes et les grands investissements entrepris par le Maroc, notamment dans le domaine des infrastructures (le port de Tanger MED, TGVà) ont renforcé le positionnement stratégique du Royaume et contribué à valoriser sa position géographique, a dit M. Boniface. Le Maroc, en tant que pays ouvert et disposant d'une presse libre et d'une opposition dynamique, est appelé à poursuivre le processus des réformes pour réaliser le développement escompté, a-t-il estimé. Concernant l'affaire du Sahara marocain, M. Boniface a souligné que ce différend artificiel est une affaire maroco-algérienne qui influe sur la situation du Maghreb arabe en raison de la fermeture des frontières entre les deux pays. Evoquant la question du changement d'équilibre des forces à travers le monde lors de ces toutes dernières années, il a indiqué que le poids des Etats-Unis à l'échelle internationale a connu un grand recul suite à l'intérêt important que prête Washington à l'avenir de ses relations économiques et politiques avec les pays du sud-est asiatique (l'Inde et la Chine en particulier) au détriment de son allié européen. M. Boniface a, par ailleurs, rappelé l'échec du président américain Barak Obama pour le règlement du conflit israélo-palestinien et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant en dépit de ses discours prometteurs qui se sont heurtés à un gouvernement israélien sans pareil. Il a, en outre, souligné la montée en force des partis de droite dans les pays européens durant ces dernières années, estimant que cet état de fait traduit «la crainte des Européens» de voir reculer la position du vieux continent en matière des relations internationales et sur le plan économique avec l'apparition de pays émergents qui enregistrent des taux de croissance élevés.