Le gouvernement espagnol a entamé 2011 sur le mauvais pied en apprenant que le chômage en 2010 avait augmenté de 4,1% en comparaison avec l'année antérieure pour toucher un total de 4,1 millions de personnes. Ce sont 176.470 nouveaux travailleurs qui ont perdu leurs postes d'emplois, le long de l'année précédente, a reconnu, mardi, le ministère du Travail et d'Immigration dans son dernier rapport de conjoncture rendu public et auquel a eu accès Albayane. Cette donnée a été accueillie aussi bien par la classe politique que par les acteurs sociaux comme un mauvais indice de l'économie espagnole qui résiste à décoller. Bien que la hausse du chômage ait été plus modérée par rapport aux exercices précédents, le marché de l'emploi stagne au moment où l'Allemagne, par exemple, a bouclé l'année dernière avec une hausse de 0,5% de l'emploi, pour atteindre une moyenne annuelle de 40,37 millions de personnes occupées. C'est précisément l'exemple allemand qui a été cité comme référence par le Parti Populaire (opposition conservatrice) dans sa nouvelle campagne contre le gouvernement socialiste en exigeant la démission de José Luis Rodriguez Zapatero, comme chef de gouvernement responsable de la crise de l'emploi. Le chômage a particulièrement touché les femmes dont le nombre des sans emplois a augmenté de 7,1% contre 2% pour les hommes. Les principaux secteurs employant le plus de main d'œuvre ont cependant enregistré des résultats moins pessimistes grâce à une légère chute de chômage par rapport à 2009, tels l'industrie (moins 3,3%) et le bâtiment (moins 3,6%). Par contre, dans le secteur des services, ont été détruits 130.870 postes d'emploi (soit une augmentation de 5,8% du nombre des chômeurs). Au niveau régional, uniquement en Catalogne, 562.000 personnes sont recensées, jusqu'à fin décembre, par l'Institut national de l'Emploi comme chômeurs. A Madrid, ce sont 460.000 personnes dont 46.499 ont moins de 25 ans qui se trouvent dans la même situation. L'augmentation du chômage a eu une forte incidence sur les ressources de la trésorerie de la Sécurité Sociale qui a comptabilisé 218.857 affiliés de moins en comparaison avec 2009. Désormais ce sont 17.584.982 travailleurs qui cotisent à cet organisme de prévoyance sociale face à 19.231.986 affiliés au 1 er janvier 2007.