Le conseil de la ville de Casablanca poursuivra lundi prochain au siège de la wilaya du Grand Casablanca les travaux de sa session extraordinaire consacrée à l'examen de l'impact des intempéries du 30 novembre. La rencontre de lundi prochain s'annonce houleuse et de chauds débats sont en vue. Le sujet de la Lydec a fortement perturbé la majorité soutenant la politique du bureau en place. Le président du Conseil de la ville de Casablanca, Mohamed Sajid et sa majorité hétéroclite seront mis à rude épreuve lundi prochain. La couleur a déjà été annoncée lors des débats enclenchés vendredi dernier à propos des responsabilités de la Lydec à la suite des intempéries du 30 novembre dernier, ayant provoqué d'innombrables dégâts dans les différentes zones de la Région du Grand Casablanca. Lundi dernier, le bureau a tenu une réunion dans ce sens en vue de trouver la formule adéquate pour clore les débats autour de ce sujet de discorde sans que le président directeur général de la Lydec n'assiste aux travaux de la session, comme l'exigent plusieurs membres du Conseil de la ville pour présenter un rapport détaillé sur la situation dans la ville. Et d'ailleurs, c'était cette question de présence ou non du PDG de la Lydec qui a fait déborder le vase lors de la précédente session. Le président Sajid tenait et persistait à entamer les débats concernant les inondations et leurs impacts sur la ville alors que plusieurs élus protestaient en demandant la présence du PDG de l'entreprise délégataire de la gestion de la distribution de l'eau, l'électricité, l'assainissement liquide et l'éclairage public dans la ville. Depuis lundi dernier, des membres du bureau effectuent des contacts avec les élus protestataires en vue de les convaincre à s'abstenir lors de la prochaine session ou ne pas s'aligner sur les positions des membres exigeant la présence du PDG de la Lydec. Selon des sources concordantes, toutes les tentatives des membres du bureau, en vue de contenir la colère des récalcitrants, ont échoué. On avait promis à l'un des élus à Aîn Sebaâ l'asphaltage des ruelles de sa circonscription électorale, à l'autre à Aîn Chock des équipements pour des associations qui le soutiennent lors des élections, etc. Le président Sajid a ainsi opté par la politique de partage de privilèges pour s'en sortir au détriment de l'intérêt des Casablancais et de la capitale économique du pays. Mais, cette fois-ci, cette politique ne lui a pas donné les résultats attendus comme auparavant. Et dans tout cela, c'est la ville qui est perdante. B. A Point de mire Spoliation des terres C'est un constat hallucinant. La question de spoliation des terres et de la main mise sur des lots de terrains et des restes des voiries dans les différentes zones de la ville et surtout à sa périphérie est évoquée pratiquement lors de chaque session ordinaire ou extraordinaire du Conseil de la ville de Casablanca. Des élus de l'opposition comme ceux de la majorité échangent des accusations graves dans ce sens, et ce devant le représentant de l'autorité locale, les membres de la commune urbaine, les médias et les citoyens. Incroyable mais tout à fait vrai. Lors de la dernière session, le député de Nouaceur, Abdelhak Chafik a soulevé le cas de plusieurs hectares relevant du cimetière de Sidi Maârouf qui font l'objet aujourd'hui d'une opération d'enregistrement aux services des Cadastres et de la conservation foncière alors qu'ils (les hectares) sont dédiés depuis de longues années à l'inhumation des morts de la Région. Lors de la session ordinaire du mois d'octobre, Mustapha Rahine a évoqué des manœuvres qui s'effectuent en vue de mettre la main sur un terrain à Médiouna. Le même élu avait soulevé, lors de la session de juillet, des restes de voiries d'une superficie de 400 m2 à Maârif et de 800 m2 au quartier chic de Californie que la commune comptait céder à des particuliers. Lors du précédent mandat, le président Sajid avait programmé, à l'ordre du jour d'une session, l'expropriation de propriété des terrains, situés hors du périmètre urbain à l'époque, en vue de recaser des bidonvillois de Aîn Chock, avait-il fait savoir. Mais devant la forte protestation des élus de la Gauche à l'époque qui ont senti la magouille, ledit point a été reporté. Et jusqu'à présent, cette question n'a jamais figuré à l'ordre du jour d'une session comme elle n'a jamais été soulevée. Pis encore, le terrain qui était visé a été vendu à des promoteurs immobiliers de la place. Et tout le monde s'est rendu compte par la suite que la programmation du point en question à l'ordre du jour de la session n'était qu'une manœuvre en vue d'exercer des pressions sur les propriétaires pour céder ! Et la machine infernale de la spéculation immobilière et foncière ne compte pas s'arrêter. Les terrains continuent d'aiguiser les appétits de certains élus. A quand l'ouverture d'une enquête de nature à mettre à nu toutes ces manœuvres ? C'est la question qui revient sur toutes les lèvres des Casablancais. B.Amenzou Pignon sur rue Hay Hassani : Le plan d'aménagement toujours en question Le plan d'aménagement de la préfecture de Hay Hassani a suscité de chauds débats lors de la session extraordinaire tenue vendredi dernier par le Conseil de la ville de Casablanca. Des élus ont soulevé plusieurs remarques et certains ont vivement critiqué la démarche suivie par les architectes de l'Agence urbaine dans la mise en place de ce plan d'aménagement. Les intérêts de certains promoteurs immobiliers ont été pris en compte, ont fait remarquer des élus. Ce qui hypothèquerait des activités commerciales, ont-ils ajouté. De même, on parle d'un certain promoteur immobilier qui aurait entré en ligne en vue de protéger son terrain qui a été ciblé par des projets d'espaces verts. En tout cas, plusieurs recommandations ont été émises par les élus de la ville vendredi dernier. Seront-elles prises en compte par les décideurs ? Ain Sebaâ-Hay Mohammedi : Benboubker opte pour la proximité Le gouverneur de la préfecture des arrondissements de Ain Sebaâ-Hay Mohammedi, Amale Benboubker a tenu dernièrement des réunions avec les élus des trois arrondissements relevant de sa préfecture, Hay Mohammedi, Aîn Sebaâ et Roches Noires. Selon des sources concordantes, les débats ont porté sur les attentes des citoyens dans ces arrondissements et les problèmes soulevés par la population locale. Selon les mêmes sources, une feuille de route serait mise en place avec des priorités en matière de gestion de la chose locale dans cette zone. C'est l'application du nouveau concept de l'autorité et de la politique de proximité. Les élus de la zone, surtout à Aîn Sebaâ, suivront-ils la démarche ? C'est la question que se pose la population locale. Signalons que Hay Mohammedi-Ain Sebaâ est la plus grande préfecture dans la région de Casablanca. Elle se compose de trois arrondissements communaux. Roches Noires : violation du code de l'urbanisme Des permis d'habiter auraient été délivrés à des promoteurs immobiliers dans la commune des Roches Noires sans aucun respect des dispositions du code de l'urbanisme. Pis encore, les dossiers concernant ces permis d'habiter n'auraient pas transité par les services compétents de la Commune et du Conseil de la ville de Casablanca durant la période 2003-2009. A la commune urbaine, plusieurs élus en parlent. Le sujet anime les discussions depuis les élections communales de juin 2009. Mais, l'actuel président du conseil de l'Arrondissement des Roches Noires aurait jugé inutile l'ouverture d'enquête dans ce sens. Des élus de l'opposition indiquent que certaines parties gèrent cet état de choses à des fins électorales, l'enjeu de 2012. Les recommandations du dernier discours du ministre de l'Intérieur, lors de la cérémonie d'installation des gouverneurs nommés à Casablanca, seraient-elles tombées dans de sourdes oreilles ? Caravane médicale à El Mechouar : Plus de 500 bénéficiaires Une caravane médicale multidisciplinaire a été organisée dimanche dernier par la Commune d'El Mechouar en collaboration avec la société civile et les autorités locales d'El Mechouar à Casablanca. Une équipe de médecins, d'infirmiers et d'autres personnes a été mobilisée pour la réussite de l'opération. Environ 500 personnes de la zone d'El Mechouar et des quartiers limitrophes ont bénéficié du passage de cette caravane multidisciplinaire qui était organisée d'une manière professionnelle. Pour pouvoir recevoir ce flux de patients, un circuit a été mis en place permettant à la personne de s'inscrire dans la salle d'attente, où se fait également la sensibilisation, et de passer à la consultation avant d'arriver à la pharmacie, qui a été installée sur les lieux, pour bénéficier gratuitement des médicaments inscrits par le médecin traitant. Il y avait pratiquement toutes les spécialités. En plus, les personnes souffrant de maladies chroniques sont conseillées et orientées à l'hôpital Bouafi ou le Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd pour les cas jugées très critiques. Cette caravane médicale multidisciplinaire a pu ainsi faire le balayage de la zone et de déceler des maladies graves dont souffrent certaines personnes qui n'ont pas les moyens et la culture d'aller voir le médecin. En plus de la consultation, il y avait la sensibilisation pour la prévention au profit des personnes ciblées.Il faut dire que ces opérations organisées dans les quartiers populaires sont une providence pour les personnes issues des familles défavorisées. En plus de la consultation et les médicaments, il y a surtout la sensibilisation contre les dangers de certaines maladies et la conduite à tenir pour se prévenir contre d'autres. Et prévenir vaut mieux que guérir, dit-on dans le domaine de la santé. 4ème édition du FIFE : Nouvelles opportunités de savoir-faire Sous le signe «Innovation et Développement», l'Association « Arts et Métiers» organisera la quatrième édition du Festival International du Film de l´Etudiant du 23 au 26 mars 2011 à Casablanca. A l'image des éditions précédentes, cette nouvelle édition offre aux participants d'ici et d'ailleurs un espace de partage d'idées et d'expériences dans les domaines audiovisuels, et permet ainsi aux visiteurs de découvrir la dynamique de développement culturel que connaît le Maroc d'aujourd'hui et l'évolution qui marque le secteur cinématographique contemporain. Il s'agit d'un événement artistique et créatif qui œuvre pour la promotion des films conçus et réalisés par les étudiants lauréats des écoles du cinéma et des instituts de l'audiovisuel (films documentaires, films de fiction, films d'animation, clip vidéo, film expérimental) et ce dans un esprit d'ouverture, de retrouvaille et d'échange. Le FIFE 2011 propose parallèlement à sa nouvelle édition un concours thématique portant sur «la télécommunication à l'horizon de 2020» parrainé par ERICSSON, partenaire officiel, pour impulser une réflexion prospective sur ce domaine en plein développement et repenser le rapport des jeunes avec ses nouvelles technologies. Un libre champ qui offre ainsi de nouvelles opportunités de savoir, de recherche et connaissance et accentue aussi la recherche, l'innovation et le développement. Les candidats intéressés par ce champ libre de création et d'interaction doivent confirmer leurs participations avant le15 janvier 2011. Equipe d'organisation du FIFE. Tel : +212. 5 22. 29 .52 .72 ; +212 .5 22. 29. 56. 52 GSM : 00212. 6 61. 41. 06. 63 www.festival-fife-maroc.com Université Hassan II-Aïn Chock : Plaidoyer pour une synergie des efforts et des initiatives Le ministre de la justice, Mohamed Naciri, a présidé vendredi dernier la cérémonie d'installation du nouveau président de l'Université Hassan II-Aïn Chock, Khalid Naciri Jaâfar. Lors de cette cérémonie, le ministre a d'emblée remercié l'ancien président, M. Mohamed Berkaoui, pour les services rendus à l'enseignement supérieur ainsi que ses contributions pour faire de cette université un temple de savoir moderne, résolument engagé dans les différents chantiers de la réforme. Il a, par la suite, félicité le tout nouveau président pour la confiance placée en lui par SM le Roi, soulignant que cette nomination est le couronnement de la procédure fixée par la loi 01.00 portant organisation de l'enseignement supérieur, laquelle procédure a instauré la méritocratie et transparence selon des critères objectifs fondés sur l'expérience et les bonnes pratiques de management des établissements universitaire. Tout en relevant les évolutions enregistrées sur le chemin de la mise à niveau de l'université marocaine, il a indiqué que le rôle du président de l'université et les attributions du conseil d'université ont été renforcés ces dernières années de manière à permettre à l'université de définir son plan de développement stratégique et de traiter de toutes les questions relatives à la gestion de l'université et ce, avec souplesse et célérité. M. Khalid Naciri Jaâfar, s'est dit, à cette occasion, très honoré par la Haute sollicitude royale, soulignant la lourdeur de la responsabilité et l'immensité des missions à accomplir pour relever les multiples défis qui se posent sur le chemin de la mise à niveau de l'université et de l'amélioration de la qualité et de l'excellence de l'enseignement. Le tout nouveau président de l'Université Hassan II-Aïn Chock n'a pas manqué de saluer les efforts de son prédécesseur qui s'est réellement investi pour inscrire davantage l'université dans son environnement socio-économique. Et pour continuer sur cette voie et faire face à tous les défis à venir, il a plaidé pour une synergie des efforts et des initiatives impliquant à la fois le corps des enseignants, le personnel administratif et les étudiants. A chaque jour suffit sa peine... Mustapha Lyaha de la «Lampe» s'adressant virulemment à son président au sujet de la Lydec. «Le PDG de la Lydec doit assister à la session», lui vocifère-t-il sur un ton sec. «On verra», lui répond froidement Sajid… Après une entrevue à l'extérieur de la salle, Lhaya changea de ton et rejoint la salle. Qui vivra, verra… Abdelhak Chafik, dénonçant vivement la spoliation des terres du cimetière «Sidi Massôud»… Rédouane Massoudi, lui demandant fermement de préciser de quel côté s'effectuent ces manœuvres. C'est dire que les terres aiguisent les appétits de tous les côtés du cimetière.