Le conseil de la ville de Casablanca essaye tant bien que mal de maintenir le rythme de ses sessions en annonçant une réunion vendredi prochain. Au programme, le contrat liant la ville au gestionnaire délégué. Mieux vaut tard que jamais, c'est ce vendredi que le conseil de la ville de Casablanca tiendra la session qu'il devait tenir en avril dernier. Sauf coup de théâtre puisque le quorum pourrait bien jouer un mauvais tour à Mohamed Sajid, président UC du conseil de la ville. Cela s'est déjà produit il y a trois mois. Dans le cas où elle aurait lieu, la session ferait office de seconde mi-temps, avant la session de juillet proprement dite qui, elle, aura lieu normalement le 28 de ce mois. Paradoxalement, la session de février, consacrée au compte administratif, ne s'est pas encore tenue à cause des bisbilles entre Sajid et l'opposition. Pour mémoire, les conseils des villes tiennent quatre sessions durant toute l'année : octobre, février, avril et juillet. L'ordre du jour de la réunion du vendredi comporte quatre points dont deux dédiés à la Lydec. Figurent dans l'ordre du jour de la réunion du vendredi quatre points dont deux sont dédiés à la Lydec. Le premier concerne la présentation d'un exposé sur les « réalisations » de la société alors que le second se rapporte au fonds des travaux, financé justement par les redevances que verse la Lydec au conseil de la ville. Deux rapports qui seront, sans aucun doute, au centre d'un vif débat entre la majorité et l'opposition. Une opposition qui demande, d'ailleurs, la dissolution du conseil de la ville. Des sources soulignent que la révision du contrat avec la Lydec sera parmi l'ordre du jour. Un contrat révisé chaque cinq ans. La dernière en date remonte à 2007. L'opérateur français n'aura cependant pas à s'inquiéter, les intérêts en jeu étant de taille. Mohamed Sajid est d'autant plus connu pour ses méthodes « douces ». Le maire compte d'ailleurs créer une commission où seront représentées toutes les forces politiques qui composent le conseil. Autre point à l'ordre du jour de cette réunion et qui devrait faire jaser, la demande que le conseil de la ville compte soumettre au ministère de l'Intérieur en vue de proroger le contrat de gestion de la gare routière de Ouled Ziane au profit d'une société appartenant à un homme d'affaires RNIste. Les mauvaises langues avancent que, par cette demande, Sajid entend soigner ses relations avec le groupe des élus de la Colombe, d'autant que ces derniers avaient annoncé, en avril, leur démission collective du conseil de la ville.