La lutte contre le chômage est au cœur des priorités d'actions du gouvernement. Durant les deux années et demi, la création d'emplois a été vue comme un objectif horizontal de toutes les politiques sectorielles et stratégiques de développement. Les jeunes et diplômés en chômage étaient les premiers bénéficiaires. D'autres mesures sociales sont également à mettre à l'actif de l'Exécutif. Estimé à 9,8 % en 2007, le taux de chômage a connu une baisse de 0,7 % à 9,1 % à fin 2009. La baisse a été plus importante en milieu urbain avec un gain de 2 points. « Ce taux est très positif si on prend en considération les retombées de la crise mondiale sur l'économie nationale et la dégradation de cette problématique dans de nombreuses économies des pays européens voisins » Sur ce registre, les programmes d'auto-emploi et de qualification et réinsertion des diplômés ont été améliorés et profité à plus de 208,6 milliers de jeunes au cours des dernières années. Au niveau de la fonction publique, l'effort volontariste du gouvernement s'est décliné à travers la création de 52.800 postes d'emploi, alors que leur moyenne d'avant 2008, n'a pas dépassé les 7 mille de postes. De même, les mesures anti-crises décrétées par le gouvernement ont permis de sauver des milliers d'emplois au sein d'entreprises du secteur exportateur touchées par la crise mondiale. S'agissant du secteur de l'enseignement, les efforts déployés, notamment à travers le Programme d'urgence, ont permis d'obtenir des résultats « très satisfaisants » notamment les taux de scolarisation au niveau du cycle primaire et du premier cycle secondaire qui ont atteint 94,7 % et 75,4% successivement. L'objectif de généralisation de l'école est programmé pour l'horizon 2015. Ces résultats ont été le fruit de l'amélioration des ressources humaines et budgétaires allouées à ce département au cours des trois dernières années, avec une hausse de 33,4% à 50,51 milliards de DH au titre de l'année 2010 au lieu de 34 milliards en 2007. Et pour lutter contre la déperdition scolaire et appuyer la scolarisation dans les milieux les plus défavorisés, notamment dans le rural, le lancement du programme Tayssir a permis la distribution de cartables scolaires à 3 ,7 millions élèves, alors que plus d'un million d'élèves a profité du transport, internat, cantine et tenues scolaires. Aussi, les efforts déployés en matière de lutte contre l'analphabétisme, avec la société civile notamment, ont été couronnés par la baisse de l'ampleur du phénomène à 34 % en 2009 au lieu de 38,5 % en 2006. La création d'une agence nationale dédiée à cette thématique et dont le projet est en cours de validation devrait, «constituer un bond qualitatif» au niveau des mécanismes et programmes de lutte contre ce fléau. Sur le registre de la santé publique, la stratégie d'action retenue répond au souci d'extension de la base des bénéficiaires des services sociaux, le renforcement d'infrastructures et équipements hospitaliers tout en les dotant de moyens matériels et humains adéquats. En conséquence, les résultats récoltés à ce niveau sont qualifiés d'« importants » comme en témoigne la baisse du taux de mortalité maternelle à 132 cas pour 100 milliers de naissances enregistrées en 2009, au lieu de 227 en 2007. De même, l'acquisition de nouveaux vaccins, devrait permettre une réduction de la mortalité infantile à 50-60 %. Des programmes et mesures ont été aussi initiés en partenariat avec la société civile pour la prévention et le soin du cancer, diabète, insuffisance rénale… Par ailleurs, le Département de tutelle a mis en avant une nouvelle carte sanitaire et des plans régionaux, afin de réduire les inégalités régionales entre les milieux urbain et rural. Il est prévu la création d'un établissement public de gestion des structures hospitalières doté de l'autonomie d'une part et l'adoption d'une politique rigoureuse de médicaments tenant compte du pouvoir d'achat des citoyens et citoyennes, d'autre part. L'un des axes majeurs du bilan social du gouvernement porte sur l'amélioration du pouvoir d'achat par le biais de l'amélioration des revenus et le renforcement de la couverture sociale. Les mesures entreprises dans le cadre du dialogue social ont été rappelées et notamment la baisse de l'Impôt sur le revenu, l'amélioration de pensions, d'allocations familiales et des indemnités versées aux victimes d'accidents de travail et maladies professionnelles. Les réformes des retraites et du système des salaires au sein de la fonction publique sont sur l'agenda du gouvernement, tout comme les projets de loi relative à la grève et aux syndicats qui sont soumis à l'avis des partenaires sociaux. Dans le domaine du soutien des prix de première nécessité et de la lutte contre la cherté de la vie, le bilan gouvernemental met en avant l'intervention de la Caisse de compensation à hauteur de 50 milliards de DH en 2008 et 2009. Des dispositions de la loi sur la liberté des prix ont été amendées et le système de contrôle des prix amélioré. L'exécutif promet une réforme des marchés de gros, la modernisation des canaux de commercialisation et la mise en œuvre de la loi sur la protection du consommateur après son adoption. Sur le registre de la couverture médicale et protection sociale, les nombreuses mesures entreprises pour accroitre les frais de soins médicaux par le Cnops et étendre le panier de soins ont bénéficié à 3,5 millions de salariés et salariées et ayant droits. Aussi le bilan gouvernemental enregistre-t-il les actions menées et envisagées pour l'amélioration de l'accès à l'habitat social, au renforcement de l'économie sociale, à la promotion des droits de la femme, enfant, personnes âgées ou en situation d'handicap. L'intérêt accordé au monde rural a été aussi mis en exergue illustré notamment par la hausse de l'enveloppe budgétaire dédiée au monde rural à 20 milliards de DH au lieu de 8,3 milliards.