Un second round des pourparlers informels entre le Maroc et le Polisario au sujet du dossier du Sahara se tiendra la semaine prochaine du 16 au 18 décembre à New York en présence de l'Algérie et de la Mauritanie sous les auspices de l'ONU. Selon les observateurs, peu de chance pour que les négociations aboutissent du fait de l'obstination de l'Algérie à camper sur sa position et son refus de toute solution négociée. Ce round de négociations, le deuxième du genre cette année, après celui des 8 et 9 novembre dernier, s'annonce dans un climat toujours tendu marqué par les derniers incidents de Laâyoune et la campagne diffamatoire administrée par la presse et le parti populaire espagnols, lequel est derrière la résolution partiale adoptée par le parlement européen, à l'égard du Maroc. Ce dialogue, bloqué depuis février dernier, reprend après la visite au Maghreb en octobre dernier de l'envoyé spécial des Nations Unies au Sahara, Christopher Ross, dans le but de dépasser le statu quo qui perdure depuis des années. Toutefois, il ne faut pas trop espérer, surtout que le camp des séparatistes, sous la houlette de l'Algérie, n'a jusqu'à maintenant avancé aucune proposition concrète conforme aux recommandations du Conseil de sécurité qui appelle à une solution politique négociée, à même de clore définitivement ce conflit artificiel, souligne certains observateurs proches du dossier. «Le Maroc a toujours fait preuve de bonne foi et confirme sa volonté de poursuivre le dialogue. Toutefois, les adversaires de son intégrité territoriale, vont encore chercher à entraver ce processus et mettre les battons dans les roues.», souligne Salem Latafi, membre du CORCAS et du bureau politique du parti du Progrès et du socialisme. Le front Polisario, sous prétexte de défense des droits de l'Homme, reviendra à la charge et fera des derniers incidents de Laâyoune un prétexte pour bloquer le processus des pourparlers. «S'il est question des droits de l'Homme, il faut évoquer les graves violations et atteintes perpétrées sur les citoyens dans les camps de Tindouf», affirme Latafi. Salem Latafi estime que, vu le campement des séparatistes sur leur position, il y a peu de chance que les résultats des négociations soient probants et aboutissent à une issue acceptée par les deux parties. Bien entendu, précise-t-il, le Maroc est dans son droit de continuer à défendre sa souveraineté territoriale et son projet d'autonomie avancée des provinces du sud. «D'ailleurs, l'offre marocaine reste la seule solution éligible proposée jusqu'à aujourd'hui. L'Algérie n'a suggéré aucun autre projet qui va dans le sens des résolutions du Conseil de sécurité qui prône une solution politique consensuelle négociée entre les deux concernés», insiste-t-il.