Les épouses des ambassadeurs accrédités au Maroc se sont acquittées d'une noble mission le week-end dernier. Celle du désormais incontournable bazar de Bienfaisance. Organisé sous le Haut-Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et la Présidence Effective de son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, le Bazar International de Bienfaisance fait d'ores et déjà partie de la vie sociale de la capitale. Chaque année, le Théâtre National Mohammed V se voit envahir par une horde de femmes issues des quatre coins du monde, venues exposer leurs produits de terroir afin de récolter le maximum de fonds pour soutenir les projets sociaux d'ONG marocaines. Des projets notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé et de la promotion de la condition de la femme rurale. Une noble mission dont s'acquittent les épouses d'ambassadeurs pour qui cette grande fête de la solidarité est devenue une véritable tradition. Cette année la part belle est pour les produits des femmes bulgares résidant au Maroc. Le stand bulgare haut en couleurs offre aux visiteurs l'occasion de connaitre la Bulgarie à travers ses produits du terroir mais surtout à travers ses traditions et ses habitudes de consommation. Et comme qui dirait, derrière chaque grande réussite se cache une femme. Ici elles sont plusieurs et de différentes nationalités. La présidente du Cercle Diplomatique et épouse de l'Ambassadeur du Canada, Clare Wilkie, a souligné a ce propos lors de l'inauguration du Bazar, « l'apport noble de toutes ces femmes qui travaillent d'arrache-pied pour réussir cette mission et venir en aide aux plus nécessiteux ». Quantitativement, les résultats sont là. Le Bazar précédent a enregistré de bons chiffres. Les organisateurs rapportent que grâce aux recettes de la dernière édition, le cercle a pu soutenir 17 projets de différentes associations et régions du Maroc, dont 7 dans le domaine de la santé et 10 dans le domaine de l'éducation avec un budget de 865 000 dirhams. Outre les fonds récoltés par le biais des activités du Cercle diplomatique, les ressources financières proviennent également des cotisations annuelles de ses membres ainsi que des dons ponctuels. Ce rendez-vous d'amitié et de partage entre les peuples est l'occasion chaque année de promouvoir les différents produits des différents participants. Des produits variés et attractifs venant d'Afrique, d'Amérique, d'Asie, d'Europe et du Moyen-Orient ont garnis les stands du Bazar. Mais aussi et surtout un rendez-vous de solidarité autour duquel corps diplomatique et société civile marocaine, apportent un soutien indéfectible à différentes organisations marocaines qui œuvrent pour la promotion de projets sociaux, culturels et éducatifs dans différentes régions recluses du Maroc. Meryem Salmi Point de mire Yaâcoub El Mansour croule sous les déchets! Des bacs à ordures surchargés, des trottoirs disparus sous les restes de nourriture, des articles ménagers abandonnés, des paquets de cigarettes, des papiers d'emballage, des canettes parfois même des cuisses de poulets ! Ce n'est pas de la fiction mais bel est bien la réalité. Cela se passe à Rabat même, plus précisément au quartier Yaâcoub El Mansour où certaines ruelles se sont transformées en un réel dépotoir. Le quartier de Yaâcoub El Mansour souffre depuis trop longtemps d'un encombrement dû aux déchets ménagers. Les poubelles qui débordent car non ramassées font désormais partie intégrante du décor du quartier. Les odeurs nauséabondes agressent l'odorat des habitants sur un rayon d'un kilomètre. Au passage vous verrez des gens se pincer le nez, incommodé par l'odeur âcre des ordures. Certaines ruelles sont des vrais nids à microbes et des abris pour les animaux malades errants. Mais alors à qui incombe la faute ? A Rabat, les arrondissements de Youssoufia et Yaâcoub Al Mansour sont les plus grands producteurs de déchets avec un tonnage mensuel avoisinant les 6.500 tonnes par arrondissement. Le contrat de gestion des déchets du quartier est confié à Veolia Propreté. Au sein du conseil de la ville, les critiques fusent contre la société : Les fréquences de passages des camions ne sont pas respectées, les balayages des rues sont aléatoires et les conteneurs de déchets débordent. Le ramassage d'ordures concédé à Veolia, on croirait presque que le conseil de la ville s'en lave les mains. Toutefois juridiquement il demeure responsable de l'hygiène et de la salubrité publique. Il est de son rôle de sensibiliser la population en matière d'hygiène. La propreté des quartiers de la ville de Rabat est aussi l'affaire de ses habitants. Le travail des sociétés de collecte des déchets reste clairement insuffisant. Quant à l'action éducation, sensibilisation, information des citoyens, elle est quasi-inexistante : aucun message, aucune affiche à l'intention de la population. Or, il échoit au conseil de la ville de développer des programmes dans ce cadre. Des campagnes d'information, de proximité, devront être menées. Il est aussi primordial de mobiliser les associations de quartiers qui devront jouer un rôle de relais face à la population. Meryem Salmi Pignon sur rue Sit-in devant l'ambassade d'Espagne à Rabat Des acteurs associatifs et des membres d'organisations de la société civile ont observé, vendredi dernier, un sit-in devant l'ambassade d'Espagne à Rabat pour dénoncer fermement les dérives et les pratiques insidieuses des médias espagnols dans la couverture des événements de Laâyoune. Organisée par le Forum régional de journalisme et de l'information à Taza, les protestataires ont, lors de cette manifestation, dénoncé vigoureusement l'utilisation d'un fait divers à Casablanca et de l'offensive israélienne à Gaza pour illustrer avec mauvaise foi les événements de Laâyoune. Liberté de la presse Dans le cadre de la journée internationale de la liberté de la presse, célébrée le 15 octobre de chaque année, l'Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) et l'organisation pour les libertés d'information et d'expression (OLIE), organisent vendredi 26 Novembre à17h, au siège de l'AMDH à Rabat, une conférence sur le thème : « Liberté de la presse ». 6ème édition du FIFALE Du 22 au 24 novembre, Rabat a abrité, à l'initiative de l'Association Ribat Al Fath, la 6ème édition du Festival international du film animalier et de l'environnement (FIFALE). Organisée sous le signe « Rabat ville verte, encore et toujours », cette 6ème édition sera notamment marquée par la projection du film «loup», l'inauguration d'une exposition artistique réalisée par des enfants en mai dernier à l'occasion de la journée mondiale de la terre ainsi que l'organisation d'un colloque et d'une soirée cinématographique. CGLU : Oualalou reconduit à la tête de la commission «Finances locales et Développement» Le Maire de Rabat, Fathallah Oualalou, a été reconduit à la présidence de la Commission «Finances locales et Développement » de l'organisation des Cités et gouvernements locaux unis (CGLU), qui tient ses travaux à Mexico. Le Maire de Rabat a été confirmé dans la présidence de cette commission à l'unanimité des membres du bureau exécutif de CGLU. Rencontre L'écrivain Abdellah Taia présentera son dernier livre «le jour du Roi » publié aux éditions le Seuil, le jeudi 25 Novembre à 18h30 au Bistrot de Pietri. La rencontre sera animée par Kenza Sefrioui et Driss Ksikes. Lutte contre l'analphabétisme Mise à niveau des ressources humaines «Repenser les méthodologies de formation des conseillers pédagogiques chargés du programme d'alphabétisation dans les mosquées par l'introduction de critères modernes et scientifiques en perspective d'atteindre l'objectif d'un million de bénéficiaires dans les cinq prochaines années» Ahmed Toufiq, le ministre des Habous et des affaires islamiques, s'est montré pour le moins optimiste lors de son allocution d'ouverture, lundi 22 Novembre à Rabat, des journées d'études sur le programme de lutte contre l'analphabétisme dans les mosquées. Deux jours ont été nécessaires pour la mise à niveau des ressources humaines impliquées dans le programme de lutte contre l'analphabétisme dans les mosquées. Deux jours durant, conseillers pédagogique ont pu être formé et les meilleurs éléments aptes à encadrer l'opération d'alphabétisation dans les mosquées ont été sélectionnés. Ahmed Toufiq s'est également montré satisfait au vu des résultats de ce programme qu'il a qualifié de « très honorables ». Lors de l'édition précédente (2009-2010) près de 190.235 personnes dont 86% de femmes (60 % âgées de 15 à 45 ans) ont bénéficié du programme. Cette année, le ministère prévoit l'inscription d'environ 200 000 personnes. Et c'est surtout au milieu rural que le programme a connu le plus d'engouement. 75 000 bénéficiaires dont 76 % de femmes contre seulement 11 000 bénéficiaires dont 92% de femmes en milieu urbain. Lancé en 2000, le programme d'alphabétisation dans les mosquées se propose de doter les bénéficiaires de compétences leur permettant d'améliorer leur situation et de s'inscrire dans la dynamique du développement durable. Il a à ce jour permit la création de 171.200 journées d'emploi stable. Ce programme vise également à impulser le rayonnement des mosquées et des centres d'apprentissage et l'activation de leur rôle en matière d'alphabétisation et d'encadrement des citoyens en matière cultuelle et dans les domaines de la famille, de la santé et de l'environnement. Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash Flash CGLU : Florence et Lyon se désistent en faveur de Rabat Rabat accueillera le 4ème sommet de l'organisation des Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), prévu en 2013. Cette décision a été prise au dernier jour du 3ème sommet de CGLU à Mexico, après une intense campagne menée par la délégation du président du conseil de la ville de Rabat, conduite par Fathallah Oualalou. A noter que les villes de Florence et Lyon étaient également en lice, mais elles se sont finalement désistées en faveur de la capitale marocaine. CGLU, basée dans la capitale catalane Barcelone en Espagne, se veut être la voix unifiée des gouvernements et autorités locales qui adhèrent à des valeurs de démocratie et de représentativité à l'échelle régionale et locale, et désireuses de promouvoir les objectifs et les intérêts de ces entités au niveau global. Ses membres, venus de 136 pays représentant plus de la moitié de la population mondiale, sont aussi bien des villes que des associations de gouvernements locaux, qui représentent toutes les villes et les collectivités locales d'un pays. Bassamat du cinéma de création Rendez-vous désormais incontournable de la capitale les «Bassamat du cinéma de création». Cette année la 2ème édition du festival cinématographique se tiendra du 26 au 29 novembre à Rabat, sous le signe «Avec les plus beaux films marocains des années 1990 ». Initiée par le Forum de l'ère nouvelle pour le cinéma et la culture et en partenariat avec le Centre Cinématographique Marocain (CCM), cette manifestation a élu domicile dans le quartier Yaâcoub El Mansour où la majorité des films devront être projetés à la maison des jeunes Nour du quartier. Cette édition, baptisée du nom du dramaturge, feu Abbas Brahim, sera marquée par la projection de films « Bidawa » de Abdelkader Laqtaâ, « Ours Al-Akharine » de Hassan Benjelloun, « Ayam min hayat Aadiya » de Saâd Chraïbi et « Bayna Metraqa wa sindane » de Hakim Noury. Au menu de ce festival figurent aussi la remise de prix à des jeunes figures du 7ème art marocain ainsi qu'un hommage spécial aux comédiens et créateurs du quartier Yaâcoub El Mansour. Les organisateurs ont également prévus de tenir une caravane cinématographique au quartier Yaacoub Mansour et d'animer des ateliers et des colloques sur l'écriture des scénarios au profit des jeunes du quartier. Un lieu, une mémoire La rue des Consuls Dans l'ancienne médina de Rabat, il y'a une rue chargée d'histoire : La rue des Consuls. Cette rue ainsi nommée parce que les diplomates étrangers étaient tenus d'y résider au XVIIème siècle est une des plus anciennes artères de la médina. Ancienne par son histoire : A cette époque l'activité principale de Salé était la piraterie et la prise d'esclaves. Ils étaient revendus aux enchères sur la place du Souk El Ghzel, devant la Kasbat des Oudayas. Seuls les captifs chrétiens avaient le droit, selon un traité signé avec le Sultan, d'être rachetés par les diplomates de leur pays qui disposaient alors d'un budget pour ces rachats. Pour des raisons de commodité, ces diplomates se trouvaient donc à quelques dizaines de mètres du lieu de «négociation». Louis Chénier, le père du poète André Chénier y fût représentant du Roi de France de 1768 à 1781. La négociation des rachats de captifs était sa principale activité et les livres d'histoire racontent qu'il y excellait même tellement que le Sultan, excédé, le renvoya en France manu militari. S'étendant sur plus d'un kilomètre, la rue des consuls une des plus ancienne artères de la médina demeure, par ailleurs, un des principaux centres de l'activité commerciale de Rabat. Deux fois par semaine, les matinées du lundi et jeudi, on assiste au Souk Tahty de la rue des Consuls à la vente de tapis traditionnels à la criée. Un rendez-vous très prisé des touristes, notamment les amateurs du tapis R'bati authentique. Généralement, c'est des femmes qui exposent leurs tapis, le produit de plusieurs semaines de travail manuel dans des ateliers traditionnels. La coutume veut qu'elles fassent appel au service d'un Delal (crieur) qui vante les mérites de la marchandise auprès des clients potentiels. Les tapis sont ainsi tour à tour déroulés puis enroulés pour permettre aux gens de les examiner, de palper leur texture et surtout de vérifier qu'ils portent bien l'estampille qui prouve leur authenticité. A partir de la rue des Consuls, débouche un certain nombre de ruelles abritant de petits ateliers, permettant ainsi à des artisans de maintenir art et savoir-faire. Il y'a quelques années, elle a été rénovée, abritée et redécorée de manière artisanale. La rue a en effet été recouverte d'une somptueuse verrière en armatures en fier forgé en guise de toit. M.S