Greffées dans le bras, des cellules pancréatiques seraient capables de synthétiser de l'insuline et de réguler le taux de glucose dans le sang (glycémie). Cette nouvelle technique ouvre de nouvelles perspectives de traitements surtout le diabète de type 1. Cet espoir, cette bonne nouvelle, nous la devons à l'équipe de chercheurs de l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale en France et plus particulièrement à l'unité Inserm 859 “Biothérapies de la maladie diabétique dirigée par François Pattou (Université de Lille CHRU de Lille) ont réalisé une nouvelle avancée en thérapie cellulaire, en réalisant une greffe (autogreffe) de cellules ? sur une patiente au profil particulier. Cette femme, victime d'une atteinte tumorale du pancréas (insulinome) s'était vue retirer 80% de son pancréas. La diminution du nombre total de cellules produisant l'insuline aurait dû favoriser l'apparition d'un diabète de type 1 et elle en montrait d'ailleurs les premiers signes juste après l'opération. Pour éviter le développement du diabète, et pour éviter toute complication due à la tumeur, les chercheurs ont décidé de réimplanter ses propres cellules du pancréas retiré (saines et sécrétrice d'insuline) dans le muscle de l'avant-bras (le muscle brachio-radial). Un an après l'injection des cellules ?, la régulation de la glycémie de la patiente semble être efficace, d'après les résultats publiés dans le très sérieux journal de médecine (new england journal of médecine) Le pancréas a plusieurs fonctions. Cette glande est dite exocrine, c'est-à-dire qu'elle fabrique le suc pancréatique qui est déversé dans le tube digestif. Le suc pancréatique participe à la digestion des glucides et des lipides, grâce à des enzymes spécifiques. Ce suc intervient aussi en neutralisant l'acidité provenant des sécrétions gastriques. Une maladie pancréatique, en plus de provoquer des douleurs abdominales, engendrent des problèmes de digestion. Mais le pancréas a aussi une fonction dite endocrine : il sécrète des hormones dans le sang, dont l'insuline. Celle-ci permet de réguler le taux de sucre dans le sang et de stocker dans l'organisme différents nutriments issus de la digestion. Le pancréas fabrique une autre hormone, le glucagon qui a l'effet inverse de l'insuline. Un mauvais fonctionnement du pancréas peut entraîner un diabète (qui correspond à un excès de sucre dans le sang). Un diabète de type 1 qui survient chez l'enfant, correspond à une fabrication insuffisante d'insuline, nécessitant un traitement par injections d'insuline de façon quotidienne et à vie. Diabète de type 1 Le diabète insulinodépendant dit diabète type 1 est une pathologie caractérisée par un défaut de synthèse de l'insuline. L'insuline est une hormone produite par des cellules spécialisées situées au niveau du pancréas, (cellules ?) et interviennent dans la régulation de la glycémie. Elle favorise la transformation du glucose qui est une substance énergétique directement consommable, en une nouvelle forme de glucose (forme de stockage) appelée glycogène Une glycémie trop élevée engendre des complications qui peuvent être graves en quelques mois. Les malades diabétiques de type 1 doivent donc lutter quotidiennement contre l'hyperglycémie en s'injectant plusieurs fois par jour de l'insuline. Les patients n'ont pas d'autres alternatives, le but des injections quotidiennes d'insuline est de pallier à l'insuffisance ou au manque de fabrication par le pancréas de cette hormone. Ce n'est donc pas un traitement définitif mais uniquement palliatif puisque la cause elle-même de la maladie n'est pas soignée. Des espoirs … Avec la réussite de la greffe des cellules du pancréas au niveau du bras d'un malade atteint de diabète de type 1, une greffe qui a été possible grâce à la thérapie cellulaire, nous sommes en droit d'entrevoir l'avenir des malades atteints de diabète de type 1 sous de meilleurs jours. Cette greffe est une solution d'avenir, car elle permettrait de rétablir la synthèse de l'insuline par l'organisme. Des essais de thérapie cellulaire publiés en 2009 avaient d'ailleurs déjà montré leur efficacité sur plusieurs patients. … et des freins existent La nécessité d'un puissant traitement antirejet reste un frein important au développement de la technique. Cette contrainte impose une surveillance attentive pour détecter et traiter rapidement les complications qui peuvent être infectieuses ou tumorales. Ces complications sont favorisées par la diminution des défenses immunitaires. Cette nouvelle approche ouvre de nouvelles perspectives et de grands espoirs pour les diabétiques de type 1 qui est seulement réservée aux formes de diabète les plus instables, pour lesquelles les praticiens redoutent le pire pour leurs patients. Cette grande première laisse certainement entrevoir l'avenir de la prise en charge du diabète de type 1 sous de meilleurs jours, l'espoir est certes permis, mais il n'en demeure pas moins vrai que la prudence reste de mise et seul l'avenir nous dira si cette autogreffe des cellules pancréatiques améliorée dans un autre contexte plus propice qui serait à même de réduire très sensiblement voire totalement, complètement et durablement tous les risques de rejets qui pourront être synonymes de développement a grande échelle de ce type de greffes qui ouvre de grandes perspectives et des avancées certaines dans le domaine de la thérapie cellulaire.