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Promotion de la culture des droits de l'homme : Mohammed Derham: « artistes et intellectuels adhèrent à la même cause»
Publié dans Albayane le 21 - 10 - 2010

L'engagement de l'artiste marocain pour la promotion de la culture des droits de l'homme. Tel était l'objet d'une rencontre organisée par le conseil consultatif des droits de l'homme et la coalition marocaine de la culture et des arts, mercredi 13 octobre à Rabat. Pour marquer le coup, l'initiative a
été concrétisée lors d'une soirée artistique, organisée le jeudi 14 octobre, au théâtre National Mohammed V de la capitale. Chansons, chorégraphie, cinéma, photographie et arts plastiques, tous les moyens sont bons pour exprimer l'engagement de l'artiste à promouvoir la culture des droits humains.
Des artistes qui ont tous spécialement interprétés pour l'occasion des compositions traitant du thème des Droits de l'Homme, montrant, de ce fait, l'ampleur de leur engagement dans ce domaine.
Institutionnels, représentants de la société civile, créateurs et artistes ont vibrés au rythme des chants. C'est la troupe du lycée Abdelmalik Saïdi de Salé qui a ouvert le bal en interprétant avec émotion, l'hymne nationale du Maroc. Un beau message d'espoir que transmettent ces jeunes qui s'engagent à respecter et à promouvoir le principe des droits de l'Homme au Maroc.
Autre surprise de la soirée l'interprétation du groupe « Archach » peu connu du grand public. «Pluie fine » en berbère, ce groupe Amazigh inspire sa composition musicale de la danse d'«Ahwach ». Un style qui traduit leur désir de marier entre un style traditionnel ancré dans l'histoire et un style moderne répondant aux exigences actuelles.
Une chanson hymne consacrée à l'événement, écrite et composée par Mohammed Derham, a été interprétée pour la première fois sur scène. Une chanson engagée et militante pour la cause. « Il était temps qu'artistes, créateurs et intellectuels adhèrent officiellement à la promotion de la culture des Droits de l'Homme au sein de notre pays. Je voudrais ainsi remercier tous les artistes qui ont participé à cette rencontre avec des créations artistiques pour la circonstance ». A tenu à remercier Mohammed Derham, qui est rappelons-le par la même occasion président de la coalition marocaine de la culture et des arts, co-organisatrice de la soirée.
D'autres artistes ont pris la relève, tenant aussi à faire de la culture et des arts une dynamique créative pour une citoyenneté active. On compte ainsi Nabila Maân, Nouâmane Lahlou, Hamid Kasri, Said Mouskir, Batoul Marwani, le Groupe Banane de Danse, Askouri et enfin le jeune rappeur Koumi.
Durant deux jours, des expositions de photographies sur la thématique de la dignité ainsi que des toiles des élèves de l'école supérieure des Beaux-Arts et du CPR de Casablanca ont investis les cimaises du hall du théâtre national Mohammed V. Cette soirée a donc été l'occasion de remettre les prix aux lauréats de ce concours. Trois prix ont été décernés aux toiles ayant le mieux exprimé les valeurs de la dignité et des droits humains. Trois prix pour cinq personnes. Le juré ne pouvant départager en raison du niveau élevé de la compétition a fait deux ex-?quo pour la deuxième place et deux ex-?quo pour la troisième place.
Mais le clou de la soirée fut sans nul doute la prestation sur scène du groupe mythique Nass El Ghiwane. Nass El Ghiwane compte parmi les meilleures références de la scène musicale marocaine. Une des plus belles révélations musicales qu'est connue le Maroc depuis quatre décennies, et qui puise son inspiration dans le creuset de la culture et la poésie marocaine et arabo-andalouse. Quoi de mieux que Nass El Ghiwane qui possèdent un répertoire composé de chansons engagées pour manifester l'engagement de l'artiste dans la promotion des droits de l'homme.
Une soirée artistique mémorable où des expressions artistiques multiples ont été mobilisées par les organisateurs de l'événement pour que soit porté l'engagement des acteurs culturels dans le vaste chantier de la diffusion de la culture des droits de l'Homme.
Point de mire
Psychose à Rabat-Salé !
Une rumeur folle circule ces derniers jours dans les deux villes riveraines ; l'existence d'un groupe de personnes, qui s'attaque aux jeunes femmes, les tue, découpe les victimes, puis dépose les morceaux de cadavres en pleine rue.
La psychose des tueurs fous hante Rabat et Salé. Un groupe d'hommes, fanatiques pour certains, qui tuent uniquement des femmes pour le plaisir, les mutilent et les découpent. Ces ignobles bouchers, toujours d'après la rumeur, iraient même jusqu'à pénétrer de force chez des femmes habitant seules pour commettre leurs crimes.
Info ou Intox, nul ne le sait. Dans certains quartiers, la psychose a atteint son paroxysme chez les forces de l'ordre. Certains agents de police effectueraient, selon les habitants, des rondes le soir sommant les habitants et les propriétaires d'épiceries de se barricader chez eux à partir de 20h. Couvre-feu pour tout le monde ! Dans les quartiers les plus populaires, la police a laissé la place au traditionnel « Berrah ». Le crieur public passe au peigne fin rue par rue, conseillant aux jeunes femmes de ne pas trop s'attarder la nuit.
Rumeur folle ou vérité. Jusque là aucune preuve de ces meurtres n'a été établie. Pas de corps, pas de signalement d'enlèvement. La rumeur se baserait sur une vidéo, hébergée sur un célèbre site internet, qui montrerait des images de corps décapités. Des meurtres qui ont eu lieu effectivement à Salé, mais durant les années 70.
Cet événement rappelle étrangement celui qu'a connu Casablanca deux semaines plutôt. Des informations circulaient dans la ville blanche faisant état de la présence d'un prétendu tueur en série qui agirait en sorcier ou seulement pour assouvir sa soif sanguinaire.
Les investigations effectuées ont conclu qu'il n'existait aucun criminel correspondant aux descriptions ou faits imputés à cet individu. Certaines informations sont allées même jusqu'à dresser un portrait surréaliste de cette personne, dont l'origine, l'identité et les actes font l'objet de versions divergentes. La préfecture de police de Casablanca a rapidement mis fin à la cacophonie en affirmant qu'il ne s'agissait, ni plus ni moins que de rumeurs sans fondement.
A Rabat-Salé la rumeur enfle comme un ballon de baudruche. Qui en sont les instigateurs, à qui elle profite et dans quel but ? Tant de questions qui restent sans réponses. Ce qui est par contre, évident, c'est que la loi sanctionne toute tentative de porter atteinte à la sécurité des citoyens, ne serait-ce que par la propagation de rumeurs tendancieuses… !
Meryem Salmi
Pignon sur rue
Rabat : un directeur pour Technopolis
Aziz Hijaouy a été nommé directeur du Parc Technopolis, à Rabat. Cette nomination entre dans le cadre de la nouvelle organisation du Pôle d'activités offshoring de MedZ mise en place le 1er octobre dernier. Agé de 46 ans Hijaouy, avait intégré depuis 2004 le groupe CDG Développement où il occupait le poste de directeur général de la société Acacia Net, Filiale spécialisée dans la numérisation du territoire.
SNESUP réunion de la CN et de la ca
Le bureau national du syndicat national de l'enseignement supérieur a décidé de tenir, le 31 Octobre, la réunion de la commission administrative et le 23 Octobre celle de la commission nationale de coordination avec les représentants du syndicat au sein des conseils communaux.
Flashé, un conducteur en colère détruit un radar à Salé
Le week-end dernier un événement peu ordinaire et lieu à Salé à l'embouchure du Oued Bouregreg. Un automobiliste qui n'a pas supporté de se faire flasher par un radar immobile s'est arrêté et a cassé l'appareil à coups de pierre. L'automobiliste qui roulait à une vitesse supérieure à 60 Km/h a cru ainsi pouvoir détruire l'image que le Radar a capté. Les témoins présents sur les lieux ont été surpris par tant de violence, certains d'entre eux ont rapporté que l'automobiliste était en état d'ivresse. La police est toutefois parvenue à retirer la pellicule du Radar et à appréhender l'automobiliste plus tard, chez lui. Il s'agit d'un homme âgé d'une trentaine d'années qui habite à Salé. Sa grosse colère lui coûtera cher. En plus d'un dépassement de vitesse de 20 km/h, d'un retrait de 4 points, l'homme est aussi poursuivi pour déprédation et entrave à un acte d'autorité.
Honneur au Tapis !
La foire nationale du Tapis, première de son genre a ouvert ses portes à Rabat, à l'espace OLM Souissi, le 15 courant et se poursuivra jusqu'au 25 Octobre. Organisée par le secrétariat d'Etat chargé de l'artisanat, la foire vise, dans le cadre d'un programme global doté de 126 MDH, à permettre au tapis marocain de reconquérir le marché intérieur et de confirmer sa place auprès de celui étranger. La foire compte plus de 50 exposants sur un espace de 4.500 m?
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Formation post-universitaire régionale
La 7ème édition de la formation régionale post-universitaire spécialisée en radioprotection et sûreté des sources de rayonnement ionisant s'est ouverte, lundi dernier, au centre d'études nucléaires de la Maâmora avec la participation d'une vingtaine de pays. Organisée sous les auspices de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), cette formation de cinq mois est destinée aux professionnels utilisateurs des sources de rayonnements ionisants notamment dans les secteurs de la santé, de l'industrie et des mines. Cette formation vise à conférer aux participants tous les outils théoriques et pratiques pour leur permettre d'accéder au niveau d'expert en matière de sûreté radiologique et de la radio-protection.
Don japonais à la Bibliothèque Nationale
L'association japonaise « Kasumi Kaikan » a fait un don de livres en faveur de la bibliothèque nationale du Royaume du Maroc. Selon un communiqué de l'ambassade du Japon au Maroc, « ce don s'inscrit dans le cadre des relations de coopération qui lient le Japon et le Maroc, avec pour objectif de contribuer au rôle important joué par la bibliothèque dans la promotion de la culture marocaine et des autres cultures du monde ». Les livres, envoyés par l'association japonaise en langue anglaise, comptent différentes catégories et présentent plusieurs facettes de la culture nippone, notamment l'apprentissage de la langue japonaise, les techniques de dessins des Mangas ainsi que des livres dévoilant les arts traditionnels japonais, le sport ou encore l'art culinaire. Le donc englobe également des romans et des recueils de poésie qui pourront répondre à l'intérêt grandissant des Marocains à découvrir la culture japonaise. La coopération culturelle entre le Maroc et le Japon a toujours été maintenue grâce aux nombreuses actions prises par les deux parties, souligne le même communiqué. Le gouvernement du Japon avait déjà octroyé en novembre 2005 à la BNRM un don d'équipements de sonorisation, d'éclairage et d'audio-visuel.
Débat autour de l'Andalousie
La fondation ONA et le centre des études andalouses ont organisé une conférence avec le Pr Ibrahim Kadiri Boudchich le mercredi 20 octobre à 18h30 à la villa des Arts de Rabat. L'objectif de cette conférence était de jeter quelques lumières sur le rôle de l'Andalousie dans l'histoire de la paix dans la Méditerranée et le dialogue des civilisations. Dans ce contexte, les données historiques confirment que malgré les conflits qu'elle a connus, l'Andalousie à l'époque califale (Xe siècle) représente un modèle de paix et un pont essentiel dans le dialogue des civilisations. A partir de cette hypothèse, le Pr Kadiri a tenté d'analyser la politique pacifique andalouse en deux axes : la paix sociale qui régnait à l'intérieur de l'Andalousie à l'époque d'abdul Rahman III et la paix extérieur qui avait pour but la consolidation des relations amicales et les traités de paix avec le monde chrétien et Europe occidentale et les Byzantins à l'Est de la Méditerranée.
Enquête
ANERM : Les Marocains et les migrants subsahariens : quelles relations ?
Partout dans le monde l'étranger est perçu comme différent. Dans l'histoire, la communauté de religion a été essentielle pour définir l'étranger en terre d'Islam tandis que la communauté étatique a été pendant longtemps secondaire. Au Maroc, ces deux facteurs semblent jouer un rôle. En outre, un ensemble de préjugés et de représentations interviennent dans les relations qu'une société entretient avec les autres, ces autres étant souvent considérés à travers un ensemble de variables dont l'origine, le statut, les conditions et le mode de vie…
Ce constat interpelle les acteurs politiques, les organisations internationales concernées, la société civile et les chercheurs. C'est ainsi qu'en 2007, l'Association Marocaine d'Etudes et de Recherches (L'ANERM) a réalisé une enquête sur les migrants subsahariens en transit au Maroc. Une enquête qui donne une vision globale de la migration subsaharienne au Maroc et qui a pour objectif de cerner les perceptions, les attitudes et les comportements des marocains à l'égard des migrants subsahariens.
Les résultats de cette recherche ont été présentés, Samedi 16 Octobre 2010, à Rabat, à la bibliothèque nationale du Royaume, par l'association Jossour Forum des Femmes Marocaines. L'atelier a été animé en duo par le Professeur Mohamed Khachani, membre de l'ANERM et le Pr Malika Benradi, enseignante et chercheuse experte en la matière.
L'étude a été réalisée dans les villes de Casablanca, Rabat, Tanger, Oujda, Nador et Bouarfa. Le choix de ces villes pour la réalisation de cette étude trouve sa justification dans le fait qu'elles se démarquent par une forte présence des migrants subsahariens en transit au Maroc.
Les six villes représentent trois catégories de lieux assumant des rôles différents pour les migrants subsahariens. Rabat et Casablanca se caractérisent par un séjour plus ou moins long des migrants, Oujda et Bouarfa sont plus ou moins des villes de premier passage, tandis que Tanger et Nador constituent les portes de sortie en pateras, en raison de leur proximité avec l'Europe.
Au niveau de chacune de ces six villes, l'enquête s'est déroulée dans les différents quartiers ou lieux abritant des contingents importants de migrants subsahariens et où la cohabitation avec les marocains permet de mieux saisir leurs perceptions de cette communauté. Quartiers très défavorisés pour la plupart.
De manière générale, l'enquête a mis en exergue les incertitudes sur l'accueil, voire les réticences à accepter non seulement de partager les lieux d'habitation mais encore plus d'établir des relations conjugales. Ainsi, l'enquête a démontré que selon l'âge, les personnes les plus âgées de plus de 55 ans, ont confirmés leurs réticences en déclarant avoir peu de contact avec les migrants subsahariens par rapport aux autres classes d'âge (24,8%). Par rapport à l'état matrimonial, les célibataires et les mariés semblent plus enclins à accepter ce voisinage. Par contre plus de la moitié des veufs (52,8%) refusent cette possibilité.
Elle a également révélé combien certaines idées abondamment répandues sur le racisme et le rejet des subsahariens par les marocains, ne correspondent pas véritablement à la réalité quotidienne. L'ambiguïté réside dans des attitudes ambivalentes marquées tout à la fois par une méfiance non réfléchie qui correspond à la classique peur de l'autre, particulièrement sensible dans les milieux les plus défavorisés, et par un sentiment de compassion vis-à-vis d'une population que les Marocains interrogés considèrent comme plus défavorisée qu'eux. Ces attitudes concernent notamment la religion. Bien que la majorité des sondés refuse de penser que la religion puisse expliquer le refus de cohabiter avec des migrants subsahariens, 20 % d'entre eux reconnaissent tout de même que c'est une raison considérable. 22,3% des femmes et 17,6% des hommes, semblent refuser ainsi de partager leur logement avec des personnes avec lesquelles ils risquent d'avoir des conflits qui relèveraient des convictions intimes. L'idée que les différences de religion puissent être un obstacle à l'acceptation du partage du logement est partagée par tous les groupes d'âges et est plus fortement marquée chez les veufs (50%), chez les personnes âgées de plus de 55 ans (34,2%), chez les retraités (28,6%), chez les personnes analphabètes et chez ceux qui ont le niveau préscolaire (27,8% et 25,7%).


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