Des dizaines de milliers de spectateurs ont convergé samedi soir sur la plage d'Agadir pour l'édition 2010 du concert pour la tolérance, une soirée animée par une quinzaine de chanteurs d'horizons divers. Des noms comme Garou, Shada Hassoun, Amadou et Mariam, Julian Perretta, Yaël Naïm, Superbus, Kenza Farah, Sheryfa Luna, Cheb Bilal se sont succédés sur scène pour un spectacle qui se veut, selon ses organisateurs, un hymne à la tolérance et aux valeurs de paix et de dialogue entre les cultures. La soirée était un véritable “cocktail festif de langages musicaux” au grand plaisir d'un public en majorité jeune venu en masse admirer un show gratuit et en plein air, haut en sons et en couleurs. “L'organisation récurrente du Concert pour la Tolérance en partenariat entre la France et le Maroc et le succès que rencontre chaque année l'opération des deux côtés de la Méditerranée permet de rappeler qu'il existe des solidarités internationales et qu'une forte amitié lie aujourd'hui ces deux pays”, se félicitent les organisateurs. Le spectacle présenté par l'animateur français Laurent Boyer sera diffusé par des chaînes internationales comme M6, RTL, TV5 monde. Au Maroc, il sera diffusé par 2M. Depuis sa première édition, il y a cinq ans, le concert pour la tolérance a su mettre à l'honneur des artistes de renommée internationale originaires du Maghreb et d'ailleurs, tels que Samira Bensaïd, Khaled, Bob Sinclar et Zucchero. Pour cette 6ème édition du concert de la tolérance, l'évènement devient de plus en plus incontournable dans une cité habituée à ce genre de manifestations grandioses, tel le festival Timitar. Depuis déjà plus d'une quinzaine de jours, toute la région était tenue en haleine. Plus on approche, plus le rendez-vous sème l'euphorie chez les jeunes. Le jour J, heureusement, dans un temps splendide, à la différence des éditions précédentes perturbées par les précipitations, fait drainer, une fois n'est pas coutume, un public massif des plus enchanteurs. La magnifique corniche, agrémentée par la promenade et la marina, a abrité ce concert de toute beauté. Une panoplie de stars aussi bien nationales qu'étrangères faisait, tour à tour, irruption sur la scène endiablée. Emporté par les rythmes enflammés, le public de différentes générations emplissait ces lieux enivrants de bonheur et de vie. Les jeunes de plus en plus excités par les airs ensorcelants scandaient à tue tête, les noms de leurs fans. La plénitude du site et la volupté de la musique faisaient vivre des moments des plus chatoyants. Dans cette ambiance de liesse et de béatitude, le tournage se fait d'une manière aisée et exquise, baignant dans la chaleur humaine et les ovations ininterrompues des jeunes extasiés. Le maillage des chanteurs de tours bords donnait à ce concept de tolérance toute l'ampleur et tout l'éclat qui fait de cet évènement une illustration parfaite de cette expression universaliste. Et c'est tout à l'honneur des organisateurs des médias en lice, ayant le mérite de porter un choix judicieux dans cette métropole de haute notoriété. SEA avec MAP Point de mire La voie ferrée A peine eut-on savouré les délices de la nouvelle autoroute Agadir/Marrakech que des voix commencèrent à parler de la voie ferrée Marrakech/Agadir. L'on se rappelle la mobilisation de nombre de parlementaires qui s'est tissée, il y a quelques années alors que la réalisation autoroutière n'était qu'une chimère dans le mirage, pour s'approprier un service de transport névralgique à plus d'un titre. Aujourd'hui, après maintes requêtes et interventions auprès de la plus Haute Autorité du pays et des décideurs du gouvernement, ce grand chantier a enfin vu le jour, à la satisfaction des usagers de la route. Maintenant, faut-il se contenter de cette infrastructure de base qui s'insère dans la politique des grands travaux qu'entame la nouvelle ère avec constance et conviction? Certes, l'autoroute répond à des exigences multiples dont notamment la réduction notoire des taux d'accidents, surtout aux alentours du tronçon meurtrier Ameskroud/Argana, le gain salutaire en termes d'horaires de trajet, la promptitude du trafic commercial, en particulier les produits halieutiques et agroalimentaires... Cependant, le service ferroviaire demeure, pour les grandes masses, une nécessité impérative, au moment où les besoins de déplacement nord/sud et inversement sont de plus en plus insistants. En effet, il s'avère impitoyablement frustrant que le chemin de fer s'arrête, des décennies durant, à la cité ocre, alors qu'au delà, les trains sillonnent en long et en large les parties nord/est et nord/ouest, sans que le sud ne bénéficie de la moindre locomotive. Soit plus des deux tiers du territoire national dépourvé de ce service public vital. C'est quand même ahurissant! On ne cessera pas de qualifier la région Souss Massa Drâa de second pôle économique et première station balnéaire du pays, toujours est-il que cette exclusion ferroviaire représente un sérieux handicap à la consolidation de cette place de choix, à l'heure de la régionalisation avancée dont les transports, toutes sortes réunies, joueraient un rôle primordial. Les provinces sahariennes qui vivent actuellement une véritable éclosion infrastructurelle se trouvent pareillement handicapées par cette indigence transportière. Il va sans dire que le renforcement du front intérieur à travers des performances développementales, en vue d'immuniser l'intégrité territoriale contre les assauts des ennemis de la cause nationale et de maintenir les populations dans leurs camps pour une meilleure régulation spatiale, passe inéluctablement par la mise en place des moyens infrastructurels dont la voie ferrée reste un dispositif de force majeure. Le train devra donc siffler également dans les gares du sud vers Lâayoune, en passant par Agadir, Tiznit, Guelmim, Tan Tan...C'est excessivement onéreux, mais cela vaudrait la peine! Il faudrait s'y atteler pour de bon, dès maintenant, car le triste slogan «Maroc utile et Maroc inutile» plane toujours. SEA Pignon sur rue Gain de cause Nos confrères Mohamed Ibrahimi et Lahcen Bakrim, arbitrairement limogés de leurs postes à l'AREF Sous Massa Drâa par la Direction de cette instance et les syndicats d'enseignement à l'issue d'un fameux communiqué conjoint signé par les parties et selon lequel il a été reproché à nos deux collègues, fonctionnaires à l'Académie, d'être correspondants, viennent d'avoir gain de cause par la justice. Cette réparation qui a fait plaisir à toute la famille de la presse redonne reconsidération à l'activité communicationnelle qui dérange, malheureusement, les petits esprits bornés. Reloockage La salle de l'hôtel de ville d'Agadir connaît actuellement une vaste opération de restauration. C'est une bonne chose si l'on sait que cet espace vivait dans un piteux état de délabrement, depuis fort longtemps. Les stores sont arrachés, la scène froissée, les chaises défoncées...Il était vraiment inadmissible de continuer à supporter cette situation lamentable. Un sursaut d'orgueil a donc secoué nos conseillers qui se mettent maintenant d'arrache-pied pour transformer ce patrimoine culturel en un bijou de détente et de confort. Journée nationale de la femme Le conseil consultatif des droits de l'homme (CCDH), à Agadir a tenu, samedi dernier une rencontre féminine, en collaboration de nombre d'associations de la femme. Outre des activités parallèles qui ont émaillé cette manifestation, le débat était articulé autour du thème intitulé «image de la femme dans l'information médiatique». Plusieurs compétences du champ associatif au féminin ont pris part à cet important rendez-vous. Forum associatif à Tiznit Comme à son accoutumée, chaque année la commune urbaine de Tiznit a organisé récemment le forum des associations auquel ont contribué toutes potentialités associatives de la province une occasion de faire valoir le savoir et l'engouement des structures associatives dont regorge la région, dans le domaine du développement, de la culture, de l'art et de l'enfance... «Radio plus»: les sévices des journalistes Quatre confrères de la station radiophonique privée Radio Plus d'Agadir continuent à souffrir le calvaire, depuis qu'ils ont jeté l'éponge. Il s'agit de Boubker Oumlil, Mustapha Sebti, Abdallah Kouita et Hassan Bouachraoui. Ces journalistes qui avaient intégré cet organe médiatique depuis belle lurette, à travers l'ANAPEC, se voient priver de leurs droits les plus élémentaires, notamment leur rémunération qui avait été interrompue durant des mois, la déclaration à la CNSS, la délivrance des bulletins de paie... Toutes les promesses de régulariser leur situation critique étaient vaines, devant l'entêtement de l'employeur. Abderrahim Oummani, président du CRT d'Agadir : «Oeuvrer dans la synergie» On conviendra bien que la capitale du Souss est en passe de reconquérir le plus de choix qui lui a échappé, il y a quelques temps. Plusieurs indicateurs ne font que plaider pour cette réapparition salvatrice. La destination est en train de connaître des regains de cause, à plus d'un titre. Tout d'abord, on constatera le déferlement notoire des flux aériens dont le dernier en date, l'annonce de l'arrivée en trombe du marché de la Scandinavie (Oslo, Copenhague, Stokholm), par le truchement d'une convention entre l'Office National Marocain de Tourisme (ONMT) et la seconde meilleure compagnie aérienne dans les pays des vikings. Ensuite, on notera également l'acheminement vers la métropole du Souss d'un certain nombre de grands évènements porteurs dont plus particulièrement la tenue à Agadir du 60ème congrès des agences de voyages germaniques, avec tout ce que cette manifestation peut drainer comme touristes allemands qui sont plus de 75 millions à jalonner annuellement les diverses destinations de la planète et dont la part au Maroc ne dépasse pas quelque chose comme 150 mille. L'installation de deux consuls honoraires des pays de l'est à savoir la Russie et la Hongrie est aussi de bon augure pour des marchés touristiques émergents, notamment le continent russe qui commence à placer dans le monde plus de 20 millions de touristes potentiels par an, alors que notre pays n'en reçoit que quelque 35 000. De belles opportunités se présentent, avec un volontarisme qui, à coup sûr, anime aussi bien les institutionnels, les élus que les professionnels pour redorer le blason d'une destination rejaillissante. Abderrahim Oummani, président du Conseil Régional du Tourisme, (CRT) est, sans nul doute, un personnage tout indiqué pour parler de cette relance fracassante. Tout d'abord, l'invité du jour, très connu pour sa constance et son attachement à la cause du tourisme, fort pétri de plus de trente ans dans le domaine, considère que la destination d'Agadir connait des avancées notoires en terme d'infrastructures, de promotion et de marketing. La présence des opérateurs et professionnels touristiques dans les différents salons internationaux et Work Schop en y plantant, pour une bonne partie, des stands spécifiques à la région Souss Massa Drâa est plutôt signe d'une profonde volonté d'aller de l'avant. Selon lui, le tourisme interne est une nécessité impérative pour booster la destination, à l'image de ses concurrentes qui tablent sur cette formule. Les professionnels, en rapport constant avec les responsables de tutelle, sont conscients des immenses atouts climatiques, naturels et infrastructurels qu'offre la station balnéaire et s'ingénient à donner au produit Agadir et son arrière pays tout l'éclat qui lui revient. Dans le même sillage, le président du CRT n'hésite pas de mettre en exergue également les contraintes et les entraves persistantes encore, notamment la problématique de l'aérien qui n'accompagne pas suffisamment cet essor régional en terme de dessertes limitées, de coûts exorbitants et de dotations billets réduites, en dépit des efforts louables déployés afin de mettre en place des lignes nouvelles en provenance des marchés traditionnels, telle la France, l'Espagne…, des nouveaux, notamment la Russie, la Pologne…. et des revenants comme la Scandinavie et la Grande Bretagne...Cet handicap, poursuit-il, dissuade un flux de marchés des plus porteurs et se répercute négativement sur le mouvement des arrivées. Toutefois, les négociations que nous menons d'une manière ouverte et responsable ne tarderont pas à donner leurs fruits, surtout que l'esprit synergétique ne fait nullement défaut. L'arrivée de Mohamed Boussaid à la tête de la Wilaya de la région Souss Massa Drâa qui était, comme tout le monde sait, ministre du tourisme et, de ce fait, connait bien les atouts et les contraintes du secteur, est d'un apport considérable dans cette embellie. D'autre part, le tourisme interne, précise-t-il, demeure également l'une des préoccupations du secteur, car la culture de voyage chez les concitoyens est toujours limitée à la saison estivale, ce qui rend l'opération complexe et délicate au niveau du décongestionnement et de gestion. D'après lui, il serait plus pratique d'étaler les voyages et les sorties intérieures sur le reste des saisons pour répondre à tous les besoins. La ville Agadir reste l'une des destinations les plus prisées du royaume et il va falloir mettre sur pied une stratégie de mise en valeur des potentialités intrinsèques pouvant attirer plus de visiteurs. Cette diversité permet, pareillement, l'expansion des activités touristiques parallèles, en particulier la restauration, l'artisanat…Pour ce, il est pareillement loisible de diversifier le produit régional dans sa globalité, surtout que la région SMD renferme un potentiel riche et multiple: balnéaire, désert, montagne, aventure, découverte, patrimoine, randonnées pédestres, art cinématographique, produit du terroir, spa, thalasso...Il faudrait donc valoriser toutes ces richesses dans un esprit mutualiste pour faire d'Agadir, capitale de la région SMD, une destination de rêve. Entretien réalisé par Saoudi El Amalki A chaque jour suffit sa peine... Au moment où l'industrie touristique connait une certaine éclaircie, avec notamment une volonté de relever la capacité litière pour combler les demandes de plus en plus en hausse, certaines unités hôtelières sont perpétuellement fermées, à l'image du fameux hôtel Salam qui, depuis des lustres, continue à moisir dans l'abandon tel un hameau sinistre. Y a-t-il preneur? Il y en a eu, mais sans aboutissement. Quand sera le bon? Il devrait en avoir, en tous les cas, car on saurait indéfiniment ignorer une construction délabrée en plein site balnéaire, altérant affreusement l'image d'une cité continuellement réaménagée Protestationà Anza Comme évoqué précédemment, les habitants du Bloc B à Anza, relevant de la commune urbaine d'Agadir, protestent énergiquement contre l'installation d'une station de prétraitement des eaux usées dans leurs parages, par la Régie Autonome Multiservices d'Agadir (RAMSA). Malgré le fait que le comité de coordination des associations a été rassuré le 13 octobre, les populations quartier en question se sont massivement manifestées, le lendemain matin, dans le cadre et la responsabilité. Munis de banderoles, de drapeaux et de portraits du Souverain, les manifestants ont exprimé leur refus catégorique de monter un tel projet sur le terrain de leur quartier. Ils déplorent qu'un Caïd des temps révolus soit intervenu d'une manière inconvenante voir impotente pour étouffer ce mouvement, en arrachant les drapeaux et les portraits pour les mettre d'une façon hystérique dans le coffre de son véhicule. Toutefois, les manifestants ont continué leur action dans la sérénité, sans être aucunement intimidés par cet agent de l'autorité complètement déconnecté, tout en réclamant haut et fort le déplacement de la station en question.
