Le président égyptien Hosni Moubarak a eu, mardi matin à Charm El Cheikh, un entretien avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton sur les moyens de garantir le succès des négociations directes de paix entre Palestiniens et Israéliens. La rencontre a porté aussi sur les efforts américains pour la réalisation de la paix, ainsi que les résultats du premier round de ces négociations, lancé le 2 septembre à Washington à l'initiative du président américain Barack Obama, rapporte l'agence MENA. L'entrevue a porté aussi sur «les contacts américains avec la partie israélienne pour la prolongation du moratoire de dix mois» des constructions dans les colonies dans les territoires palestiniens occupés, qui expire le 26 septembre, précise-t-on de même source. Le président égyptien et la responsable américaine devront avoir également des entretiens avec le président de l'Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. L'envoyé spécial américain au Proche-Orient George Mitchell prendra également part à ce deuxième round de négociations palestino-israéliennes, qui commencera en fin de matinée avec une réunion tripartite entre la responsable américaine, Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu. Les deux parties doivent parvenir en un an à un accord-cadre définissant le contenu de la solution définitive du conflit israélo-palestinien, délai fixé par le Quartette (Russie, USA, UE et Onu), estimant qu'«une paix véritable et durable dans la région ne pourrait être obtenue que via des concessions douloureuses des deux côtés». Cette nouvelle rencontre risque cependant d'être minée par le contentieux sur le gel de la colonisation. Dans ce sens, la partie palestinienne avait prévenu que la fin du moratoire de dix mois des constructions dans les colonies signifierait la fin du dialogue direct. D'autre part, les Israéliens exigent des Palestiniens qu'ils reconnaissent Israël comme «l'Etat-nation du peuple juif» et qualifient cette reconnaissance de base du futur accord de paix. Les Palestiniens insistent sur la définition des frontières de leur futur Etat et du statut d'Al Qods, alors que les Israéliens accordent la priorité au problème de la sécurité. Tout comme la Jordanie, l'Egypte joue un rôle d'intermédiaire régional à ces pourparlers palestino-israéliens. Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit considère que l'arrêt de la colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens comme la condition sine qua non de leur réussite. Appel aux deux parties à surmonter l'obstacle du moratoire La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a exhorté lundi les Palestiniens et Israéliens à surmonter l'obstacle pour les discussions de paix que constitue l'expiration le 26 septembre du moratoire partiel israélien sur la construction des colonies juives dans les terres Palestiniennes occupée. En route pour le Proche-Orient, Mme Clinton avait répété l'appel lancé par le président Barack Obama pour une prolongation de dix mois du gel de la construction des colonies juives dans les terres Palestiniennes occupée. Les Palestiniens ont maintes fois prévenu que la fin du moratoire partiel de dix mois décrété par Israël, signifierait la fin du dialogue direct. La secrétaire d'Etat a également invité les deux parties à des gestes réciproques pour préserver la dynamique des discussions directes entamées le 2 septembre à Washington.