La Rentrée scolaire a été une opportunité propice pour décliner les idées et réflexions du PPS relatives à l'un des secteurs les plus importants dans n'importe quel pays : l'enseignement. A Errachidia, la section provinciale du PPS a invité récemment toutes les potentialités de la ville pour discuter autour du thème des réformes du système d'éducation. Et au centre d'un débat fructueux, les conditions nécessaires pour renforcer l'école publique ont occupé les analyses des intervenants. Moulay Ali Idrissi, membre du bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a, d'emblée, souligné que l'établissement scolaire public devrait constituer une composante axiomatique incontournable pour toute réforme du système de formation et d'éducation. Et d'ajouter qu'une école de qualité pour tous « reste toujours un objectif à atteindre et l'amélioration de ses prestations est une nécessité sociétale». « Les collectivités locales devraient jouer pleinement leur rôle en matière de soutien à l'opération de réforme, en se chargeant de plusieurs tâches, telles que le transport scolaire, la restauration, le logement fonctionnel et le soutien des activités parascolaires », a-t-il signalé, lors de cette conférence animée par Mustapha Bouzekraoui, membre du comité central du parti. Passant en revue les différentes étapes de la question d'enseignement au Maroc depuis l'aube de l'indépendance, M. Idrissi, l'un des experts du PPS en matière d'éducation, a fait remarquer que la réforme du système d'éducation est une affaire nationale qui doit déterminer le Maroc de 2040, étant donné son caractère stratégique. Dans ce cadre, il a appelé à davantage de décentralisation en la matière, de telle manière à permettre aux académies de réaliser les résultats escomptés et en accordant plus d'attributions aux délégations provinciales et aux établissements scolaires. Mettant en valeur les points positifs du plan d'urgence (2009-12), M. Idrissi a, cependant, mis l'accent sur certaines carences relatives à un «manque d'association effective du corps éducatif », incitant à la présentation des détails de ce plan aux différents partenaires de l'opération éducative, afin d'atteindre l'essentiel de la réforme. De son côté, Jamal Karimi Benchekroun, membre du comité central du PPS, a focalisé sa communication sur la réforme au sein de l'université marocaine et son apport à l'enseignement supérieur, en matière de formation et d'encadrement de l'étudiant en fonction du marché de travail. Ceci dit, ajoute l'intervenant, l'espace universitaire nécessite une réforme qui touche le fond comme la forme, afin de l'ériger en une source intarissable de cadres et de compétences et, partant, accorder de nouveau à l'université la place qui est la sienne dans le champ éducatif marocain. Pour sa part, Mustapha Addichan, membre du bureau politique du PPS, a passé en revue les grands acquis réalisés par le royaume durant la dernière décennie, notamment en matière du code de la famille, de la réconciliation, du code de travail, de l'amazighité, des droits de l'homme et de la liberté de la presse, présentant dans la foulée les axes du plan d'action de son parti et ses propositions «pour mieux sauvegarder ces acquis de toute déviance possible». Lors de cette rencontre, les représentants des syndicats sont également intervenus, pour apporter leurs contributions sur un sujet d'une importance cruciale, étant donné son statut de levier de développement. Le plan d'urgence a été, à cette occasion, méticuleusement décortiqué. Si ses acquis ont été mis en relief, ses déficiences ont été soulignées, sans omettre la volonté et la nécessité de faire face à toutes les mesures incompatibles avec une école publique de qualité.