La section provinciale du PPS de Safi a organisé, vendredi 27 août, après la rupture du Jeûne, une rencontre de communication avec Mme Nouzha Skalli, membre du Bureau politique du PPS, consacré à la « nouvelle génération des réformes du Maroc de démocratie » que propose le PPS pour donner un nouveau souffle à l'édification démocratique. Dans une ambiance de fête et de mobilisation, la ville de Safi a accueilli Mme Nouzha Skalli, membre du BP du PPS, qui est venue présenter à la capitale de la Région des Doukkala-Abda, la nouvelle génération de réformes que propose le PPS dans le cadre d'un nouveau contrat politique pour relancer l'édification démocratique. Des centaines de militants, femmes et hommes, mais aussi des acteurs de la vie politique et de la société civile locale ont assisté à cette présentation qui s'inscrit dans le cadre des conférences et rencontres ouvertes organisées par la direction du PPS à travers plusieurs villes du royaume afin d'expliquer l'offre politique du parti pour redonner un nouveau souffle à la transition démocratique que connaît le Maroc depuis 1998. Pour planter le décor, Mme Skalli a commencé par rappeler l'importance de la Ville de Safi qui a donné au Maroc des commis de l'Etat qui ont joué des rôles de premier plan dans l'histoire du Maroc moderne, mais aussi des militants hors pairs à l'instar de Feu Abdeslam Bourquia, l'un des fondateurs du parti. Mme Skalli a également souligné les atouts innombrables dont dispose la région, allant de la pêche, à l'agriculture, mais aussi à la poterie qui donne un cachet touristique spécial à la ville de Safi. Le Port de Safi et les activités industrielles qui contribuent à employer une masse importante et à générer des revenus pour des milliers de foyers donnent également une particularité spéciale à la ville. Mme Skalli n'a pas manqué d'attirer l'attention sur l'impact négatif de cette industrialisation, en terme de pollution, ni son incapacité d'absorber totalement les masses des citoyens qui arrivent sur le marché du travail. Pour analyser la situation politique actuelle et introduire la nécessité de la nouvelle génération de réformes que propose le PPS, Mme Skalli a commencé par faire le bilan d'une décennie de reformes engagées depuis l'avènement du gouvernement d'alternance en 1998, qui constitue, selon elle, un tournant historique pour le Maroc. Ainsi, la politique des grands chantiers, les avancées historiques en matière des droits de l'homme, la consolidation de la démocratie et de l'état de droit, l'augmentation de l'enveloppe budgétaire allouée au secteur social dans le budget général, la lutte contre la pauvreté et la précarité sont autant de réalisations qui permettent de parler d'un bilan positif, souligne Mme Skalli. Malgré ces acquis positifs, des points noirs polluent le paysage politique (dévalorisation de l'action politique, recul de l'action politique, fort degré d'abstentionnisme, corruption électorale et transhumance politique) Alerté par cette situation, le PPS s'est penché sur cette problématique en proposant lors de sa ?Conférence Nationale, organisée en 2008, un nouveau contrat politique qui lui a permis de mieux clarifier et préciser sa vision politique. L'objectif recherché c'est de donner un nouveau souffle aux transitions démocratiques et cela dans le but d'accéder à la phase de la normalité politique. Dans ce cadre et pour dépasser les obstacles qui peuvent entraver l'édification d'une société démocratique, le PPS propose une kyrielle de réformes constitutionnelle, politique, économique, sociale et culturelle pouvant rassembler les forces vives de la nation. Ces réformes portent sur la révision de la constitution en parfaite harmonie entre les acteurs politiques et l'institution monarchique en vue de préciser les attributions des acteurs politiques, de garantir l'indépendance de la justice, constitutionnaliser la langue amazighe. Sur le plan politique, ce nouveau contrat politique est appelé à élargir et à consolider l'espace des libertés publiques, collectives et individuelles, à étendre le concept des droits de l'homme aux droits civiques, économiques, sociaux et culturels et au droit de la femme à l'égalité avec l'homme, à garantir les droits de l'enfant et des personnes à besoins spécifiques. Ces réformes ne seront possibles que dans le cadre d'un climat politique sain. Sur le plan économique, la réforme escomptée doit assurer l'essor de l'économie marocaine en réunissant les conditions de son développement. Il s'agit de consolider les acquis, notamment des grands chantiers, mais également de renforcer cette politique en ouvrant de nouveaux grand projets sociaux et communautaires offrant de grandes possibilités d'emploi, de veiller à la complémentarité entre le public et le privé, renoncer à l'économie de rente, et de jeter les fondements de l'état de droit dans le domaine économique. Sur le plan social, le nouveau contrat doit oeuvrer pour la mise en place de véritables équilibres sociaux et de réduire les inégalités de classe. Le parti propose, ainsi, l'élaboration d'un pacte social et économique faisant consensus entre les parties concernées. Ce consensus doit également reconnaître la diversité culturelle et la pluralité linguistique de la nation marocaine et de mettre e place des normes de la politique médiatique en lui assurant un encadrement sous le signe de la liberté responsable, de l'éthique et du respect de la vie privée. Un débat riche et fécond qui a suivi cette présentation a traduit la soif des safiots à la nouvelle génération de réformes qui est la condition sine qua non du raffermissement du processus démocratique au Maroc.