Comme précédemment annoncé, la Fédération allemande des agences de voyages et tours opérateurs (DRV : Deutscher Reise Verband) a choisi Agadir pour tenir la 60ème édition de son congrès annuel. Nul doute que c'est là une opportunité de taille pour relancer le secteur en demie teinte, en raison de la crise financière et économique qui impacte les marchés émetteurs. Ce congrès d'envergure qui aura lieu du 24 au 28 Novembre 2010 drainera plus de 900 congressistes et journalistes allemands, attendus à Agadir durant cette période. De toute évidence, cet évènement constitue un levier majeur du décollage de la destination hôte sur le marché allemand des voyages. C'est une grande plus value pour Agadir en particulier et le Royaume du Maroc en général de recevoir la quasi-totalité de la profession touristique allemande, en mesure d'orienter l'intérêt de la demande de cette clientèle potentielle et réelle, vers notre pays. Le marché allemand injecte, en effet, près de 75 millions de germaniques par an, ce qui représente un chiffre fabuleux dans le champ voyagiste planétaire. La fédération allemande a un grand poids de décision sur le marché touristique de son pays et peut recommander la programmation du produit balnéaire Agadir sur la majorité des catalogues des Tours Opérateurs allemands. Cette 60ème manche qui intervient à point nommé, revêt en outre un intérêt particulier car elle coïncide avec la fin du mandat de l'actuel Président en tête de la Fédération depuis 10 ans et le déroulement de nouvelles élections. Cette manifestation de haute notoriété va entraîner une participation massive des professionnels allemands et le nom d'Agadir sera associé à la nouvelle présidence. La compagnie nationale, Royal Air Maroc, jouera, sans doute, un rôle de premier plan dans le transport des congressistes et des journalistes au départ de quatre aéroports allemands vers Agadir : Francfort, Berlin, Munich et Düsseldorf. D'autant plus que la compagnie aérienne nationale, en réconciliation affichée avec les intervenants du secteur touristique de la première station balnéaire du royaume, met les bouchées doubles pour combler les retards et redorer le blason de cette destination et son arrière pays, en créant de nouvelles directes ou via Casablanca. A cette occasion, une délégation de la DRV composée de Mr. Laepple, Président du congrès et deux de ses proches collaborateurs ont déjà effectué une visite à Agadir du 27 au 30 Avril 2010, selon un programme de prospection élaboré par le Conseil Régional du Tourisme d'Agadir Souss Massa Drâa (CRT) et ce dans le cadre des préparatifs du prochain congrès qui aura lieu à Agadir. Ce programme comprenait également des rencontres avec divers décideurs locaux, notamment le Wali de la région SMD, Mohamed Boussaid et le maire d'Agadir, Tariq Kabbage afin de mettre au point toutes les dispositions nécessaires à la réussite de cet événement de haute facture. On s'attendra, du côté des professionnels du secteur à une grande mobilisation et un engouement ardent afin de faire du marché allemand un com back des plus prometteurs, sachant que sur les 75 millions des touristes germaniques répartis dans le monde, le Maroc n'en reçoit que 150 000, dans le meilleur des cas, ce qui est dérisoire, au regard des énormes potentialités dont regorge le royaume et le second pôle économique du pays qu'est Agadir. Il va falloir donc mutualiser toutes les énergies en vue de miser gros sur les moyens puisqu'on est persuadé que l'industrie touristique représente l'un des piliers de base de l'essor économique national. Il est donc bien clair que le retour progressif d'un marché mondial aussi porteur que l'Allemagne nécessite un redressement magistral des capacités d'accueil, car avec un total de 24 000 lits dont plus de la moitié se trouve dans un état de délabrement et appelé à des travaux de rénovation, on ne peut prétendre répondre à un flux germanique grandiose. Les meilleurs Tours Opérateurs du domaine sont allemands et souhaitent retrouver une destination marocaine dont les conditions climatiques, naturelles et sécuritaires constituent des arguments idéaux pour faire ce choix. La tentation est de mise, mais les structures d'hébergement font encore défaut. La station Taghazout, à une vingtaine de kilomètres de son homologue du sud aurait pu élargir l'éventail de l'offre, mais les échecs cuisants, depuis plus d'une décade, ont malheureusement affecté ces espoirs.