L'association nationale des conseillères des collectivités locales vient de franchir une étape importante dans son histoire. En effet, cette organisation vient de constituer les membres de la section de ANCCL. Et Khadija Ghoufrane a été élue présidente de la section. Prenant la parole à cette occasion Dr. Najat El Gass, présidente et représentant de cette Association à l'échelon national, qui était accompagné de Mme Asmaa El Moussaoui présidente de l'ANCCL, s'est félicitée de cette heureuse initiative qui, a-t-elle dit, contribuera à la relance du rôle de la femme dans tous les domaines. Le plan d'action du Maroc se veut un mécanisme pour promouvoir la place et le rôle de la femme, réaliser le développement dans toutes les régions et insuffler une nouvelle dynamique au dialogue du Royaume, a fait remarquer Dr Najat El Gass ajoutant que les conférenciers conjuguent les efforts pour mieux faire connaître le contenu de ce plan et enrichir ses décisions. Il faut placer les questions de la femme au coeur du partenariat euro-méditerranéen et accorder davantage d'intérêt à l'élément humain, a-t-elle insisté, notant que la participation des femmes s'inscrit toujours dans le sillage de l'humanisation des relations internationales. La 2e conférence euro méditerranéenne constitue une opportunité pour passer en revue les acquis réalisés en matière d'égalité entre les deux sexes et renforcer le rôle de la femme au sein de la société, a estimé la présidente. Notant qu'il sera procédé dans ce sens à l'évaluation des mesures et des dispositions que les pays membres se sont engagés à prendre en vue de promouvoir le rôle de la femme dans la société. Le plan d'action du Maroc, rappelle-t-on, s'est attelé à renforcer le rôle de la femme dans les domaines économique, social et culturel et à lutter contre la discrimination politique à l'égard des femmes durant la période allant de 2006. Le Maroc a réalisé d'importants acquis depuis plusieurs conférences en matière d'émancipation de la femme grâce à de multiples initiatives engagées dans ce sens, a souligné Dr Najat El Gass, avant d'expliquer qu'au niveau législatif, il a été procédé à l'amendement de la loi sur la nationalité, en plus des mesures prises pour accompagner la mise en oeuvre du code de la famille, ainsi que la réforme du code électoral et de la charte communale. Mme Najat Gass a rappelé également la création de commissions consultatives de parité et d'égalité des chances auprès de chaque conseil communal et la mise en place d'un plan communal stratégique de développement selon une approche participative qui prend en considération, plus particulièrement, l'approche genre. Et d'ajouter que ces importantes réformes ont permis à la femme de renforcer ses capacités et de participer au processus de prise de décisions, rappelant que 34 femmes siègent au parlement, 7 femmes avaient été nommées en octobre 2007 membres du gouvernement et huit autres ont été désignées ambassadrices du Maroc dans différents pays, en plus de femmes caïds ou membres des conseils des oulémas ou encore prédicateurs "Mourchidate" de l'islam. L'année 2009 a été marquée par l'élection de 3.428 femmes lors des échéances communales, soit 12,38 % de la totalité des élus locaux, a-t-elle encore ajouté. Notant que le gouvernement est en train d'élaborer un plan d'action intégré visant la consécration de l'égalité entre les sexes. S'agissant de l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard des femmes, Mme Asmaa Moussaoui, présidente de l'association nationale des femmes conseillères des collectivités locales, a rappelé l'annonce faite par SM le Roi, le 10 décembre 2008, concernant la levée des restrictions au sujet de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme, mettant l'accent sur l'intérêt qu'accorde le gouvernement à la lutte contre le phénomène de la violence contre les femmes. L'émancipation des femmes et le renforcement de leurs capacités procèdent du souci et de la volonté de SM le Roi Mohammed VI avec une adhésion forte de l'ensemble des acteurs et des associations de la société civile, a-t-elle indiqué, notant qu'il a été procédé à la mise en place d'un système d'information sur la violence qui permet de collecter et d'analyser les données liées à ce phénomène, outre l'ouverture de plusieurs centres d'écoute et d'hébergement de femmes victimes de la violence. La Conférence ministérielle euro-méditerranéenne qui se tient sous la co-présidence de la France, de l'Egypte et de la Suède, actuel président de l'Union européenne, connaît la participation de 13 pays membres de l'UPM. NPM Photo souvenir des conseillères, en médaillon la présidente Khadija Ghoufrane