, éloignez-vous lentement de votre eye-liner, pas de geste brusque près de votre parfum... Maquillez-vous à vos risques et périls! Comme l'explique le site Daily Beast dans un slideshow instructif, ils cachent toutes sortes de toxines que vous vous appliquez, jour après jour, sur la peau. Du plomb a ainsi été trouvé dans 61% des 33 marques de rouges à lèvres testées en 2007 par la Campagne pour des Cosmétiques Sûrs (Campaign for Safe Cosmetics), incluant Dior ou L'Oréal. Même si la Food and Drug Administration, l'organisme qui autorise –ou pas– les aliments et médicaments aux Etats-Unis, considère en 2009 que «le rouge à lèvres, en tant que produit à usage local, est seulement ingéré de manière accidentelle et en très petites quantités», mais les femmes ingèrent plusieurs kilos de rouge à lèvres dans leur vie. Les vernis à ongles sont remplis de produits chimiques toxiques qui peuvent être absorbés par les ongles et finir dans le sang. A toutes petites doses, certes, mais même ces petites doses peuvent s'avérer dangereuses pour les femmes enceintes et les enfants. Le Daily Beast s'intéresse au sujet alors que trois députés américains viennent de déposer une proposition de loi pour des cosmétiques sûrs, explique une blogueuse du Huffington Post: la loi chargerait la FDA de s'assurer que les cosmétiques et autres savons, shampoings, etc, sont sans danger. Pour l'instant, la FDA ne peut en fait pas forcer les entreprises qui les créent à prouver leur sûreté, ni même les forcer à enregistrer leurs produits: les cosmétiques n'ont pas besoin d'être approuvés par la FDA avant d'entrer sur le marché américain, au contraire des médicaments par exemple. En France, non plus, les produits cosmétiques n'ont pas besoin d'une autorisation préalable de mise sur le marché, explique-t-on sur le site de l'Afssaps, l'agence française en charge des produits de santé, qui incluent les cosmétiques. Les entreprises n'ont qu'à vérifier que leurs produits ne comportent pas l'une des substances interdites mentionnées sur une liste. Le Parisien s'était procuré un rapport de l'organisme en 2006, où il était fait état de 122 accidents graves de santé liés à l'utilisation de cosmétiques en France en 2005, contre 104 en 2004. Aux Etats-Unis comme en France, cette relative liberté vient de l'idée que les quantités de produits cosmétiques qui peuvent être ingérées ou absorbées par le corps des consommateurs sont petites et non dangereuses. Mais d'après un docteur interviewé par le Daily Beast: «On peut savoir si un produit est un irritant sur une courte période de temps, disons deux jours, quand on l'applique sur des animaux dans un laboratoire. Mais on ne peut pas de façon réaliste dire ce qu'il va se passer après un an, deux ans, vingt ans d'utilisation.»