Depuis la nomination de Fathallah Sijilmassi à la tête de l'Agence marocaine pour le développement des investissements (AMDI), une politique est mise en place pour drainer les investissements étrangers. «Il faut aller chercher les investisseurs étrangers là où ils sont», avait déclaré à la presse Fathallah Sijilmassi. Ainsi, des bureaux ont été déjà ouverts dans certains pays et d'autres ouvriront selon un calendrier bien déterminé. Durant les mois d'avril et mai derniers, l'AMDI a ouvert des bureaux à Paris, Madrid, Londres et Milan. L'AMDI a entamé sa stratégie de communication par Madrid et Paris, car la France et l'Espagne représentent plus de 50% d'investissements directs (IDE) au Maroc. Vers la fin de cette année, ce sera le tour d'autres capitales. L'Allemagne, les pays du Golf et les Etats-Unis d'Amérique sont prévus durant l'année 2011. Juste après, l'AMDI mettra le cap sur l'Asie. L'Agence marocaine pour le développement des investissements opte ainsi pour la proximité des milieux d'affaires. Se rapprocher des centres d'affaires les plus actifs dans le monde. La démarche de l'AMDI s'inscrit dans la vision du plan «Emergence», qui se focalise sur ce qu'on appelle «les Métiers mondiaux du Maroc». Ces derniers s'articulent autour de l'offshoring, l'automobile, l'électronique et l'aéronautique. La stratégie et le plan marketing de l'AMDI sont basés sur une étude réalisée sur demande du ministère de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies. Cette étude menée par un cabinet international (Monitor) définit les avantages, les risques, les inconvénients et les opportunités d'investir au Maroc. Selon l'étude en question, la rareté et la cherté du foncier constituent les principaux freins à l'attraction des capitaux étrangers. Pour s'en sortir, le ministère de tutelle a lancé dans différentes régions du royaume des plate-formes industrielles intégrées. Certaines sont déjà opérationnelles à savoir celles de Casanearshore ou P2I Rabat Technopolis.