Khalid Darfaf La coordination nationale des syndicats du secteur de la santé a décidé d'observer une grève nationale les 7 et 8 novembre courant, apprend-on dans un communiqué commun rendu public. Ce mouvement de protestation concernera tous les établissements hospitaliers hormis les services d'urgence et de réanimation, précise la même source. La coordination syndicale, composée de six syndicats les plus représentatifs du secteur a indiqué que la grève constitue une réponse au mutisme du ministre de la santé et son manque d'interactivité avec l'ensemble des revendications du corps médical. En fait, les syndicats accusent le chef de département de tutelle d'avoir failli à ses engagements contenus dans l'accord signé le 23 juillet 2024 avec le gouvernement. Cela étant, ils réclament le maintien de la centralisation des postes budgétaires et la préservation du statut du fonctionnaire public. Pour les syndicats, certaines dispositions du projet de loi de finances 2025 vont à l'encontre de cet accord dont son application a été suspendue pour des raisons incompréhensibles. Tout en rejetant toutes les formes de tergiversations et d'atermoiements du gouvernement, les syndicats ont annoncé la tenue d'une conférence de presse, qui aura lieu ce jeudi 7 novembre pour expliquer à l'opinion publique les causes de la tension régnant dans le secteur. Ils ont également annoncé l'organisation d'un sit-in national devant le siège du ministère de la santé, dont la date sera dévoilée ultérieurement, et qui sera poursuivi d'une marche de protestation vers le Parlement, lit-on en substance dans le communiqué. Abondant dans le même ordre d'idées, la même source a fait savoir qu'elle dévoilera prochainement un programme d'action militante. Le dit programme portera sur le boycott de toutes les réunions administratives les unités mobiles et les caravanes médicales. A cela s'ajoute le boycott des programmes concernant les opérations chirurgicales non urgentes, les examens médicaux spécialisés et l'encaissement des factures pour les services fournis au sein des hôpitaux et encore les factures des prestations ayant un caractère administratif, note le communiqué.