Kaoutar Khennach La Société des Boissons du Maroc (SBM) a publié un chiffre d'affaires en baisse de plus de 22% au titre du premier trimestre en ligne avec la saisonnalité des mois sacré de Chaabane et du Ramadan. Par ailleurs, à fin mars 2024, SBM affiche un cash de 821 millions de DH. Toutefois, SBM n'a pas évoqué l'effet de sa séparation de Heineken sur le volume des ventes. En effet, le chiffre d'affaires consolidé de la Société des Boissons du Maroc s'est établi à 361,5 millions de DH au premier trimestre en baisse de 22,4% par rapport à la même période de l'année 2023. Au niveau des indicateurs sociaux, le chiffre d'affaires social ressort à 323,6 millions de DH contre 417,6 millions de DH en 2023. Aussi, les investissements consolidés du trimestre ressortent en progression à 14,9 millions de DH, principalement en raison du renouvellement régulier des emballages utilisés pour l'exploitation et des travaux de démarrage de la station de traitement des eaux usées (STEP) au niveau de l'usine de Tit Mellil. Au terme du premier trimestre de l'année 2024, le Groupe des Boissons du Maroc dispose d'un excédent financier de 821 millions de DH. En termes de perspectives, la Société des Boissons du Maroc adopte une politique d'approvisionnement contrôlée qui optimise les coûts d'achat des matières premières et améliore la performance de ses circuits de distribution. En parallèle, la Société affirme poursuivre la mise en œuvre de ses initiatives opérationnelles visant à renforcer l'efficacité de son outil industriel, à consolider ses standards de qualité et à soutenir la réorientation stratégique de son portefeuille de produits pour répondre à l'évolution des habitudes de ses consommateurs. Par ailleurs, l'exercice 2024 devrait subir l'impact de la perte des volumes liés à l'arrêt du contrat de licence de production et de distribution des produits de la marque Heineken. Pour rappel, Heineken qui a été le partenaire historique de SBM, risque de devenir son principal concurrent sur une part de 17% des ventes annuelles dans un segment premium assez lucratif. En particulier, Heineken peut très bien approvisionner le marché marocain à partir de ses usines européennes en cas de partenariat avec un distributeur solide. Il est à signaler que ma maison mère, Castel, revendique la place du deuxième brasseur en Afrique, qui produit et commercialise depuis 1949 des marques reconnues et appréciées des consommateurs.