Mohamed Nait Youssef Les derniers chiffres révélés par le Centre Marocain pour la citoyenneté (CMC) sur l'usage et le rapport des marocains aux réseaux sociaux, interpellent à plus d'un titre. En effet, dans ce sondage réalisé pendant la période allant du 1er janvier au 14 février, ayant visé près de 1201 personnes, 51,4% de personnes en quête de la formation fiable font confiance aux journalistes professionnels, alors qu'uniquement 5,9 % des participants à l'étude réalisée recourent aux contenus des créateurs de contenus et 2% aux influenceurs sur les différentes plateformes. Selon les mêmes chiffres du rapport final du sondage sur les impressions des usagers des réseaux sociaux, plus de 94% de marocains estiment que la recherche du profit fait perdre aux influenceurs et créateurs de contenu leur crédibilité. En effet, 87,6% sondés voient que les contenus «futiles» et «banals» sont les plus dominants et répondus sur les réseaux sociaux, par rapport aux bons contenus. Par ailleurs, 96.8% des participants à cette enquête réalisée par le biais d'un formulaire électronique diffusé sur les plateformes de WhatsApp et Facebook ont affirmé que les influenceurs ont un grand impact sur les adolescents. 95,8% des sondés ont estimé que la plateforme TikTok a plus d'impact négatif sur la société et les générations montantes, suivie de Snapchat (52,3%), Instagram (50,3%), Facebook (39,7%), YouTube (31,6%)… C'est un constat alarmant. Et ce n'est pas nouveau d'ailleurs. Ces statistiques sont une invitation à mener une réflexion profonde sur les pratiques malsaines dominant les plateformes: la médiocrité, la diffamation, le harcèlement, l'escroquerie, entre autres. Ces contenus deviennent de plus en plus viraux grâce à de nombreux influenceurs qui impactent négativement les jeunes, les adolescents et les générations montantes. Le problème est désormais mondial. Mais, des mesures devront être prises pour faire face aux nouveaux fléaux auxquels font face nos sociétés actuelles. L'enjeu est de taille, mais il faut agir et sur tous les fronts.