Le bureau syndical unifié de la Samir, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), prévoit l'organisation d'une marche de protestation, jeudi 7 mars 2024, apprend-on dans un communiqué rendu public par le syndicat national de l'industrie du pétrole et du gaz. Cette marche de contestation dont le point de départ aura lieu devant le siège de la raffinerie, va se poursuivre jusqu'à la route côtière reliant Mohammedia et Casablanca, indique la même source. Tout en appelant l'ensemble des salariés et des retraités à une mobilisation massive afin de réussir cette étape militante, le syndicat souligne que l'organisation de cette marche s'explique par l'absence d'une volonté politique et de détermination des responsables du pays en vue de limiter les dégâts. D'ailleurs, le syndicat dénonce vivement la position négative du gouvernement vis-à-vis du dossier de la Samir, tout en réitérant ses revendications celles de protéger les intérêts de la nation et l'ensemble des travailleurs de l'entreprise. Il faut dire que cela ne peut se faire que par la reprise des activités de la Samir, d'où la nécessité d'explorer toutes les pistes possibles afin de sauver ce joyau national, y compris le transfert de ses actifs à l'Etat, en tant que principal créancier, insiste le bureau syndical unifié. Le syndicat exige, en outre, que le gouvernement est appelé à réparer toutes les erreurs de gestion de ce dossier de bout en bout. Les cotisations de retraite Sur un autre registre, l'instance syndical a exprimé son opposition catégorique à toutes les tentatives de brouillage et obstacles visant à étouffer la raffinerie nationale, qui découragent les investisseurs à acquérir les actifs de la Samir ou qui œuvrant à ce que la raffinerie ne retrouve pas son rôle dans le système énergétique du pays. Autre point non moins important, contenu dans le dossier revendicatif, celui de procéder à la révision ou l'annulation des contrats de location des bacs de stockage de la Samir. Comme quoi, le gouvernement doit donner l'opportunité à tous les intéressés aux activités de stockage et de raffinage et ce sur la base des considérations qui servent les intérêts suprêmes du pays. Par ailleurs, le syndicat a rejeté fermement l'insistance du syndic de la société à priver les employés de leurs droits légitimes portant notamment sur la question des salaires et de la retraite. En termes plus clairs, le syndic actuel est dans l'obligation de payer les cotisations des salariés dans les caisses de retraite, qui sont suspendues depuis 2016, précise le communiqué. Khalid Darfaf